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On comparera ce nom à celui de ''la Pierre Couplée'' ou ''Pouquelée'', lieu-dit et ancien mégalithe à La Ferté-Frênel (Orne). On rencontre au Moyen Âge une autre métathèse du même type de nom vers Buis-sur-Damville dans l'Eure : ''la Pierre Pécoulée'', d'abord mentionnée sous la forme latinisée (''ad Petram Peculatam'' (1123/1141 pour l'an 1113) par Orderic Vital <ref>Orderic Vital, ''Historiæ ecclesiasticæ'', 1123/1141, édition de Auguste Le Prévost et Léopold Delisle, Jules Renouard éd., Paris, t. IV, 1852, p. 306.</ref>, puis ''petra Pecoulee'' dans une charte de 1241/1242 <ref>Léopold Delisle, ''Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi'', Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2{{e}} série, 6{{e}} vol.), Paris, 1852, p. 318a, § 1162.</ref>, <ref>Ce mégalithe servait autrefois de limite. En [[1113]], Henri I{{er}} Beauclerc y signa un traité de paix avec le duc d'Anjou, selon Orderic Vital, ''op. cit.'', ''loc. cit.''</ref>. On rapprochera aussi ce nom de celui de ''la Pierre Courcoulée'', dolmen aux Ventes, également dans l'Eure <ref>Marquis de Blosseville, ''Dictionnaire topographique du département de l’Eure'', Imprimerie Nationale, Paris, 1878, p. 167a. Mais étant donné les localisations vagues et parfois contradictoires du précédent, il s'agit peut-être ici du même mégalithe.</ref>.
On comparera ce nom à celui de ''la Pierre Couplée'' ou ''Pouquelée'', lieu-dit et ancien mégalithe à La Ferté-Frênel (Orne). On rencontre au Moyen Âge une autre métathèse du même type de nom vers Buis-sur-Damville dans l'Eure : ''la Pierre Pécoulée'', d'abord mentionnée sous la forme latinisée (''ad Petram Peculatam'' (1123/1141 pour l'an 1113) par Orderic Vital <ref>Orderic Vital, ''Historiæ ecclesiasticæ'', 1123/1141, édition de Auguste Le Prévost et Léopold Delisle, Jules Renouard éd., Paris, t. IV, 1852, p. 306.</ref>, puis ''petra Pecoulee'' dans une charte de 1241/1242 <ref>Léopold Delisle, ''Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi'', Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2{{e}} série, 6{{e}} vol.), Paris, 1852, p. 318a, § 1162.</ref>, <ref>Ce mégalithe servait autrefois de limite. En [[1113]], Henri I{{er}} Beauclerc y signa un traité de paix avec le duc d'Anjou, selon Orderic Vital, ''op. cit.'', ''loc. cit.''</ref>. On rapprochera aussi ce nom de celui de ''la Pierre Courcoulée'', dolmen aux Ventes, également dans l'Eure <ref>Marquis de Blosseville, ''Dictionnaire topographique du département de l’Eure'', Imprimerie Nationale, Paris, 1878, p. 167a. Mais étant donné les localisations vagues et parfois contradictoires du précédent, il s'agit peut-être ici du même mégalithe.</ref>.
La Pouquelaye de Faldouet, dans la paroisse de Saint-Martin à Jersey, est aussi une allée couverte. On les appelle Poquelayes à Jersey en 1681 <ref>Jean Poingdestre, ''Caesarea; or a discourse of the island of Jersey''</ref>
La Pouquelaye de Faldouet, dans la paroisse de Saint-Martin à Jersey, est aussi une allée couverte. On les appelle déjà Poquelayes à Jersey en 1681 <ref>Jean Poingdestre, ''Caesarea; or a discourse of the island of Jersey''</ref>


==Étude archéologique==
==Étude archéologique==

Version du 11 avril 2012 à 14:30

Ruines.

Les Pierres Pouquelées sont un monument mégalithique de la Manche, situé à Vauville.

Description

Il s'agit d'un ensemble de pierres qui sont appareillées par la main de l'homme dans un but inconnu ; cet assemblage ne doit rien au hasard.

Étymologie

Ce monument tire sans doute son nom de l'altération des mots encouplées, accouplées ou couplées . La forme initiale la plus probable semble être couplées, dont pouquelées représente la métathèse.

On comparera ce nom à celui de la Pierre Couplée ou Pouquelée, lieu-dit et ancien mégalithe à La Ferté-Frênel (Orne). On rencontre au Moyen Âge une autre métathèse du même type de nom vers Buis-sur-Damville dans l'Eure : la Pierre Pécoulée, d'abord mentionnée sous la forme latinisée (ad Petram Peculatam (1123/1141 pour l'an 1113) par Orderic Vital [1], puis petra Pecoulee dans une charte de 1241/1242 [2], [3]. On rapprochera aussi ce nom de celui de la Pierre Courcoulée, dolmen aux Ventes, également dans l'Eure [4]. La Pouquelaye de Faldouet, dans la paroisse de Saint-Martin à Jersey, est aussi une allée couverte. On les appelle déjà Poquelayes à Jersey en 1681 [5]

Étude archéologique

Les Pierres Pouquelées forment une allée couverte de type armoricain. Elles ont été érigées par l'homme du néolithique pour former une sépulture collective.

Les premières recherches archéologiques ont été menées en 1755 par la Société nationale académique de Cherbourg. L'allée s'ouvre vers le sud-ouest et mesure 14,50 mètres de long pour une largeur interne d'un mètre.

Vers 1830, les habitants entreprennent de récupérer les pierres afin de construire un pont. Le sous-préfet de l'époque ordonne la remise en place des dalles. Les pierres ne retrouvent pas leur place initiale et sont déposées à quelques dizaines de mètres de l'allée. Pour prévenir tout autre acte de vandalisme, le site est classé comme monument historique en 1854.

Annexes

Source

- CC La Hague

Notes et références

  1. Orderic Vital, Historiæ ecclesiasticæ, 1123/1141, édition de Auguste Le Prévost et Léopold Delisle, Jules Renouard éd., Paris, t. IV, 1852, p. 306.
  2. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 318a, § 1162.
  3. Ce mégalithe servait autrefois de limite. En 1113, Henri Ier Beauclerc y signa un traité de paix avec le duc d'Anjou, selon Orderic Vital, op. cit., loc. cit.
  4. Marquis de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Imprimerie Nationale, Paris, 1878, p. 167a. Mais étant donné les localisations vagues et parfois contradictoires du précédent, il s'agit peut-être ici du même mégalithe.
  5. Jean Poingdestre, Caesarea; or a discourse of the island of Jersey

49°38′59.5″N 1°51′14.9″W49.649861, -1.854139