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Quand éclate la [[Seconde Guerre mondiale]], il repart aux USA  et milite pour l'entrée en guerre de son pays. Les décennies d'après-guerre seront celles de la reconnaissance de Paul Nelson en matière d'architecture hospitalière avec Saint-Lô de [[1946]] à [[1956]], Dinan ([[1963]]) et Arles de [[1965]] à [[1974]].
Quand éclate la [[Seconde Guerre mondiale]], il repart aux USA  et milite pour l'entrée en guerre de son pays. Les décennies d'après-guerre seront celles de la reconnaissance de Paul Nelson en matière d'architecture hospitalière avec Saint-Lô de [[1946]] à [[1956]], Dinan ([[1963]]) et Arles de [[1965]] à [[1974]].


Son projet pour le musée Ferdinand Léger à Biot ([[1965]]) ne sera pas réalisé mais une fresque salue l'œuvre de son ami à l'entrée de l'Hôpital Mémorial de Saint-Lô. Inauguré le 10 mai [[1956]], cet hôpital est conçu pour une utilisation aux normes américaines. Il le réalise en collaboration avec ses confrères R. Gilbert, M. Mersier et Ch. Sébillotte. Il y applique pour la première fois la façade Claustra qu'il a fait breveter en [[1932]] : toutes les chambres donnent sur le midi. Il réalise aussi une chambre d'opération ovoïde, en demi-œuf.
Son projet pour le musée Fernand Léger à Biot ([[1965]]) ne sera pas réalisé mais une fresque salue l'œuvre de son ami à l'entrée de l'Hôpital Mémorial de Saint-Lô. Inauguré le 10 mai [[1956]], cet hôpital est conçu pour une utilisation aux normes américaines. Il le réalise en collaboration avec ses confrères R. Gilbert, M. Mersier et Ch. Sébillotte. Il y applique pour la première fois la façade Claustra qu'il a fait breveter en [[1932]] : toutes les chambres donnent sur le midi. Il réalise aussi une chambre d'opération ovoïde, en demi-œuf.


De Saint-Lô, Paul Nelson a toujours conservé le souvenir de la phrase d'un chef plombier lors d'une visite des travaux : « M. Nelson, vous faites un hôpital pour la vie », phrase qu'on peut prendre au premier, second et même troisième degré !  
De Saint-Lô, Paul Nelson a toujours conservé le souvenir de la phrase d'un chef plombier lors d'une visite des travaux : « M. Nelson, vous faites un hôpital pour la vie », phrase qu'on peut prendre au premier, second et même troisième degré !  

Version du 29 septembre 2012 à 18:21

Paul Nelson, né à Chicago (États-Unis) en 1895, décédé à Marseille (Bouches-du-Rhône) en 1979, est un architecte américain lié au département de la Manche.

L'architecte de l'Hôpital Mémorial France – États-Unis

Quoi de plus normal que de choisir un Américain comme architecte pour construire l'un des symboles de la collaboration franco-américaine d'après-guerre, le centre hospitalier mémorial à Saint-Lô. Ce sera Paul Nelson, plus artiste qu'architecte et le plus Français des Américains !

Né à Chicago, Paul Nelson s'oriente d'abord vers la littérature mais en 1917, alors qu'il achève ses études à Princeton, il s'engage et participe comme pilote aux offensives de Saint-Mihiel dans la Meuse. Il retourne aux U.S.A, mais revient à l'école des Beaux-Arts de Paris. Il y découvre l'art moderne avec ses amis Ernest Hemingway ou Francis Scott Fitzgerald et ses rencontres avec Braque, Léger, Picasso lui (re)donnent confiance. Diplômé en 1927, Nelson ouvre une agence à Paris.

Dans les années 30, il construit le centre hospitalier de Lille (1932) que Le Corbusier salue comme le projet « le plus représentatif des temps modernes ».

Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, il repart aux USA et milite pour l'entrée en guerre de son pays. Les décennies d'après-guerre seront celles de la reconnaissance de Paul Nelson en matière d'architecture hospitalière avec Saint-Lô de 1946 à 1956, Dinan (1963) et Arles de 1965 à 1974.

Son projet pour le musée Fernand Léger à Biot (1965) ne sera pas réalisé mais une fresque salue l'œuvre de son ami à l'entrée de l'Hôpital Mémorial de Saint-Lô. Inauguré le 10 mai 1956, cet hôpital est conçu pour une utilisation aux normes américaines. Il le réalise en collaboration avec ses confrères R. Gilbert, M. Mersier et Ch. Sébillotte. Il y applique pour la première fois la façade Claustra qu'il a fait breveter en 1932 : toutes les chambres donnent sur le midi. Il réalise aussi une chambre d'opération ovoïde, en demi-œuf.

De Saint-Lô, Paul Nelson a toujours conservé le souvenir de la phrase d'un chef plombier lors d'une visite des travaux : « M. Nelson, vous faites un hôpital pour la vie », phrase qu'on peut prendre au premier, second et même troisième degré !

Source

Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562

Plus d’infos

Éditions Eurocibles, Marigny