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En 56 avant Jésus-Christ, il livre bataille dans la Manche contre les [[Unelles]], qu'il défait.
En 56 avant Jésus-Christ, il livre bataille dans la Manche contre les [[Unelles]], qu'il défait.


La dernière bataille a lieu au [[Le Petit-Celland|Petit-Celland]] <ref name=DNM>David Nicolas-Méry, ''Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel'', éd. Orep, 2011, p. 12. </ref>. Dans ses ''Commentaires sur la Guerre des Gaules'', César explique que Sabinus fait d'abord fortifier une hauteur face à l'oppidum du Châtelier <ref name=DNM/>. Il y attend sagement et entame une guerre d'usure. Pressés d'en découdre, les Unelles passent à l'attaque : arrivés à pied, essoufflés, ils sont anéantis par la cavalerie romaine <ref name=DNM/>.
La dernière bataille a lieu au [[Le Petit-Celland|Petit-Celland]] <ref name=DNM>David Nicolas-Méry, ''Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel'', éd. Orep, 2011, p. 12. </ref>. Dans ses ''Commentaires sur la Guerre des Gaules'', César explique que Sabinus fait d'abord fortifier une hauteur face à l'[[Camp du bois du Châtellier (Le Petit-Celland)|oppidum du Châtelier]] <ref name=DNM/>. Il y attend sagement et entame une guerre d'usure. Pressés d'en découdre, les Unelles passent à l'attaque : arrivés à pied, essoufflés, ils sont anéantis par la cavalerie romaine <ref name=DNM/>.


[[Voisin La Hougue]] raconte cette bataille ainsi : « Aussitôt que Sabinus parut, [[Viridovix]], qu'on choisit pour général, s'opposa avec une armée à son entrée dans le pays. Sabinus, craignant que ses forces ne fussent point suffisantes pour se défendre de l'armée de Viridovix, se retrancha sur une hauteur, d'où il ne se tira d'affaire que par la trahison d'un Gaulois employé dans son armée, qui alla faire entendre adroitement à Viridovix que les Romains étaient dans la dernière frayeur, qu'ils allaient décamper la nuit suivante pour aller donner secours à César, à Vannes, et que s'il voulait les attaquer, il en aurait très bon marché. Ce perfide débita si adroitement ces faux avis que Viridovix et son armée, dans l'espérance d'un grand butin, prennent les armes, se chargent de fascines pour encombrer les fossés des ennemis et courent à perte d'haleine à dessein de forcer leurs retranchements. Mais Sabinus, qui avait disposé des troupes, sortit tout d'un coup par deux endroits et se jeta impétueusement sur eux, ce qui les surprit étrangement car ils s'attendaient à rien moins qu'à cela. Le carnage fut grand de part et d'autre ; mais Sabinus, fortifié par les avantages du lieu, mit les Gaulois en déroute et se rendit maître du [[Cotentin]] et de toutes ses villes, sans autre résistance de la part de ses habitants. Ainsi nous passâmes sous la domination des Romains l'an de la création du monde trois mil neuf cent cinquante-deux de la fondation de Rome, l'an sept cent deux et environ cinquante avant le venue du Messie, selon Joseph Scaliger. » <ref>Voisin La Hougue, ''Histoire de la ville de Cherbourg'' (continuée de 1728 jusqu'à 1835 par [[Vérusmor]]), Boulanger, 1835, p. 21-22. </ref>.
[[Voisin La Hougue]] raconte cette bataille ainsi : « Aussitôt que Sabinus parut, [[Viridovix]], qu'on choisit pour général, s'opposa avec une armée à son entrée dans le pays. Sabinus, craignant que ses forces ne fussent point suffisantes pour se défendre de l'armée de Viridovix, se retrancha sur une hauteur, d'où il ne se tira d'affaire que par la trahison d'un Gaulois employé dans son armée, qui alla faire entendre adroitement à Viridovix que les Romains étaient dans la dernière frayeur, qu'ils allaient décamper la nuit suivante pour aller donner secours à César, à Vannes, et que s'il voulait les attaquer, il en aurait très bon marché. Ce perfide débita si adroitement ces faux avis que Viridovix et son armée, dans l'espérance d'un grand butin, prennent les armes, se chargent de fascines pour encombrer les fossés des ennemis et courent à perte d'haleine à dessein de forcer leurs retranchements. Mais Sabinus, qui avait disposé des troupes, sortit tout d'un coup par deux endroits et se jeta impétueusement sur eux, ce qui les surprit étrangement car ils s'attendaient à rien moins qu'à cela. Le carnage fut grand de part et d'autre ; mais Sabinus, fortifié par les avantages du lieu, mit les Gaulois en déroute et se rendit maître du [[Cotentin]] et de toutes ses villes, sans autre résistance de la part de ses habitants. Ainsi nous passâmes sous la domination des Romains l'an de la création du monde trois mil neuf cent cinquante-deux de la fondation de Rome, l'an sept cent deux et environ cinquante avant le venue du Messie, selon Joseph Scaliger. » <ref>Voisin La Hougue, ''Histoire de la ville de Cherbourg'' (continuée de 1728 jusqu'à 1835 par [[Vérusmor]]), Boulanger, 1835, p. 21-22. </ref>.


