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« Pierre François Trigan » : différence entre les versions

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Pierre François est le fils de Charles François ([[1741]] - [[1813]]) et Bernardine Laurence Truffer (estimé [[1743]] - [[1810]]). À noter  : son grand-père paternel est désigné comme « sieur de la Fosse ».
Pierre François est le fils de Charles François ([[1741]] - [[1813]]) et Bernardine Laurence Truffer (estimé [[1743]] - [[1810]]). À noter  : son grand-père paternel est désigné comme « sieur de la Fosse ».


Il est novice puis matelot dans la  marine dès [[1791]], aide timonier en [[1796]], maître timonier en [[1800]], capitaine au long-cours en [[1801]] et nommé « conducteur de travaux » sur la rade de Cherbourg le 3 septembre [[1803]]<ref>Base Léonore [http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH270/PG/FRDAFAN83_OL2630005V010.htm (lire en ligne)]</ref>.
Il est novice puis matelot dans la  marine dès [[1791]], aide timonier en [[1796]], maître timonier en [[1800]], capitaine au long-cours en [[1801]] et nommé « conducteur de travaux » sur la rade de Cherbourg le 3 septembre [[1803]]<ref name=leonore>Base Léonore [http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH270/PG/FRDAFAN83_OL2630005V010.htm (lire en ligne)]</ref>.


Ses exploits en tant que sauveteur sont peut-être racontés au plus prés dans une lettre de recommandation écrite par [[Charles César de Faÿ de La Tour-Maubourg]], à destination du grand chancelier de la légion d'honneur. On peut en citer les principaux extraits.
Ses exploits en tant que sauveteur sont peut-être racontés au plus prés dans une lettre de recommandation écrite par [[Charles César de Faÿ de La Tour-Maubourg]], à destination du grand chancelier de la légion d'honneur. On peut en citer les principaux extraits.
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#mépriser sa propre conservation pour sauver ses semblables. Au milieu des bénédictions de
#mépriser sa propre conservation pour sauver ses semblables. Au milieu des bénédictions de
#tous ceux qu'il a sauvé du [---?] et du chef et de l'admiration générale, M. Trigan
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#est le seul qui croit n'avoir fait que son devoir»
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Tout ceci se passe le 12 février [[1808]]. Détail étonnant Pierre François a signé son contrat de mariage le 9 à [[Équeurdreville]] et se marie à Marie Joséphine Cresté ([[1787]]-[[1825]]) en mairie de [[Cherbourg]] le 16<ref>{{Source AD50 |Commune ou paroisse=Cherbourg |BMS ou NMD=NMD |Période=1808 |Cote=3E 129/20 |Permalien=https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e5e9021ab7ea/5e5e9022e05e6.ef=2&s=14 |Vue=17 |Quadrant=d }}</ref>.
Tout ceci se passe le 12 février [[1808]]. Détail étonnant Pierre François a signé son contrat de mariage le 9 à [[Équeurdreville]] et se marie à Marie Joséphine Cresté ([[1787]]-[[1825]]) en mairie de [[Cherbourg]] le 16<ref>{{Source AD50 |Commune ou paroisse=Cherbourg |BMS ou NMD=NMD |Période=1808 |Cote=3E 129/20 |Permalien=https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e5e9021ab7ea/5e5e9022e05e6.ef=2&s=14 |Vue=17 |Quadrant=d }}</ref>.
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La semaine a pu lui paraître un tantinet mouvementée…
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L'affaire va vite, le 23 février, « l'empereur et roi » ''[sic]'' lui octroie la qualité de chevalier de la légion d'honneur, ce qui lui vaudra très certainement son surnom de "le chevalier".
L'affaire va vite, le 23 février, « l'empereur et roi » ''[sic]'' lui octroie la qualité de chevalier de la légion d'honneur<ref name=leonore />, ce qui lui vaudra très certainement son surnom de "le chevalier".


Il reprend cependant la mer de [[1810]] à [[1816]].
Il reprend cependant la mer de [[1810]] à [[1816]].

