« Quibou » : différence entre les versions
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" ... jadis la paroisse de Quibou était desservie pas trois curés, celui de Vautier, celui du Bois-Héron et celui du Val, s'occupant chacun pour leur part des villages les plus rapprochés de celui qu'ils habitaient. Le curé de Vautier, partie centrale, demeurait dans les parages du presbytère actuel ; celui du Bois-Héron dans un corps de logis devenu exploitation agricole, la Ferme du Bois-Héron, séparée du moulin de ce nom par la route de Saint-Lô à Gavray ; enfin celui du Val, dans une des demeures avoisinant l'emplacement de l'ancien moulin du Gislot, auprès du Pont-Brulé et sur la | " ... jadis la paroisse de Quibou était desservie pas trois curés, celui de Vautier, celui du Bois-Héron et celui du Val, s'occupant chacun pour leur part des villages les plus rapprochés de celui qu'ils habitaient. Le curé de Vautier, partie centrale, demeurait dans les parages du presbytère actuel ; celui du Bois-Héron dans un corps de logis devenu exploitation agricole, la Ferme du Bois-Héron, séparée du moulin de ce nom par la route de [[Saint-Lô]] à [[Gavray]] ; enfin celui du Val, dans une des demeures avoisinant l'emplacement de l'ancien [[Le moulin du Gislot|moulin du Gislot]], auprès du [[Le Pont-Brûlé|Pont-Brulé]] et sur la rive gauche de la [[Joigne]].<br> | ||
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Quelques détails sont donnés à ce sujet dans l'acte de fondation a perpétuité de « l'Oraison des Quarante-heures » dans l'église paroissiale de Quibou « pour le dimanche de la Quinquagesime et le lundi et mardi suivants sous le bon plaisir de monseigneur l'illustrissime et révérendissime évêque de Coutances, Léonard de Goyon de Matignon ».<br> | Quelques détails sont donnés à ce sujet dans l'acte de fondation a perpétuité de « l'Oraison des Quarante-heures » dans l'église paroissiale de Quibou « pour le dimanche de la Quinquagesime et le lundi et mardi suivants sous le bon plaisir de monseigneur l'illustrissime et révérendissime évêque de Coutances, Léonard de Goyon de Matignon ».<br> | ||
Cette fondation date du 10 juin 1722, et est | Cette fondation date du 10 juin [[1722]], et est due à la générosité de la dame Madeleine Morain, veuve d'Etienne François de Saint-Gilles sieur de [[Saint-Gilles]], demeurant en la paroisse de [[Saint-Gilles]] et de la demoiselle Julienne Douchin fille de défunt Thomas Douchin, en son vivant notaire de la paroisse de Quibou, et y demeurant au lieu dit La Péraudière.<br> | ||
L'étude de maître Thomas Douchin, l'un des derniers tabellions à cheval du bourg de Quibou, était installée dans l'un des bâtiments exposés au midi dépendant actuellement du domaine que nous habitons à La Péraudière.<br> | L'étude de maître Thomas Douchin, l'un des derniers tabellions à cheval du bourg de Quibou, était installée dans l'un des bâtiments exposés au midi dépendant actuellement du domaine que nous habitons à La Péraudière.<br> | ||
Une pierre encastrée dans le mur faisant face au sud du corps de logis principal, porte une inscription qui rappelle les travaux d'aménagement exécutés par cet officier ministériel d'avant la Révolution, qui pour avoir l'apparence d'innover en tout et pour tout transporta dans une commune voisine moins peuplée le siège du tabellionage.<br> | Une pierre encastrée dans le mur faisant face au sud du corps de logis principal, porte une inscription qui rappelle les travaux d'aménagement exécutés par cet officier ministériel d'avant la Révolution, qui pour avoir l'apparence d'innover en tout et pour tout transporta dans une commune voisine moins peuplée le siège du tabellionage.<br> | ||
On peut lire sur cette pierre : « Faite faire par Thomas Douchin, notaire, et Marie Fleury sa femme 1697 ». Auprès de cette pierre lapidaire, un cadran solaire dû au ciseau d'un artiste en son genre, le sculpteur sur bois, F. Gerbault, porte en exergue l'inscription latine suivante : " Juveni lentae seni rapidae fluunt horae ". "< | On peut lire sur cette pierre : « Faite faire par Thomas Douchin, notaire, et Marie Fleury sa femme [[1697]] ». Auprès de cette pierre lapidaire, un cadran solaire dû au ciseau d'un artiste en son genre, le sculpteur sur bois, F. Gerbault, porte en exergue l'inscription latine suivante : " Juveni lentae seni rapidae fluunt horae ". "<ref name="LMJ"/> | ||
== Lieux et monuments == | == Lieux et monuments == |
Version du 16 octobre 2018 à 21:55
Quibou est une commune du département de la Manche.
