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Pont de la Roque

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Ruines du pont de la Roque.

Le pont de la Roque est un ouvrage d'art de la Manche, situé à Orval-sur-Sienne.

C'est le premier pont permettant de franchir la Sienne, entre les communes d'Orval (rive droite) et de Montchaton et Regnéville-sur-Mer (rive gauche). Il se trouve sur la route de Coutances à Montmartin-sur-Mer (D20), à l'extrémité sud de la route touristique (D650) et au confluent de la Soulles et de la Sienne. Une aire de pique-nique y est installée avec une belle vue sur l'église de Montchaton et les pâturages des moutons de pré-salé du havre de Regnéville.

Histoire

Sur l'atlas de Trudaine (18e siècle)
Pont de la Roque avant-guerre.

Un premier « Pt de La Roque » figure sur la carte de Cassini (feuillet de Coutances, 1754-1759). C'est en 1852 qu'un pont en pierre de taille comprenant onze arches, enjambe la Sienne.

Objectif stratégique pour les Alliés durant la Libération, sa destruction est importante pour gêner le repli des Allemands. Une première tentative de sabotage est opérée par le groupe de résistants de Trelly, sous la direction de Roger Lemesle.

Il est bombardé, pour la première fois, Le 23 avril 1944, sans succès, puis régulièrement ensuite par quatre bombardiers de la Royal Air Force jusqu'au 14 et 15 juin dates durant lesquelles s'écroulent trois des onze arches[1].

Un pont de type "Bailey" est installé par les Alliés, fin juillet 1944, pour permettre le passage des troupes du brigadier général B.C. Clarke. Ce pont de remplacement, prévu pour deux ans, sera utilisé jusqu'en 1967. Un nouveau pont, inauguré en 1967, sera construit cinquante mètres en amont de l'ancien[1].

Stèle commémorative

Voici ce que dit la stèle commémorative située près du pont :

Stèle commémorative.
DESTRUCTION DU PONT DE LA ROQUE
« La Nasse percée »
« Dans le prolongement de l’Opération Cobra, la stratégie de l’armée américaine — qui convergeait vers Coutances à partir de Périers et Saint-Lô — consistait à couper la presqu’île du Cotentin au niveau de l’estuaire de la Sienne afin de prendre au piège les troupes allemandes demeurées au centre-ouest de cette presqu’île.
D’où l’acharnement de l’aviation alliée pour détruire ce pont de la Roque qui constituait, à l’ouest, l’ultime possibilité de repli des troupes ennemies vers Granville, Avranches et la Bretagne.
Plus de vingt bombardements ont été nécessaires pour détruire trois arches de ce pont (et plusieurs types d’avions, bombardiers « en piquée » (sic) et bombardiers moyens « Marauder » ont dû être successivement utilisés).
Un pilote canadien a payé de sa vie les difficultés d’attaque « en piquée » (sic) de cet ouvrage situé dans une vallée encaissée.
L’objectif stratégique ne fut toutefois pas atteint car la partie du pont qui enjambait la rivière « La Soulles » ne fut pas détruite et les colonnes allemandes purent franchir cette rivière et s’échapper par la route d’Orval vers Hyenville et Granville. »

Localisation

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Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « Sur le Pont de la Roque », La Presse de la Manche, 2 juin 2014

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