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Paul Nicolle

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Paul Nicolle, né à Mézidon (Calvados) le 10 août 1884 et mort à Paris le 6 mars 1951, est un historien de la Manche.

Un historien de la Révolution

Né à Mézidon de parents originaires d'Airel et de Saint-Fromond, Paul Nicolle a laissé le souvenir d'un grand intellectuel sportif. Cet historien de l'Orne et de la Révolution française est en effet un passionné d'athlétisme, de tir, d'escrime, de lutte et de football [1].

Après ses études à Saint-Lô, à Mortain et à Vire[1], il est nommé répétiteur au collège de Bernay en 1905 [2] où il prépare sa licence d'histoire et de géographie tout en créant une équipe de foot [1]. Reçu licencié en 1908 et diplômé d'études supérieures en 1909, il est répétiteur au nouveau collège de Saint-Lô puis, en 1910, professeur d'histoire au collège de Sées [2] où il entreprend ses premières recherches historiques sur le département de l'Orne[1].

Il est professeur d'histoire à Vire depuis un an quand éclate la Grande Guerre. Quoique exempté de service militaire pour myopie, il prépare le concours des élèves-officiers de Saint-Maixent et s'engage pour la durée des hostilités. Blessé en Champagne en septembre 1915, l'aspirant Nicolle est versé dans le service auxiliaire et retrouve sa chaire d'histoire au collège de Vire avant d'être chargé de cours de préparation militaire [1].

La guerre terminée, il retrouve ses activités d'enseignant à plein temps… et monte une équipe de football qui deviendra plus tard le Sporting Club universitaire virois [1]. En 1926, après avoir soutenu à Caen sa thèse de doctorat d'histoire sur l'Histoire de Vire pendant la Révolution (1923) et une thèse complémentaire sur La vente des biens nationaux à Vire et dans les communes voisines, il est nommé à Alençon [2]. En 1937, il enseigne au nouveau lycée Claude-Bernard, à Paris, puis au lycée Janson-de-Sailly [1].

Durant la Seconde Guerre mondiale, réfugié à La Barre-de-Semilly, il fait la navette entre la Manche et la capitale. Victime d'une dénonciation en 1943, il est recherché par les Allemands et se cache dans l'Orne et en Dordogne. La paix revenue, il finit sa carrière d'enseignant au lycée Claude-Bernard en 1948. Il décède des suites d'une intervention chirurgicale [1].

Paul Nicolle est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire de la Révolution dans l'Orne. Il a notamment écrit des livres sur Valazé, député de l'Orne à la Convention et sur Hébert. Il a aussi publié dans la collection « Que sais-je? » une Histoire de Grande-Bretagne et surtout La Révolution française qui ont été traduits en anglais et en japonais [1].

Hommage

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 René Gautier (dir.) et Jean-François Hamel, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, éd. Eurocibles, Marigny.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 René Jouanne, « Paul Nicolle (1884-1951) », Annales de Normandie, 2ᵉ année, n°1, 1952.

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