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La '''prison de Saint-Lô''' est un ancien bâtiment de la [[Manche]], situé à [[Saint-Lô]].
La '''prison de Saint-Lô''' est un ancien bâtiment de la [[Manche]], situé à [[Saint-Lô]].


[[Place du Général-de-Gaulle (Saint-Lô)|Place du Général-de-Gaulle]], il n'en reste aujourd'hui que sa porte devenue '''monument départemental de la Résistance'''<ref name=ville/> et '''monument commémoratif 1939-1945'''.  
Située [[Place du Général-de-Gaulle (Saint-Lô)|place du Général-de-Gaulle]], il n'en reste aujourd'hui que sa porte devenue « monument départemental de la Résistance » <ref name=ville/> et « monument commémoratif 1939-1945 ».  


== Historique ==
== Historique ==


La prison est construite en [[1824]]<ref name="ville">« Porte de la prison », site officiel de la ville de Saint-Lô, consulté le 9 octobre 2017 [http://www.saint-lo.fr/Decouvrir-Saint-Lo/Histoire-et-patrimoine/Itineraire-de-la-liberation/7-Porte-de-la-prison ''(lire en ligne)''].</ref>, en plein centre ville.
La prison est construite en [[1824]] <ref name="ville">« Porte de la prison », site officiel de la ville de Saint-Lô, consulté le 9 octobre 2017 [http://www.saint-lo.fr/Decouvrir-Saint-Lo/Histoire-et-patrimoine/Itineraire-de-la-liberation/7-Porte-de-la-prison ''(lire en ligne)''].</ref>, en plein centre ville, à proximité du palais de justice et en face de la [[Préfecture de la Manche|préfecture]].


À partir du [[17 juin]] [[1940]], comme tous les établissements publics de la ville, elle est occupée par l'armée allemande<ref name = pasteur>Élèves du [[Collège Louis-Pasteur|Collège Pasteur]], « La porte de la prison », ''Regard architectural'', 2017 [http://www.etab.ac-caen.fr/cddp50/18fiche.pdf ''(lire en ligne)''].</ref>.
À partir du [[17 juin]] [[1940]], comme tous les établissements publics de la ville, elle est occupée par l'armée allemande <ref name = pasteur>Élèves du [[Collège Louis-Pasteur|Collège Pasteur]], « La porte de la prison », ''Regard architectural'', 2017.</ref>. La prison de Saint-Lô devient « la prison centrale du département par où passèrent la plupart des déportés avant leur transfert en Allemagne via les prisons ou camps de rassemblement » <ref>Michel leclerc, « Statistique de la déportation dans le département de la Manche », ''Revue du
département de la Manche'', fascicule 16, octobre 1962. </ref>.


Dans la nuit du [[6 juin|6]] au [[7 juin]] [[1944]], les bombardements alliés sur Saint-Lô détruisent l'édifice qui compte alors cent cinquante prisonniers, dont 76 résistants de la région qui y périssent pour la plupart<ref name = pasteur/>. Alphonse Lange, inspecteur de police, en sortira vivant.
Dans la nuit du [[6 juin|6]] au [[7 juin]] [[1944]], les bombardements alliés sur Saint-Lô détruisent l'édifice qui compte alors 150 prisonniers, dont 76 résistants de la région qui y périssent pour la plupart <ref name = pasteur/>. [[Alphonse Lange]], inspecteur de police, en sortira vivant.  
Selon [[Henri Lecrès]], [[Raymond Le Corre]], orthographié Lecorre sur la stèle, est blessé et emmené en Pologne.
Selon [[Henri Lecrès]], [[Raymond Le Corre]], orthographié Lecorre sur la stèle, est blessé et emmené en Pologne.


La porte, vestige de la « capitale des ruines », est consacrée par le conseil municipal à la mémoire des victimes, des résistants et des déportés de la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name=ville/>.
La porte, vestige de la « capitale des ruines », est consacrée par le conseil municipal à la mémoire des victimes, des résistants et des déportés de la [[Seconde Guerre mondiale]] <ref name=ville/>.


Une urne contenant des cendres de déportés est placée au pied de la porte<ref name=ville/>.
Une urne contenant des cendres de déportés est placée au pied de la porte <ref name=ville/>.


Le [[11 novembre]] [[2015]], le maire de [[Valognes]] a une pensée particulière pour Jean Bourget et Tony de Rouzé, les déclarant avoir été torturés avant de périr écrasés dans leur cellule <ref> « Hommage à Jules et Émile Chausse » ''Ouest France'', 13 novembre 2015 [https://www.ouest-france.fr/normandie/valognes-50700/le-11-novembre-hommage-jules-et-emile-chausse-3842060 (lire en ligne)]</ref>.
Le [[11 novembre]] [[2015]], le maire de [[Valognes]] a une pensée particulière pour [[Jean-Louis Bourget]] et [[Tony de Rouzé]], les déclarant avoir été torturés avant de périr, écrasés dans leur cellule <ref>« Hommage à Jules et Émile Chausse », ''Ouest France'', 13 novembre 2015 [https://www.ouest-france.fr/normandie/valognes-50700/le-11-novembre-hommage-jules-et-emile-chausse-3842060 ''(lire en ligne)''].</ref>.


