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Pierre Marraud

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Pierre Marraud.

Alexandre, Marie, Jean, Louis, Bernard, Pierre Marraud, né à Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne) le 8 janvier 1861, mort à Paris le 13 mars 1958, est une personnalité politique de la Manche, haut fonctionnaire de son état.

Il est préfet de la Manche de 1904 à 1905.

Biographie

Attaché à la préfecture du Lot-et-Garonne en 1879, il devient chef de cabinet du préfet l'année suivante, puis assume les mêmes fonctions dans le Loiret et dans l'Eure en 1986 [1].

Il est nommé sous-préfet de Pithiviers (Loiret) en 1887, de Pontivy (Morbihan) en 1889, de Montbrison (Loire) en 1891 [1].

Secrétaire général de la préfecture de la Loire en 1896, il est nommé sous-préfet de Saint-Quentin (Aisne) en 1897 et devient préfet de l'Aude en 1900 [1].

En 1904, il est nommé préfet de la Manche, puis préfet de l'Hérault en 1905 et de la Loire-Inférieure en 1906 [1].

Il est ensuite nommé directeur général de l'Enregistrement en 1907, puis devient conseiller d'État en service extraordinaire en 1908, puis directeur général honoraire en 1912 [1].

Le 1er mars 1916, il est nommé directeur général des pensions au ministère de la Guerre [1].

Il est élu sénateur de Lot-et-Garonne le 11 janvier 1920, par 402 voix. Il siège sur les bancs de la gauche démocratique, radicale et radicale-socialiste, et participe à la commission des affaires étrangères et celle d'administration générale [2].

Il occupe la fonction de ministre de l'Intérieur du 16 janvier 1921 au 15 janvier 1922, dans le cabinet d'Aristide Briand. On lui doit la loi du 10 novembre 1921 qui instaure la célébration annuelle de la signature de l'armistice du 11 novembre 1918 [2].

Il retrouve la Haute assemblée le 6 janvier 1924, et préside deux ans et demi plus tard, la commission de codification des lois et règlements fiscaux [2].

Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 11 novembre 1928 au 21 février 1930 et du 2 mars au 13 décembre 1930 dans les cabinets Poincarré V, Briand XI, Tardieu I et II [2], il fait voter la loi de Finances sur la gratuité de l’enseignement secondaire.

Après le retrait d'Aristide Briand, il tente de succéder à Gaston Doumergue comme président de la République le 13 juin 1931, mais perd par 334 voix contre 504 contre Paul Doumer [2].

Il quitte le Sénat en 1933, battu le 16 octobre 1932 par André Fallières, fils de l'ancien président de la République. Il se retire alors de la vie publique [2].

Distinctions

Il est grand officier de la Légion d'honneur [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Qui êtes-vous? Annuaire des contemporains, notices biographiques, volume 3, éd. Piero, 1924.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Jean Jolly, « Dictionnaire des Parlementaires français », 1960/1977.