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== Biographie ==
== Biographie ==
Né dans une famille paysanne originaire de Lestre, il est élève de l’école d’agriculture de [[Montebourg]], puis du collège de [[Valognes]], où il obtient le baccalauréat en [[1937]], mais il ne sera jamais agriculteur tout en restant paysan dans l’âme. À peine est-il libéré, en février [[1939]], de son service militaire, effectué dans l'aviation, qu'il est mobilisé pour la [[Seconde Guerre mondiale]] <ref name=OF2>« Le Viquet consacré à Pierre Godefroy », ''Ouest-France'', 30 juillet 2015. </ref>. Fait prisonnier par les Allemands, il tente sept fois de s'évader avant d’être interné en Pologne, dans le terrible camp de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Stalag_325 Rawa-Ruska] d’où il parvient à s’évader pour de bon <ref name=OF1> « La ville rend hommage à Pierre Godefroy », ''Ouest-France'', 19 janvier 2001. </ref>. Il regagne la France via l’Ukraine et l’Italie. Il raconte cette courageuse épopée dans son premier ouvrage, ''Comme la feuille au vent'' <ref name=dico >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1.</ref>.
Né dans une famille paysanne originaire de Lestre, frère de [[Raymond Godefroy]], il est élève de l’école d’agriculture de [[Montebourg]], puis du collège de [[Valognes]], où il obtient le baccalauréat en [[1937]], mais il ne sera jamais agriculteur tout en restant paysan dans l’âme. À peine est-il libéré, en février [[1939]], de son service militaire, effectué dans l'aviation, qu'il est mobilisé pour la [[Seconde Guerre mondiale]] <ref name=OF2>« Le Viquet consacré à Pierre Godefroy », ''Ouest-France'', 30 juillet 2015. </ref>. Fait prisonnier par les Allemands, il tente sept fois de s'évader avant d’être interné en Pologne, dans le terrible camp de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Stalag_325 Rawa-Ruska] d’où il parvient à s’évader pour de bon <ref name=OF1> « La ville rend hommage à Pierre Godefroy », ''Ouest-France'', 19 janvier 2001. </ref>. Il regagne la France via l’[[L'Ukraine et la Manche|Ukraine]] et l’Italie. Il raconte cette courageuse épopée dans son premier ouvrage, ''Comme la feuille au vent'' <ref name=dico >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1.</ref>.


Pierre Godefroy devient journaliste en [[1950]] à ''[[La Presse de la Manche]]'' et au ''[[Le Réveil|Réveil]]'' <ref name=OF1/>, où il crée la rubrique agricole « Notre terre normande »<ref name=OF2/>.
Pierre Godefroy devient journaliste en [[1950]] à ''[[La Presse de la Manche]]'' et au ''[[Le Réveil|Réveil]]'' <ref name=OF1/>, où il crée la rubrique agricole « Notre terre normande » <ref name=OF2/>.


En [[1958]], l'ancien prisonnier de guerre séduit Malraux puis [[Charles de Gaulle et la Manche|de Gaulle]], qui lui propose de se lancer dans la politique <ref name=OF1/>. Il est élu député de la Manche dans la [[Quatrième circonscription de la Manche|circonscription de Valognes]], sous l'étiquette UNR (1958-1967), puis UD-V{{e}} République-UDR (1967-1978), et RPR ([[1978]]-[[1988]]), dont il est membre fondateur. Il est signataire de l'« appel des 43 » en faveur d'une candidature unique de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de [[1974]]. Il est de ceux qui, à droite, votent contre la loi Veil instituant l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et au nombre des soixante parlementaires qui, le [[20 décembre]] [[1974]], saisiront sans succès le Conseil constitutionnel pour faire censurer la loi votée (rejet du Conseil constitutionnel du [[15 janvier]] 1975). Il défend une loi portant son nom, prévoyant la prise en compte de la qualité du lait pour la fixation du prix.
En [[1958]], l'ancien prisonnier de guerre séduit Malraux puis [[Charles de Gaulle et la Manche|de Gaulle]], qui lui propose de se lancer dans la politique <ref name=OF1/>. Il est élu député de la Manche dans la [[Quatrième circonscription de la Manche|circonscription de Valognes]], sous l'étiquette UNR (1958-1967), puis UD-V{{e}} République-UDR (1967-1978), et RPR ([[1978]]-[[1988]]), dont il est membre fondateur.