== Liste des victimes du 6 au 7 juin 1944 ==
== Liste des victimes du 6 au 7 juin 1944 ==
[[Fichier:Détail de la stèle en hommage aux morts à la prison de Saint-Lô le 6 juin 1944.jpg|vignette|Détail de la stèle en hommage aux morts à la prison de Saint-Lô le 6 juin 1944.]]
[[Fichier:Détail de la stèle en hommage aux morts à la prison de Saint-Lô le 6 juin 1944.jpg|vignette|Détail de la stèle en hommage aux morts à la prison de Saint-Lô le 6 juin 1944.]]
* [[Georges Ardouin]], [[Lionel Audigier]], [[Constant Aussant]], [[Charles Blondeau]], [[Jean Bourget]], [[Léon Briens (1923)|Léon Briens]], [[Bernard Debroise]], [[Hilaric Deffès]], [[Tony de Rouzé]], [[Julien Galerne]], [[Auguste Gosnon]], [[André Groult (1910)|André Groult]], [[Georges Hamel]], [[Julien Hinet]], [[Roger Laulier]], [[Joseph Lebouteiller]], [[Raymond Le Corre]], [[Charles Lehmann]], [[Léon Lemoine]], [[Désiré Lerouxel]], [[Georges Lescot]], [[René Leseigneur]], [[Jack Meslin]], [[Eugène Monquit]], [[Joseph Moricet]], [[Pierre Nicolle]], [[Louis Noiret]], [[François Pennec]], [[Ernest Ravilly]], [[Gabriel Rouelle]], [[Robert Strubin]], [[Pierre Thomine]], [[Théodore Verger]] <ref>''MémorialGenWeb'', site internet, 24 septembre 2008.</ref>.
* [[Georges Ardouin]], [[Lionel Audigier]], [[Constant Aussant-Sagnier]] <ref>C. Aussant, sur la stèle devant la prison.</ref>, [[Charles Blondeau]], [[Jean-Louis Bourget]], [[Léon Briens (1923)|Léon Briens]], [[Bernard Debroise]], [[Hilaric Deffès]], [[Tony de Rouzé]], [[Julien Galerne]], [[Auguste Gosnon]], [[André Groult (1910)|André Groult]], [[Georges Hamel (1888)|Georges Hamel]], [[Julien Hinet]], [[Roger Laulier]], [[Joseph Lebouteiller]], [[Raymond Le Corre]], [[Charles Lehmann]], [[Léon Lemoine]], [[Désiré Lerouxel]], [[Georges Lescot]], [[René Leseigneur]] <ref>[[Média:Détail de la stèle de la prison de Saint-Lô orthographe Lecorre.jpg|Détail de la stèle de la prison où apparaît le nom de René Leseigneur]]</ref>, [[Jack Meslin]], [[Eugène Monquit]], [[Joseph Moricet]], [[Pierre Nicolle]], [[Louis Noiret]], [[François Pennec]], [[Ernest Ravilly]], [[Gabriel Rouelle]], [[Robert Strubin]], [[Pierre Thomine]], [[Théodore Verger]] <ref>''MémorialGenWeb'', site internet, 24 septembre 2008.</ref>.
 
==Monument commémoratif==
Les noms de 411 personnes mortes pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] sont inscrits sur le monument. Parmi eux : [[Roger Anne]], [[Roger Aumont]], [[Gustave Belloir]], [[Camille Blaisot]], [[Hubert Descamps]], [[François Delanoë]], [[Roger Génelot]],  [[André Girard]], [[Yvon Giudicelli]], [[Jean Goubert]],  [[Ferdinand Jouaux]], [[Léon Labalette]], [[Stanislas Laquerre]], [[Louis Lebailleux (1882)|Louis Lebailleux (père)]], [[Ludivine Lebailleux|Ludivine Lebailleux (née Husson)]], [[Simone Lebailleux]], [[Louis Lebailleux (1921)|Louis Lebailleux (fils)]], [[Cyrus Lebarbey]], [[Hyacinthe Lemarinel]], [[Pascal Lemeland]], [[Maurice Marland]], [[Georges Millemann]], [[Madeleine Martin]], [[Marius Porée]], [[François Prunier]], [[Elio Tavella]], [[Armand Théreux]], [[Fernand Virette]].
 