Commune de Quibou | Coordonnées géographiques de la mairie 49° 4' 2.07" N, 1° 12' 0.62" W (OSM) | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Arrondissement | Saint-Lô | ||||||||||
Canton | Saint-Lô-2 | ||||||||||
Ancien canton | Canisy | ||||||||||
Intercommunalité | CA Saint-Lo Agglo | ||||||||||
Gentilé | Quibois(es) | ||||||||||
Population | 846 hab. (2021) | ||||||||||
Superficie | 17,15 km² | ||||||||||
Densité | 49 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 46 m (mini) - 114 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50750 | ||||||||||
N° INSEE | 50420 | ||||||||||
Maire | Christelle Lebedel | ||||||||||
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Géographie
Histoire
Citations
" Quibou est la plus importante commune, de même que la Joigne est la plus importante rivière, du canton de Canisy.
Jadis le chef-lieu de la région était Quibou. La résidence des tabellions (notaires) à cheval était à Quibou ; elle le serait encore si Canisy n'avait été choisi en juillet 1789-90 pour être le chef-lieu du canton qui venait d'être créé.
Au point de vue agricole, industriel et commercial, malgré une baisse énorme de la population, baisse d'ailleurs générale, proportionnellement égale à celle des autres communes, Quibou tient toujours la tête.
Ici, sont des terres de la plus haute valeur productive et acquisitive, comprises dans un vaste territoire de plus de trente kilomètres de tour, avec quatre-vingts hameaux, des troupeaux considérables, trois moulins à eau, une distillerie d'alcool de cidre. Le cidre " pur jus " de Quibou a une réputation indiscutable et justifiée. Il fait prime à Saint-Lô et dans tout le département.
Il y eut jadis une fonderie de cloches à Quibou, hameau de la Vauterie. On peut y voir les ruines de deux fours à cloches en argile, au milieu desquels un four à pain est encore en usage de nos jours. Là travaillait un artisan de génie, un véritable artiste en la matière, Dubost, qui a fourni de ses cloches, admirablement timbrées, la cathédrale de Coutances et les églises de Saint-Lô, Carentan, Canisy, Dangy, Carantilly, Hauteville-la-Guichard, N.-D. de Vire, Saint-Laurent de Torigny, etc.. L'histoire du fondeur Dubost, qui fit son apprentissage et son éducation professionnelle à la fonderie Havard, de Villedieu, est un véritable roman..
Quibou est en quelque sorte la capitale effective, la commune la plus peuplée de la vallée de la Joigne. Il n'est pas davantage possible de parler de la Joigne sans dire un mot de Quibou, ..."[1].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[2]. En 2021, la commune comptait 846 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Coutances (1612/1636, 1677), puis Saint-Lô (1713).
- Sergenterie : Saint-Gilles[5].
Les maires
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | - | - |
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Mardi | 8 h 30 - 12 h 30 | - | |||
Mercredi | - | - | |||
Jeudi | 8 h 30 - 12 h 30 | 14 h 30 - 18 h | |||
Vendredi | - | - | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Centre.
- Doyenné : Pays Saint-Lois.