Conseiller municipal de [[Valognes]] à partir de [[1965]], il est maire de Valognes de [[1977]] à [[1983]] <ref name=OF1/>. Il lance notamment la [[Zone d'activités d'Armanville]]. Il siège également au [[Conseil général de la Manche]] de [[1968]] à [[1979]] et au Conseil régional de Basse-Normandie de 1974 à [[1986]].
Le vendredi [[15 septembre]] [[1972]], il est désigné rapporteur du budget de l'agriculture, en remplacement de Maurice Papon devenu ce même jour président de la commission des finances de l'Assemblée nationale <ref> « Maurice Papon est élu président de la commission des finances », ''Le Monde'', 16 septembre 1972 [https://www.lemonde.fr/archives/article/1972/09/16/m-maurice-papon-est-elu-president-de-la-commission-des-finances_2389542_1819218.html ''(lire en ligne)''].</ref>.
 
Il est signataire de l'« appel des 43 » en faveur d'une candidature unique de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de [[1974]]. Il est de ceux qui, à droite, votent contre la loi Veil instituant l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et au nombre des soixante parlementaires qui, le [[20 décembre]] [[1974]], saisiront sans succès le Conseil constitutionnel pour faire censurer la loi votée (rejet du Conseil constitutionnel du [[15 janvier]] 1975). Il défend une loi portant son nom, prévoyant la prise en compte de la qualité du lait pour la fixation du prix.
 
Conseiller municipal de [[Valognes]] à partir de [[1965]], il est maire de Valognes de [[1977]] à [[1983]], à la suite de [[Marcel Audouard]] <ref name=OF1/>. [[Anne Heinis]] lui succède à la tête de la mairie.
 
Il lance notamment la [[Zone d'activités d'Armanville]]. Il siège également au [[Conseil général de la Manche]], à la suite d'[[Henri Cornat]], de [[1968]] à [[1979]] et au [[Liste des conseillers régionaux de la Manche (1973)|Conseil régional de Basse-Normandie]] de 1974 à [[1986]].


De [[1972]] à [[1992]] il est président du [[Prix littéraire du Cotentin]].
De [[1972]] à [[1992]] il est président du [[Prix littéraire du Cotentin]].
Entre 1977 et 1979, il concilie quatre mandats : maire, député, conseiller général et conseiller régional.


Il est le fondateur, avec son ami et collègue journaliste [[Jean Mabire]] et Didier Patte, de l'Union pour la région normande (URN), devenu Mouvement normand, et en [[1979]] du [[Prix Alexis-de-Tocqueville]] avec le soutien de [[Valéry Giscard d'Estaing et la Manche|Valéry Giscard d'Estaing]].
Il est le fondateur, avec son ami et collègue journaliste [[Jean Mabire]] et Didier Patte, de l'Union pour la région normande (URN), devenu Mouvement normand, et en [[1979]] du [[Prix Alexis-de-Tocqueville]] avec le soutien de [[Valéry Giscard d'Estaing et la Manche|Valéry Giscard d'Estaing]].
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== Œuvres ==
== Œuvres ==


* ''Comme la feuille au vent : un normand au pays des tziganes'', 1948 (souvenirs de guerre)
* ''Comme la feuille au vent : un normand au pays des tziganes'', 1948 (souvenirs de guerre).
* ''Notre-Dame de l'Étoile'', 1960
* ''Notre-Dame de l'Étoile'', 1960.
* ''Roi sur sa terre'', 1975 (reprise de ses chroniques de ''La Presse de la Manche'')
* ''Roi sur sa terre'', 1975 (reprise de ses chroniques de ''La Presse de la Manche'').
* ''Notre patrie européenne'', 1977
* ''Notre patrie européenne'', 1977.
* ''Laudes à Saint-Michel du Péril'', éd. Heimdal, 1981
* ''Laudes à Saint-Michel du Péril'', éd. Heimdal, 1981.
* ''Le Bateau du père'', 1989
* ''Le Bateau du père'', 1989.


== Hommage ==
== Hommage ==
* Une [[Rue Pierre-Godefroy (Valognes)|rue de Valognes]] perpétue sa mémoire.
* Une [[Rue Pierre-Godefroy (Valognes)|rue de Valognes]] perpétue sa mémoire.
* Le conseil municipal de Valognes, le [[13 décembre]] [[2001]], sous le mandat de [[Fernand Leboyer]], vote le financement d'un requiem, hommage musical créé lors du 10{{e}} anniversaire de sa mort, spectacle donné le [[24 novembre]] [[2002]] en l'[[Église Saint-Malo]].


{{Notes et références}}
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* [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=3461 Biographie sur le site de l'Assemblée nationale]
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[[Catégorie:Maire de Valognes]]
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[[Catégorie:Personnalité journalistique de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité journalistique de la Manche]]
[[Catégorie:La Presse de la Manche]]

Dernière version du 29 juillet 2023 à 23:21

Pierre Godefroy.

Pierre Roger Marie Godefroy, né à Octeville-l'Avenel le 4 juillet 1915 [1] et mort à Lestre le 13 octobre 1992 [2], est un homme politique et un journaliste de la Manche.

