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== Postérité ==
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Plusieurs de ses œuvres sont visibles au [[musée Thomas-Henry]] de [[Cherbourg-en-Cotentin]].
[[Fichier:Rachel Hautot, Jeune berger 2.jpg|thumb|''Jeune berger'', plâtre réalisé avant 1922, lors de l'exposition « Ni muses, ni soumises » au musée Thomas-Henry.]]
Plusieurs de ses œuvres sont visibles au [[musée Thomas-Henry]] de [[Cherbourg-en-Cotentin]], en conséquence du don Tournebœuf .


Le musée Thomas-Henry à Cherbourg lui consacre une exposition du 3 décembre 1999 au 30 janvier 2000.
Le musée Thomas-Henry à Cherbourg lui consacre une exposition du 3 décembre 1999 au 30 janvier 2000. Elle est également intégrée à l'exposition « Ni muses, ni soumises » en. 2021


==Hommages==
==Hommages==

Version du 19 juillet 2022 à 18:25

Tête d'enfant africain, Musée Thomas-Henry, Cherbourg.
Jeune fille retenant son voile, Musée Thomas-Henry.
Le Petit Parisien, 30 décembre 1935.

Lucy Rachel Ludivine Hautot, née à Fermanville le 20 septembre 1882 [1] et morte à Tunis (Tunisie) le 29 décembre 1935, est une sculptrice de la Manche.

Biographie

Fille de Jules Hyacinthe Hautot (1850-1920), contrôleur des Postes à Paris, né à Fermanville, et de Ludivine Dupuis (1857-1889), née à Fermanville, Rachel Hautot est placée à cinq ans, après la mort de sa mère, en pension chez les sœurs de la Bucaille à Cherbourg, où sa tante est religieuse.

Entrée en 1906 à l'École des beaux-arts de Paris, elle suit pendant six ans les cours du sculpteur Marqueste, grâce à une bourse du Conseil général de la Manche. En 1912, elle reçoit le prix Chevavart pour La Mélancolie, nu féminin qu'elle expose au Salon des artistes français. Grâce à une bourse d'étude de la Société coloniale des artistes français, elle séjourne en Tunisie, en novembre et décembre 1912, et en ramène des travaux qu'elle expose au Salon des Orientalistes en 1913, et est récompensée la même année par l'Académie des beaux-arts.

On la dépeint alors comme une femme « de grande taille » et d'« allure garçonnière » [2].

Elle s'installe ensuite définitivement à Tunis (Tunisie). Elle habite dans « une maison arabe, rue Sidi-Abdesselem, à la limite de Milletville et de la ville indigène » [2]. Elle conserve néanmoins un atelier à Paris et des liens forts avec le Cotentin. Elle enseigne la sculpture au lycée Carnot de Tunis à partir de 1920, et le gouvernement tunisien la décore du Nichan Iftikhar. Elle honore des commandes tunisiennes, tel que les bustes des présidents Fabry et Berge pour le palais de justice de la capitale, le monument aux morts musulmans de la Grande guerre, et le fronton de l’immeuble des Douanes. En France, sa présence à l'exposition au Grand Palais de 1919 et au Salon des artistes français de 1920 avec Le Vieil arabe et La Bédouine et ses deux enfants, sa nomination en tant qu'officier d'académie en 1922, sa médaille d'or à l'Exposition nationale coloniale de Marseille (Bouches-du-Rhône) la même année, confirme sa reconnaissance. La Tunisie et ses habitants inspirent nombre de ses œuvres.

Dans le Cotentin, elle est retenue pour réaliser le monument aux morts d'Équeurdreville, projet finalement abandonné par les autorités, avant d'être confié à Émilie Rolez.

Le 29 décembre 1935, on la retrouve assassinée dans son atelier de Tunis [3]. Son cadavre est en décomposition [3]. Des recherches menées dans la pièce en grand désordre permettent de situer la mort aux environs du 6 décembre [4]. Le corps repose à même le sol, à demi vêtu, les mains liées derrière le dos. « Une large ouverture faite au ventre » a répandu du sang partout [2]. Les clés de son appartement ont été posées bien en évidence entre ses épaules. L'autopsie permet de savoir que la victime a reçu plusieurs coups sur la tête mais que la mort est due à une strangulation au moyen d'un foulard [2]. Trois voisins dont le comportement a paru suspect sont arrêtés. Mais son meurtrier n'a jamais été identifié.

Elle est la sœur aînée de Georges Hautot (1887-1963), peintre et dessinateur.

Postérité

Jeune berger, plâtre réalisé avant 1922, lors de l'exposition « Ni muses, ni soumises » au musée Thomas-Henry.

Plusieurs de ses œuvres sont visibles au musée Thomas-Henry de Cherbourg-en-Cotentin, en conséquence du don Tournebœuf .

Le musée Thomas-Henry à Cherbourg lui consacre une exposition du 3 décembre 1999 au 30 janvier 2000. Elle est également intégrée à l'exposition « Ni muses, ni soumises » en. 2021

Hommages

  • La sculptrice a donné son nom à une place à Fermanville et à un parvis à La Glacerie.

Bibliographie

  • Jean-Luc Dufresne, Rachel Hautot, une femme sculptrice entre Normandie et Tunisie, catalogue de l'exposition du musée Thomas-Henry, Ville de Cherbourg, 1999

Notes et références

  1. - Acte de naissance n° 68 - Page 90/266 .
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 « Rachel Hautot, femme sculpteur qui habitait Tunis est retrouvée éventrée à son domicile », L'Écho d'Alger, 30 décembre 1935.
  3. 3,0 et 3,1 « Qui a ligoté et assassiné la Française Rachel Hautot ? », Le Petit Parisien, 30 décembre 1935.
  4. « Une artiste sculpteur française assassinée à Tunis », Nouvelliste valaisan, 1-2 janvier 1936.

Sources

  • Femme avec un enfant et un bébé de Rachel Hautot (1882-1935), Musée d’art Thomas-Henry / Service éducatif
  • Philippe Coëpel , Rachel Hautot (1882-1935), Une femme sculpteur entre Normandie et Tunisie, site internet personnel, 2005

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