==Situation==
Emplacement de la porte de l'ancienne prison,  monument départemental de la Résistance.
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==Bibliographie==
* [[Louis Gablin]], ''Souvenirs de la prison de Saint-Lô'', éd. La Manche Libre, 1945
* [[Régis Messac]], ''Lettres de prison'', Éditions ex nihilo, 2007
* Olivier Jouault, « Liste des premiers corps retirés des décombres de la prison de Saint-Lô (Saint-Lô, 24 août 1944) », ''Le Didac'doc'', n° 73, novembre 2022 [https://www.archives-manche.fr/histoire-et-documents/toute-lhistoire-du-departement?detail=488410&positionResult=3&refUnique=arko_default_636a80ee7d203&arko_default_636a80ee7d203--contenuIds%5B0%5D=847787&arko_default_636a80ee7d203--changeStateUrl=true ''(télécharger)'']


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Dernière version du 9 mars 2024 à 22:19

Seule la porte de l'ancienne prison a résisté aux bombardements de juin 1944.

La prison de Saint-Lô est un ancien bâtiment de la Manche, situé à Saint-Lô.

Située place du Général-de-Gaulle, il n'en reste aujourd'hui que sa porte devenue « monument départemental de la Résistance » [1] et « monument commémoratif 1939-1945 ».

Historique

La prison est construite en 1824 [1], en plein centre ville, à proximité du palais de justice et en face de la préfecture.

À partir du 17 juin 1940, comme tous les établissements publics de la ville, elle est occupée par l'armée allemande [2]. La prison de Saint-Lô devient « la prison centrale du département par où passèrent la plupart des déportés avant leur transfert en Allemagne via les prisons ou camps de rassemblement » [3].

Dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, les bombardements alliés sur Saint-Lô détruisent l'édifice qui compte alors 150 prisonniers, dont 76 résistants de la région qui y périssent pour la plupart [2]. Alphonse Lange, inspecteur de police, en sortira vivant. Selon Henri Lecrès, Raymond Le Corre, orthographié Lecorre sur la stèle, est blessé et emmené en Pologne.

La porte, vestige de la « capitale des ruines », est consacrée par le conseil municipal à la mémoire des victimes, des résistants et des déportés de la Seconde Guerre mondiale [1].

Une urne contenant des cendres de déportés est placée au pied de la porte [1].

Le 11 novembre 2015, le maire de Valognes a une pensée particulière pour Jean-Louis Bourget et Tony de Rouzé, les déclarant avoir été torturés avant de périr, écrasés dans leur cellule [4].

Liste des victimes du 6 au 7 juin 1944

Détail de la stèle en hommage aux morts à la prison de Saint-Lô le 6 juin 1944.

Monument commémoratif

Les noms de 411 personnes mortes pendant la Seconde Guerre mondiale sont inscrits sur le monument. Parmi eux : Roger Anne, Roger Aumont, Gustave Belloir, Camille Blaisot, Hubert Descamps, François Delanoë, Roger Génelot, André Girard, Yvon Giudicelli, Jean Goubert, Ferdinand Jouaux, Léon Labalette, Stanislas Laquerre, Louis Lebailleux (père), Ludivine Lebailleux (née Husson), Simone Lebailleux, Louis Lebailleux (fils), Cyrus Lebarbey, Hyacinthe Lemarinel, Pascal Lemeland, Maurice Marland, Georges Millemann, Madeleine Martin, Marius Porée, François Prunier, Elio Tavella, Armand Théreux, Fernand Virette.

Situation

Emplacement de la porte de l'ancienne prison,  monument départemental de la Résistance.

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Bibliographie

  • Louis Gablin, Souvenirs de la prison de Saint-Lô, éd. La Manche Libre, 1945
  • Régis Messac, Lettres de prison, Éditions ex nihilo, 2007
  • Olivier Jouault, « Liste des premiers corps retirés des décombres de la prison de Saint-Lô (Saint-Lô, 24 août 1944) », Le Didac'doc, n° 73, novembre 2022 (télécharger)

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 « Porte de la prison », site officiel de la ville de Saint-Lô, consulté le 9 octobre 2017 (lire en ligne).
  2. 2,0 et 2,1 Élèves du Collège Pasteur, « La porte de la prison », Regard architectural, 2017.
  3. Michel leclerc, « Statistique de la déportation dans le département de la Manche », Revue du département de la Manche, fascicule 16, octobre 1962.
  4. « Hommage à Jules et Émile Chausse », Ouest France, 13 novembre 2015 (lire en ligne).
  5. C. Aussant, sur la stèle devant la prison.
  6. Détail de la stèle de la prison où apparaît le nom de René Leseigneur
  7. MémorialGenWeb, site internet, 24 septembre 2008.

Lien interne

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