Biographie

Né dans une famille paysanne originaire de Lestre, frère de Raymond Godefroy, il est élève de l’école d’agriculture de Montebourg, puis du collège de Valognes, où il obtient le baccalauréat en 1937, mais il ne sera jamais agriculteur tout en restant paysan dans l’âme. À peine est-il libéré, en février 1939, de son service militaire, effectué dans l'aviation, qu'il est mobilisé pour la Seconde Guerre mondiale [3]. Fait prisonnier par les Allemands, il tente sept fois de s'évader avant d’être interné en Pologne, dans le terrible camp de Rawa-Ruska d’où il parvient à s’évader pour de bon [4]. Il regagne la France via l’Ukraine et l’Italie. Il raconte cette courageuse épopée dans son premier ouvrage, Comme la feuille au vent [5].

Pierre Godefroy devient journaliste en 1950 à La Presse de la Manche et au Réveil [4], où il crée la rubrique agricole « Notre terre normande » [3].

En 1958, l'ancien prisonnier de guerre séduit Malraux puis de Gaulle, qui lui propose de se lancer dans la politique [4]. Il est élu député de la Manche dans la circonscription de Valognes, sous l'étiquette UNR (1958-1967), puis UD-Ve République-UDR (1967-1978), et RPR (1978-1988), dont il est membre fondateur.

Le vendredi 15 septembre 1972, il est désigné rapporteur du budget de l'agriculture, en remplacement de Maurice Papon devenu ce même jour président de la commission des finances de l'Assemblée nationale [6].

Il est signataire de l'« appel des 43 » en faveur d'une candidature unique de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de 1974. Il est de ceux qui, à droite, votent contre la loi Veil instituant l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et au nombre des soixante parlementaires qui, le 20 décembre 1974, saisiront sans succès le Conseil constitutionnel pour faire censurer la loi votée (rejet du Conseil constitutionnel du 15 janvier 1975). Il défend une loi portant son nom, prévoyant la prise en compte de la qualité du lait pour la fixation du prix.

Conseiller municipal de Valognes à partir de 1965, il est maire de Valognes de 1977 à 1983, à la suite de Marcel Audouard [4]. Anne Heinis lui succède à la tête de la mairie.

Il lance notamment la Zone d'activités d'Armanville. Il siège également au Conseil général de la Manche, à la suite d'Henri Cornat, de 1968 à 1979 et au Conseil régional de Basse-Normandie de 1974 à 1986.

De 1972 à 1992 il est président du Prix littéraire du Cotentin.

Entre 1977 et 1979, il concilie quatre mandats : maire, député, conseiller général et conseiller régional.

Il est le fondateur, avec son ami et collègue journaliste Jean Mabire et Didier Patte, de l'Union pour la région normande (URN), devenu Mouvement normand, et en 1979 du Prix Alexis-de-Tocqueville avec le soutien de Valéry Giscard d'Estaing.

Il est enterré à Quinéville.

Mandats

Député de la Manche
  • 30/11/1958 - 09/10/1962 : Union pour la nouvelle République
  • 18/11/1962 - 02/04/1967 : Union pour la nouvelle République-UDT
  • 05/03/1967 - 30/05/1968 : Union démocratique pour la Ve République
  • 23/06/1968 - 01/04/1973 : Union des démocrates pour la République
  • 11/03/1973 - 02/04/1978 : Union des démocrates pour la République
  • 19/03/1978 - 22/05/1981 : Rassemblement pour la République
  • 14/06/1981 - 01/04/1986 : Rassemblement pour la République
  • 16/03/1986 - 14/05/1988 : Rassemblement pour la République
Conseil municipal de Valognes
  • 1965-1977 : membre
  • 1977-1983 : maire
Conseil général de la Manche
  • 1968-1979 : membre
Conseil régional de Basse-Normandie
  • 1974-1986 : membre

Œuvres

  • Comme la feuille au vent : un normand au pays des tziganes, 1948 (souvenirs de guerre).
  • Notre-Dame de l'Étoile, 1960.
  • Roi sur sa terre, 1975 (reprise de ses chroniques de La Presse de la Manche).
  • Notre patrie européenne, 1977.
  • Laudes à Saint-Michel du Péril, éd. Heimdal, 1981.
  • Le Bateau du père, 1989.

Hommage

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1992.
  2. « Acte de décès n° 3 - État-civil de Lestre - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1992.
  3. 3,0 et 3,1 « Le Viquet consacré à Pierre Godefroy », Ouest-France, 30 juillet 2015.
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 « La ville rend hommage à Pierre Godefroy », Ouest-France, 19 janvier 2001.
  5. Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1.
  6. « Maurice Papon est élu président de la commission des finances », Le Monde, 16 septembre 1972 (lire en ligne).

Articles connexes

Lien externe