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Raymond Poincaré à Cherbourg (1913)

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L'arrivée à la gare.

Raymond Poincaré à Cherbourg.

Raymond Poincaré, président de la République, vient à Cherbourg le lundi 23 juin 1913. De grandes fêtes sont organisées à cette occasion.

Samedi 21 juin

Un concert militaire est donné le soir place de la République, suivi d'une retraite aux flambeaux à travers la ville [1].

Dimanche 22 juin

Dès 8 h, des fanfares parcourent les quais sous un temps gris [1]. L'après-midi, sous le soleil revenu, la foule se masse sur les quais pour assister à des « expériences d'aéroplanes » [1]. Vers 15 h, en effet, l'aviateur cherbourgeois Pierre Divetain fait applaudir sa maîtrise aux commandes de son aéro-yacht Borel-Denhaut [1]. À la demande du public, deux autres démonstrations ont encore lieu [1]. En soirée, un public nombreux assiste à une « fête vénitienne » donnée dans le bassin du Commerce, mise en musique par la Lyre de Cherbourg et les trompettes de l'Espérance, et ponctuée par un splendide feu d'artifice [1].

Lundi 23 juin

Dans l'arsenal.

Parti de Paris en train à 11 h 10, Raymond Poincaré arrive en gare de Cherbourg le lundi 23 juin à 17 h 16. Il est accompagné de Stéphen Pichon, ministre dès Affaires étrangères, Louis-Lucien Klotz, ministre de l'Intérieur, et Pierre Baudin, ministre de la Marine. Escorté par l'escadron du 24e dragon venu de Dinan, le Président se rend à l'hôtel de ville par l'avenue Jean-François-Millet, le quai Alexandre-III, les rue des Tribunaux, Gambetta, de la Fontaine et François-la-Vieille. Il assiste à une réception au cours de laquelle Albert Mahieu, député-maire, lui remet la composition de la Marche triomphale, composée par le Cherbourgeois Carrara en hommage au chef de l'État [2]. Le président de la République rejoint ensuite l'arsenal par la place Napoléon et les rues de l'Onglet et de l'Abbaye. Dans l'arsenal, il embarque au quai Sané dans le vedette du préfet maritime et rejoint le cuirassé Courbet. À 21 h, les quais et les monuments publics sont illuminés. Un concert est donné place de la République. À 22 h, un feu d'artifice embrase la rade où stationnent de nombreux navires.

Pour la sécurité du chef de l'État, 150 gendarmes ont été dépêchés à Cherbourg, ainsi que plusieurs commissaires de police [1].

Le Courbet appareille pour l'Angleterre, escorté des croiseurs Condé, Gloire et Marseillaise et de six contre-torpilleurs, rejoints à la limite des eaux territoriales par six destroyers anglais. L'escadre arrive à Portsmouth le lendemain un peu avant midi [3] pour être reçu dans l'après-midi par le roi George V.

Mardi 24 juin

Pierre Baudin, ministre de la Marine, resté à Cherbourg, se rend à 9 h à l'hôpital maritime [4]. À bord de la vedette du préfet maritime, il visite ensuite les principaux ouvrages du front de mer, dont la marine poursuit actuellement la réorganisation [4]. Il déjeune à l'hôtel de la préfecture maritime puis il rend à bord du contre-torpilleur Francis-Garnier, actuellement en essais, puis les ateliers de construction navale de l'arsenal et procède à une remise de médailles.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 « Les fêtes présidentielles », Cherbourg-Éclair, 23 juin 1913.
  2. « La Marche triomphale de l'Entente cordiale », Cherbourg-Éclair, 25 juin 1913.
  3. « Le Président en Angleterre », Cherbourg-Éclair, 25 juin 1913.
  4. 4,0 et 4,1 « La journée du ministre de la Marine », Cherbourg-Éclair, 25 juin 1913.

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