Actions

René-Gabriel Jacqueline

De Wikimanche

Révision datée du 3 janvier 2019 à 12:26 par Dajada (discussion | contributions) (corrigé date naissance, après nouvelle vérification dans son acte de naissance sur les Archives Départementales de la Manche ; corrigé prénom, René étant son prénom d'usage)

René, Gabriel Jacqueline, né à Saint-Lô le 3 août 1889 [1], mort le 12 juin 1957 [2], maître-imprimeur, éditeur et libraire, est une personnalité économique de la Manche.

Maître-imprimeur de père en fils !

René, Gabriel Jacqueline, est, entre les deux guerres, une des grandes figures de Saint-Lô, où il dirige durant de longues années une célèbre imprimerie fondée en 1845 par son grand-père Anthénor, un descendant de la famille des fameux orfèvres Cousinet [3].

Il est le fils d’Alfred Jacqueline (1844-1895), l’imprimeur du Courrier de la Manche, qui a commencé sa carrière en Égypte comme employé à l’administration du canal de Suez [3]. À la déclaration de guerre en 1870, ce dernier s’est engagé au consulat d’Alexandrie et a combattu avec les troupes de Bourbaki [4].

Comme son père, René Jacqueline fait ses études chez les Oratoriens du collège de Saint-Lô qui s’installent à Agneaux en 1908 [3]. Mobilisé en 1914, il est un des premiers à découvrir en Champagne les terribles effets du gaz moutarde (ypérite). Il se marie le 5 mars 1917 avec Jeanne, Charlotte, Marie Chazalette [5]. Leur premier fils, Bernard nait le 18 mars 1918.

À peine démobilisé, il faillit être emporté par la terrible épidémie de grippe espagnole qui ravage alors l’Europe.

Après avoir d’abord dirigé l’imprimerie de la rue des Images avec sa mère Marie-Amélie Ruault, morte en 1916, René Jacqueline s’emploie jusqu’à la fin de sa vie à développer l’entreprise familiale fréquentée par nombre de célébrités locales de l’époque, notamment par Louis Beuve, alors directeur du Courrier de la Manche [3].

Sous l’Occupation, ce chrétien fervent qui est président de l’Union catholique des hommes de 1930 à 1944 et président de la société de bienfaisance « La Fraternelle » n’hésite pas à imprimer clandestinement l’organe du réseau communiste « Front National » [3].

Comme de nombreux Saint-Lois, il prend avec les siens le chemin de l’exode à l’heure de la Libération [3]. À son retour, il trouve sa maison et son imprimerie anéanties par les bombes [3]. Il s’empresse de les reconstruire avec l’aide de son épouse. Aujourd’hui disparue, l’imprimerie Jacqueline quitte Saint-Lô en 1975 pour s’installer un temps à Sainte-Marguerite-d’Elle (Calvados) [3].

Il est inhumé au cimetière de Saint-Lô.

René Jacqueline est le père de Monseigneur Bernard Jacqueline, nonce apostolique, autre grande figure de Saint-Lô.

Notes et références

  1. Date vérifiée le 26 août 2017 sur le site des archives départementales de la Manche, et revérifiée le 3 janvier 2019 (http://www.archives-manche.fr/ark:/57115/a011288085773BaRMm0/e1aad352fe) ; le premier prénom est René, Gabriel est le second prénom.
  2. Date vérifiée le 26 août 2017 sur le site des archives départementales de la Manche, et revérifiée le 3 janvier 2019.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 et 3,7 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier.
  4. Denis Bourbaki sur Wikipedia.
  5. vérifié le 26 août 2017 sur le site des Archives départementales de la Manche.