Version du 12 mai 2022 à 08:51

Pierre François Trigan, dit le chevalier Trigan né à Cherbourg le 9 novembre 1775, mort à Nouainville le 20 janvier 1847[1], est un marin et homme politique de la Manche, principalement connu pour avoir sauvé une cinquantaine de personne lors de la catastrophe de la Batterie Napoléon à Cherbourg lors de la tempête du 12 février 1808.

Biographie

Pierre François est le fils de Charles François (1741 - 1813) et Bernardine Laurence Truffer (estimé 1743 - 1810). À noter  : son grand-père paternel est désigné comme « sieur de la Fosse ».

Il est novice puis matelot dans la marine dès 1791, aide timonier en 1796, maître timonier en 1800, capitaine au long-cours en 1801 et nommé « conducteur de travaux » sur la rade de Cherbourg le 3 septembre 1803[2].

Ses exploits en tant que sauveteur sont peut-être racontés au plus prés dans une lettre de recommandation écrite par Charles César de Faÿ de La Tour-Maubourg, à destination du grand chancelier de la légion d'honneur. On peut en citer les principaux extraits.

  1. « Votre excellence, malgré la simplicité de ce rapport ne manquera pas d'affirmer
  2. que dès dix heures du matin, moment de la plus grande fureur de la tempête, M. Trigan
  3. rassure ses malheureux compagnons, les console, leur donne quelque espérance de salut et se
  4. Jette à la mer pour en assurer les moyens. Parvenu à l'embarcation avec un seul militaire il
  5. travaille jusqu'à onze heures à épuiser l'eau dont elle est remplie. à onze heures, au lieu de gagner
  6. seul avec son compagnon le port de Cherbourg, il affronte le danger de briser son bâtiment sur la
  7. digue, danger imminent auquel il n'a échappé que par son habileté et son courage. Il reste cinq heures
  8. dans cette positions dangereuse pour recueillir tous ceux qui respiroient encore, et ne revient qu'après
  9. s'être assuré qu'il ne laissoit derrière lui aucun être vivant, cet acte de courage n'est point un élan
  10. de quelques instants, c'est le résultat d'un sentiment d'humanité réfléchi et soutenu qui fait
  11. mépriser sa propre conservation pour sauver ses semblables. Au milieu des bénédictions de
  12. tous ceux qu'il a sauvé du [---?] et du chef et de l'admiration générale, M. Trigan
  13. est le seul qui croit n'avoir fait que son devoir»[2].

Tout ceci se passe le 12 février 1808. Détail étonnant Pierre François a signé son contrat de mariage le 9 à Équeurdreville et se marie à Marie Joséphine Cresté (1787-1825) en mairie de Cherbourg le 16[3].

La semaine a pu lui paraître un tantinet mouvementée…

L'affaire va vite, le 23 février, « l'empereur et roi » [sic] lui octroie la qualité de chevalier de la légion d'honneur[2], ce qui lui vaudra très certainement son surnom de "le chevalier".

Il reprend cependant la mer de 1810 à 1816.

Enfin, on le retrouve maire de Nouainville de 1821 à 1830, muni de son surnom de « Chevalier Trigan »[4]. Veuf en 1825, il se remarie en 1833 avec Rose Clémentine Normand (1786 1879).

Notes et références

  1. Naissance : Archives de la Manche ­— (BMS) Cherbourg 1771-1775 (E28) — Vue : 353 . Décès : Archives de la Manche ­— (NMD) Nouainville 1843-1855 (3E 382/4) — Vue : 34
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Base Léonore (lire en ligne)
  3. Archives de la Manche ­— (NMD) Cherbourg 1808 (3E 129/20) — Vue : 17
  4. Voir la mention de ses noms et fonctions au bas de l'acte de mariage de son (futur) beau-frère : « Le ch[evali]er Trigan, officier de marine retraité, ch[evali]er des ordres royaux de St Louis et de la légion d'honneur, maire de Nouainville » Archives de la Manche ­— (M) Cherbourg 1829 (3E 129/83) — Vue : 48