- Paroisse : Sainte-Marie.
" ... jadis la paroisse de Quibou était desservie pas trois curés, celui de Vautier, celui du Bois-Héron et celui du Val, s'occupant chacun pour leur part des villages les plus rapprochés de celui qu'ils habitaient. Le curé de Vautier, partie centrale, demeurait dans les parages du presbytère actuel ; celui du Bois-Héron dans un corps de logis devenu exploitation agricole, la Ferme du Bois-Héron, séparée du moulin de ce nom par la route de Saint-Lô à Gavray ; enfin celui du Val, dans une des demeures avoisinant l'emplacement de l'ancien moulin du Gislot, auprès du Pont-Brulé et sur la rive gauche de la Joigne.
Quelques détails sont donnés à ce sujet dans l'acte de fondation a perpétuité de « l'Oraison des Quarante-heures » dans l'église paroissiale de Quibou « pour le dimanche de la Quinquagesime et le lundi et mardi suivants sous le bon plaisir de monseigneur l'illustrissime et révérendissime évêque de Coutances, Léonard de Goyon de Matignon ».
Cette fondation date du 10 juin 1722, et est due à la générosité de la dame Madeleine Morain, veuve d'Etienne François de Saint-Gilles sieur de Saint-Gilles, demeurant en la paroisse de Saint-Gilles et de la demoiselle Julienne Douchin fille de défunt Thomas Douchin, en son vivant notaire de la paroisse de Quibou, et y demeurant au lieu dit La Péraudière.
L'étude de maître Thomas Douchin, l'un des derniers tabellions à cheval du bourg de Quibou, était installée dans l'un des bâtiments exposés au midi dépendant actuellement du domaine que nous habitons à La Péraudière.
Une pierre encastrée dans le mur faisant face au sud du corps de logis principal, porte une inscription qui rappelle les travaux d'aménagement exécutés par cet officier ministériel d'avant la Révolution, qui pour avoir l'apparence d'innover en tout et pour tout transporta dans une commune voisine moins peuplée le siège du tabellionage.
On peut lire sur cette pierre : « Faite faire par Thomas Douchin, notaire, et Marie Fleury sa femme 1697 ». Auprès de cette pierre lapidaire, un cadran solaire dû au ciseau d'un artiste en son genre, le sculpteur sur bois, F. Gerbault, porte en exergue l'inscription latine suivante : " Juveni lentae seni rapidae fluunt horae ". "[1]
Lieux et monuments
- Église Saint-Rémi : moderne.
- Croix de chemin
- Calvaire de mission de La Joignerie 1896
- Le Gislot (18e)
- Le Pont-Brûlé
Personnalités liées à la commune
Naissances
- Abraham Pellerin (1763-1844), militaire
- Albert Houssin (1922- ), déporté
Tourisme
Circuits de randonnée
Circuit n° 3 : "Sur les traces de Jean Follain" du topo guide "10 balades autour de Canisy"[7]
Circuit n° 5 : "Passé Quibou, y a plus de Dangy" du topo guide "10 balades autour de Canisy"[7]
Circuit n° 6 : "Les cloches de Quibou" du topo guide "10 balades autour de Canisy"[7]
Circuit n° 8 : "Les grands glorieux" du topo guide "10 balades autour de Canisy"[7]
Économie
Les principales ressources sont :
- Pâturages, vergers
- Bovins
- Fabrique de cidre : cidrerie Marie (fermée)
- Entreprise toiture
Sports
- Football : Élan sportif quibois (-2012).
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Fernand Vatin, Les Moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ La sergenterie de Saint-Gilles, qui relevait initialement de l'élection de Coutances, fut en grande partie rattachée à l'élection de Saint-Lô à la fin du 17e ou au début du 18e siècle.
- ↑ 6,0 et 6,1 « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 477
- ↑ 7,0 7,1 7,2 et 7,3 « Rando Manche 10 balades autour de Canisy », Communauté de communes de Canisy et Manche Tourisme