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Port du Becquet

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Le port du Becquet.
La digue en pierres perdues.

Le port du Becquet est un port de la Manche situé dans le village du Becquet à Digosville et Tourlaville.

Il tire son nom des deux pointes rocheuses qui l'encadrent, Les Becquets [1]. Son originalité tient à sa jetée de pierres sèches et de pierres plates verticales.

Sa superficie est de 1,25 hectare.

La digue abrite des vents du sud, de l'ouest et de l'est.

Construction

Le port.

Il est construit à partir de 1783 [2] par François-Justin Asselin du Vey (1757-1840) pour permettre l'embarquement des pierres nécessaires à l'enrochement des digues fermant la rade de Cherbourg : « Dès les premiers temps de cette vaste entreprise, la montagne schisteuse du Becquet, par sa nature, sa situation et son grand développement, fut considérée comme un point d'exploitation très important, et ce fut pour faciliter l'embarquement des matériaux extraits des carrières qu'on se proposait d'y ouvrir, que la marine, en 1783 et en 1784, fit agrandir et fermer par deux digues à pierres sèches le hâvre le plus rapproché du centre des travaux. » [1]. Le premier abri de 54 mètres de long sur 40 mètres de large, parallèle au rivage, voit sa jetée prolongée de plus de 200 mètres et sa largeur portée à 50 mètres [2].

En 1786, on aménage les quais, puis une seconde jetée de 90 mètres est construite sur le rocher à l'est[2].

Mais les revêtements extérieurs ne résistent pas au choc des vagues. Deux ans après, tout est à refaire. « On leur substitua une estacade en charpente que les vers attaquèrent et qui n'eut également qu'une courte durée. Lors de la reprise des travaux, en l'an XI, les pierres poussées par la mer avaient comblé le port ; on le déblaya et l'on rétablit la digue de l'Ouest, partie en petites pierres, et partie en gros blocs. » [1].

En 1839, « il est circonscrit de murs de quai, construits à pierres sèches, posées de champ, et protégé du côté du large par une digue ou jetée à pierres perdues, revêtue en blocs. Il a environ 200 m de longueur, 40 m de largeur et 12,5 mde superficie ; ses murs de quai présentent un développement de 550 m[1].

Le 18 octobre 1910, une pétition des habitants de Digosville et de Tourlaville réclame la construction d'une jurée-abri et l'approfondissement de l'entrée du port [3]. La municipalité saisit les pouvoirs publics.

Situation

Le port du Becquet se situe à 6 km à l'est de Cherbourg-en-Cotentin et à quelques encablures de la rade de Cherbourg.

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Caractéristiques

Quand la pêche était très active.
Vu de la jetée.

Le port du Becquet dispose de 95 places. Son taux de remplissage est de 100 % et la liste ne fait que s'allonger[4].

Le capitaine du port est Thierry Leteissier[4].

Les fantômes du Becquet sont deux potences avec des lanternes. La plus grande lanterne est blanche et la plus petite est rouge. Afin que les bateaux rentrent dans le port sans encombre la nuit, il faut qu'ils s'alignent devant les deux potences.

Associations

La Société des régates du Becquet est créée le 5 avril 1894 pour « encourager et développer le goût des exercices et des courses nautiques » [5]. Elle est présidée par André Leterrier [4].

En juillet 1966, création de l'Association des usagers du port du Becquet, présidée par R. Fouquet [3].

Les Gabiers du Becquet : l'association des usagers du port du Becquet est présidée par Michel Lepoittevin, maire de Digosville. Son président d'honneur est Jean Groult [4].

Culture

  • En 1949, Marcel Carné y tourne plusieurs scènes de son film La Marie du port.
  • En 1957, Alexandre Astruc y tourne une scène importante de son film Une vie.

Bibliographie

  • J. Macé, « Le port du Becquet », Annales de Normandie, volume 30, 1980, p. 198-203 (lire en ligne)

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Jean Fleury et Hippolyte Vallée, Nouveau guide du voyageur à Cherbourg, Imprimerie de Noblet, Cherbourg, 1839, pp. 244-247.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Joachim Darsel, « L'amirauté de Cherbourg », Annales de Normandie, 1986, volume 36, p. 301. (lire en ligne).
  3. 3,0 et 3,1 « De 1824 à nos jours », Reflets, bulletin municipal de Tourlaville.
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Bulletin municipal de Digosville, décembre 2010.
  5. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.

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