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Incarcéré à la [[prison de Saint-Lô]], son compagnon de résistance [[Jean Goubert]] tente vainement de le faire évader début juin. Il meurt lors du bombardement de la nuit du [[6 juin|6]] au [[7 juin|7]] qui détruit la prison <ref name=Delauney/>.
Incarcéré à la [[prison de Saint-Lô]], son compagnon de résistance [[Jean Goubert]] tente vainement de le faire évader début juin. Il meurt lors du bombardement de la nuit du [[6 juin|6]] au [[7 juin|7]] qui détruit la prison <ref name=Delauney/>.


Les recherches conjointes, après guerre, de [[René Schmitt]] et [[Henri Lecrès]] ont permis d'établir, selon ce dernier, en [[1950]], que Raymond Le Corre n'est pas mort dans le bombardement de la [[prison de Saint-Lô]], mais que, seulement blessé, il s'est retrouvé dans un hôptital allemand en Pologne pour y être soigné et qu'il a été inhumé à Lunebourg, suite à  son décès, le [[25 juin]] [[1945]], à l'hôpital anglais n° 74. Toutefois, des incertitudes étant apparues quant à l'identité du corps retrouvé, la famille renonce à son rapatriement <ref>Henri Lecrès-Denis Lecrès, ''Contre l'oubli, Cherbourg-Toulon et retour. Chronique de la vie d'un résistant 1939-1947'' , éd. Isoète, 2013, p. 115.</ref>. La mairie de Saint-Lô ne dispose d'aucun certificat de décès concernant Raymond Le Corre en 1944. Il n'existe aucune mention Mort pour la France sur son acte de naissance.
Les recherches conjointes, après guerre, de [[René Schmitt]] et [[Henri Lecrès]] ont permis d'établir, selon ce dernier, en [[1950]], que Raymond Le Corre n'est pas mort dans le bombardement de la [[prison de Saint-Lô]], mais que, seulement blessé, il s'est retrouvé dans un hôptital allemand en Pologne pour y être soigné et qu'il a été inhumé à Lunebourg, suite à  son décès, le [[25 juin]] [[1945]], à l'hôpital anglais n° 74. Toutefois, des incertitudes étant apparues quant à l'identité du corps retrouvé, la famille renonce à son rapatriement <ref>Henri Lecrès-Denis Lecrès, ''Contre l'oubli, Cherbourg-Toulon et retour. Chronique de la vie d'un résistant 1939-1947'' , éd. Isoète, 2013, p. 115.</ref>. La mairie de Saint-Lô ne dispose d'aucun certificat de décès concernant Raymond Le Corre en 1944. Il n'existe aucune mention « Mort pour la France » sur son acte de naissance.


==Hommage==
==Hommage==

Version du 17 janvier 2021 à 14:09

Raymond Le Corre.

Raymond Le Corre, né à Équeurdreville le 18 septembre 1901 et mort à Saint-Lô le 6 juin 1944 [1], dans le bombardement de la prison de la nuit du 6 au 7 juin 1944, est un homme politique résistant de la Manche.

Biographie

Après des études à Cherbourg, il est nommé en 1923 contrôleur adjoint dans les Douanes, au Havre [2].

Revenu dans le Cotentin en 1927, il est vérificateur à Hainneville. Membre du syndicat des Douanes, il devient secrétaire fédéral du Parti socialiste [2].

Il se marie avec Raymonde Tétrel (1909-2000) le 11 mai 1929 à Paris.

Élu conseiller général SFIO pour le canton d'Octeville en 1931, pour peu de temps, contre Jules Maffre, il entre au conseil municipal d'Équeurdreville en 1935 et devient adjoint d'Hippolyte Mars [2]. Suite au recours du Préfet de la Manche auprès du Conseil d'Etat, à la demande du sénateur et conseiller général Maurice Cabart-Danneville, cette élection est invalidée pour conflit d'intérêt. C'est Jean Goubert qui est élu en 1932 au siège devenu vacant [3].

En juin 1936, il est candidat SFIO aux élections législatives à Cherbourg. Il arrive en tête du premier tour. Mais le maintien du candidat radical Pierre Appell donne la victoire, au second tour, au candidat de la droite, Léon Vaur [4].

Il accepte sa nomination par Vichy le 19 mars 1941 dans la municipalité d'Hippolyte Mars [5].

Engagé dans les réseaux de Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, il prend la tête de Libération-nord le 4 juillet 1943 [2]. Dénoncé, il est arrêté le 1er mars 1944 [2], dans le bureau de l'adjoint Joseph Bocher, affirme Dominique Gros [6].

Incarcéré à la prison de Saint-Lô, son compagnon de résistance Jean Goubert tente vainement de le faire évader début juin. Il meurt lors du bombardement de la nuit du 6 au 7 qui détruit la prison [2].

Les recherches conjointes, après guerre, de René Schmitt et Henri Lecrès ont permis d'établir, selon ce dernier, en 1950, que Raymond Le Corre n'est pas mort dans le bombardement de la prison de Saint-Lô, mais que, seulement blessé, il s'est retrouvé dans un hôptital allemand en Pologne pour y être soigné et qu'il a été inhumé à Lunebourg, suite à son décès, le 25 juin 1945, à l'hôpital anglais n° 74. Toutefois, des incertitudes étant apparues quant à l'identité du corps retrouvé, la famille renonce à son rapatriement [7]. La mairie de Saint-Lô ne dispose d'aucun certificat de décès concernant Raymond Le Corre en 1944. Il n'existe aucune mention « Mort pour la France » sur son acte de naissance.

Hommage

Le collège d'Équeurdreville-Hainneville porte le nom de Raymond Le Corre.

Son nom apparaît à :

- Cherbourg-Octeville - Plaque, stèle ou monument d'entreprise, d'administration, d'association plaques commémoratives 1939-1945 lycée Victor-Grignard.

- Équeurdreville - Monument aux morts d'Équeurdreville-Hainneville.

- Équeurdreville-Hainneville - Stèle commémorative, cimetière Tôt Neuf.

- Saint-Lô - Monument commémoratif 1939-1945 Saint-Lô.

- Saint-Lô - Plaque commémorative bombardement du 06/06/1944.

- Paris XIIe - Plaque, stèle ou monument d'entreprise, d'administration, d'association monument commémoratif, ministère des Finances.

- Paris XIIe - Livre d'or des douaniers morts pour la France 1939-1945.



Notes et références

  1. Alain Thérache, « Personnalités - Résistant - Raymond Le Corre », Généalogie-en-Cotentin, site internet
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Jérémie Delauney, L'Écho des Bahuts, 3 juin 2008.
  3. L'avenir de la Manche, 2 janvier 1932.
  4. Jean Quellien, Les Élections dans la Manche, éd. Ocep, 1973.
  5. Cherbourg-Éclair, 21 mars 1941.
  6. « Équeurdreville, socialiste depuis plus d’un siècle », Ouest-France, 31 décembre 2015 (lire en ligne).
  7. Henri Lecrès-Denis Lecrès, Contre l'oubli, Cherbourg-Toulon et retour. Chronique de la vie d'un résistant 1939-1947 , éd. Isoète, 2013, p. 115.

Articles connexes