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Version du 15 mai 2020 à 13:48

Quintus Titurius Sabinus, mort en 54 av. J.-C., est une personnalité militaire liée au département de la Manche.

Il est l'un des légats de l'empereur romain César pendant la Guerre des Gaules.

En 56 avant Jésus-Christ, il livre bataille dans la Manche contre les Unelles, qu'il défait.

La dernière bataille a lieu au Petit-Celland [1]. Dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, César explique que Sabinus fait d'abord fortifier une hauteur face à l'oppidum du Châtelier [1]. Il y attend sagement et entame une guerre d'usure. Pressés d'en découdre, les Unelles passent à l'attaque : arrivés à pied, essoufflés, ils sont anéantis par la cavalerie romaine [1].

Voisin La Hougue raconte cette bataille ainsi : « Aussitôt que Sabinus parut, Viridovix, qu'on choisit pour général, s'opposa avec une armée à son entrée dans le pays. Sabinus, craignant que ses forces ne fussent point suffisantes pour se défendre de l'armée de Viridovix, se retrancha sur une hauteur, d'où il ne se tira d'affaire que par la trahison d'un Gaulois employé dans son armée, qui alla faire entendre adroitement à Viridovix que les Romains étaient dans la dernière frayeur, qu'ils allaient décamper la nuit suivante pour aller donner secours à César, à Vannes, et que s'il voulait les attaquer, il en aurait très bon marché. Ce perfide débita si adroitement ces faux avis que Viridovix et son armée, dans l'espérance d'un grand butin, prennent les armes, se chargent de fascines pour encombrer les fossés des ennemis et courent à perte d'haleine à dessein de forcer leurs retranchements. Mais Sabinus, qui avait disposé des troupes, sortit tout d'un coup par deux endroits et se jeta impétueusement sur eux, ce qui les surprit étrangement car ils s'attendaient à rien moins qu'à cela. Le carnage fut grand de part et d'autre ; mais Sabinus, fortifié par les avantages du lieu, mit les Gaulois en déroute et se rendit maître du Cotentin et de toutes ses villes, sans autre résistance de la part de ses habitants. Ainsi nous passâmes sous la domination des Romains l'an de la création du monde trois mil neuf cent cinquante-deux de la fondation de Rome, l'an sept cent deux et environ cinquante avant le venue du Messie, selon Joseph Scaliger. » [2].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 David Nicolas-Méry, Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel, éd. Orep, 2011, p. 12.
  2. Voisin La Hougue, Histoire de la ville de Cherbourg (continuée de 1728 jusqu'à 1835 par Vérusmor), Boulanger, 1835, p. 21-22.