Actions

« Pierre Crestey » : différence entre les versions

De Wikimanche

(+)
(correction)
Ligne 12 : Ligne 12 :
Curé près de Lisieux (Calvados) entre [[1661]] et [[1678]], il fonde à Vimoutiers (Orne) un hôpital pour les pauvres<ref name=dico/>.  
Curé près de Lisieux (Calvados) entre [[1661]] et [[1678]], il fonde à Vimoutiers (Orne) un hôpital pour les pauvres<ref name=dico/>.  


C’est en [[1678]] qu’il arrive à Barenton après avoir été nommé supérieur d’un couvent de religieuses à Bernay (Eure). Dès son installation, il se dit effaré par les « grands désordres » qui troublent sa nouvelle paroisse. Il est d’abord tenté de partir sur le champ. Puis il décide de faire front contre l’impiété qui, selon lui, sévit à Barenton. Il s’est en particulier montré scandalisé par les orgies auxquelles donnaient lieu les « fêtes du démon », c’est-à-dire les fêtes autres que religieuses. Nombre de fêtes profanes, y compris les foires et marchés, sont bientôt bannies de Barenton. En revanche, cet austère curé y fonde la [[Congrégation des Augustines hospitalières de Barenton|communauté des Augustines]], une école de filles, un collège et, le [[29 octobre]] [[1692]], un hôpital, avec l'appui de son ami et ancien condisciple, l'évêque [[Pierre-Daniel Huet]], qui le nomme également inspecteur et directeur de l'abbaye de [[Moutons]] <ref name=dico/>.  
C’est en [[1678]] qu’il arrive à Barenton après avoir été nommé supérieur d’un couvent de religieuses à Bernay (Eure). Dès son installation, il se dit effaré par les « grands désordres » qui troublent sa nouvelle paroisse. Il est d’abord tenté de partir sur le champ. Puis il décide de faire front contre l’impiété qui, selon lui, sévit à Barenton. Il s’est en particulier montré scandalisé par les orgies auxquelles donnaient lieu les « fêtes du démon », c’est-à-dire les fêtes autres que religieuses. Nombre de fêtes profanes, y compris les foires et marchés, sont bientôt bannies de Barenton. En revanche, cet austère curé y fonde la [[Congrégation des Augustines hospitalières de Barenton|communauté des Augustines]], une école de filles, un collège et, le [[29 octobre]] [[1692]], un hôpital, avec l'appui de son ami et ancien condisciple, l'évêque [[Pierre-Daniel Huet]] <ref name=dico/>.  C'est probablement sur l'avis de Pierre Crestey que Pierre Daniel Huet réunit le prieuré de [[Moutons]] (en [[Saint-Clément]]) à l'[[Abbaye de Moutons (Avranches)|abbaye Sainte-Anne d'Avranches]] <ref>Joseph Grandet, cité en bibliographie, p. 109.</ref>.


Ses ouailles finissent par lui en être reconnaissantes. À sa mort, alors qu’il avait souhaité être inhumé dans le cimetière des pauvres de son hôpital, on frôle l’émeute car les paroissiens contraignent le clergé de Barenton à l’enterrer à l’intérieur de l’église<ref name=dico/>.  
Ses ouailles finissent par lui en être reconnaissantes. À sa mort, alors qu’il avait souhaité être inhumé dans le cimetière des pauvres de son hôpital, on frôle l’émeute car les paroissiens contraignent le clergé de Barenton à l’enterrer à l’intérieur de l’église<ref name=dico/>.  
Ligne 21 : Ligne 21 :


==Bibliographie==
==Bibliographie==
* Joseph Grandet, ''La Vie de Messire Pierre Crestey. Prêtre, curé de la paroisse de Barenton, au diocèse d'Avranches (en Basse-Normandie)'', éd. Germain et G. Grassin, Angers / A. Roger et F. Chernoviz, Paris, 1897
* Joseph Grandet, ''La Vie de Messire Pierre Crestey. Prêtre, curé de la paroisse de Barenton, au diocèse d'Avranches (en Basse-Normandie)'', éd. Germain et G. Grassin, Angers / A. Roger et F. Chernoviz, Paris, 1897 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9744118w/f15. ''(lire en ligne)'']
* Michel Dorenlor, « Pierre Crestey (1622-1703) : l’instruction de la jeunesse comme moyen de réformer la pratique du christianisme », ''Éduquer et instruire en Normandie'', Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Louviers, 2016
* Michel Dorenlor, « Pierre Crestey (1622-1703) : l’instruction de la jeunesse comme moyen de réformer la pratique du christianisme », ''Éduquer et instruire en Normandie'', Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Louviers, 2016



Version du 15 octobre 2021 à 11:54

Portrait.
Vitrail.

Pierre Crestey, né à Trun (Orne) le 17 novembre 1622 et mort à Barenton en 1703 (mars), est une personnalité catholique de la Manche

Contre les « fêtes du démon »

Messire Pierre Crestey appartient bien à la mémoire de Barenton dont il est le curé de 1678 à 1692[1].

Son père le destine au barreau mais, trouvant cette profession trop vénale, il fait des études de philosophie et de théologie à l’université de Caen avant d’embrasser l’état ecclésiastique en 1649 [1].

D’abord maître d’école à Trun (Orne), sa paroisse natale, où il ouvre une école de filles, Pierre Crestey rencontre en 1654 le futur saint Vincent de Paul. Cette rencontre va orienter le reste de sa vie au service des plus humbles [1].

Curé près de Lisieux (Calvados) entre 1661 et 1678, il fonde à Vimoutiers (Orne) un hôpital pour les pauvres[1].

C’est en 1678 qu’il arrive à Barenton après avoir été nommé supérieur d’un couvent de religieuses à Bernay (Eure). Dès son installation, il se dit effaré par les « grands désordres » qui troublent sa nouvelle paroisse. Il est d’abord tenté de partir sur le champ. Puis il décide de faire front contre l’impiété qui, selon lui, sévit à Barenton. Il s’est en particulier montré scandalisé par les orgies auxquelles donnaient lieu les « fêtes du démon », c’est-à-dire les fêtes autres que religieuses. Nombre de fêtes profanes, y compris les foires et marchés, sont bientôt bannies de Barenton. En revanche, cet austère curé y fonde la communauté des Augustines, une école de filles, un collège et, le 29 octobre 1692, un hôpital, avec l'appui de son ami et ancien condisciple, l'évêque Pierre-Daniel Huet [1]. C'est probablement sur l'avis de Pierre Crestey que Pierre Daniel Huet réunit le prieuré de Moutons (en Saint-Clément) à l'abbaye Sainte-Anne d'Avranches [2].

Ses ouailles finissent par lui en être reconnaissantes. À sa mort, alors qu’il avait souhaité être inhumé dans le cimetière des pauvres de son hôpital, on frôle l’émeute car les paroissiens contraignent le clergé de Barenton à l’enterrer à l’intérieur de l’église[1].

Hommages

Bibliographie

  • Joseph Grandet, La Vie de Messire Pierre Crestey. Prêtre, curé de la paroisse de Barenton, au diocèse d'Avranches (en Basse-Normandie), éd. Germain et G. Grassin, Angers / A. Roger et F. Chernoviz, Paris, 1897 (lire en ligne)
  • Michel Dorenlor, « Pierre Crestey (1622-1703) : l’instruction de la jeunesse comme moyen de réformer la pratique du christianisme », Éduquer et instruire en Normandie, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Louviers, 2016

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171
  2. Joseph Grandet, cité en bibliographie, p. 109.

Article connexe