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Son père est policier à Rouen (Seine-Maritime). Lui fait des études à l’école normale d’instituteurs de Rouen.
Son père est policier à Rouen (Seine-Maritime). Lui fait des études à l’école normale d’instituteurs de Rouen.


Il entre dans la Résistance en novembre [[1942]], comme militant de base du [[Front national (Résistance) dans la Manche|Front national de lutte pour la libération de la France]]. Au début de 1943, il rencontre le responsable de l’organisation, [[André Defrance|Roland]], qui l’affecte au Front patriotique de la Jeunesse (FPJ) <ref> ''Itinéraire d'une guerre, 1939-1945'', éditions Tirésias, 1991 </ref>. En août 1943, réfractaire au [[Service du travail obligatoire]] (STO), il réorganise le FPJ de Duclair (Seine-Maritime), puis est nommé responsable départemental.
Il entre dans la Résistance en novembre [[1942]], comme militant de base du [[Front national (Résistance) dans la Manche|Front national de lutte pour la libération de la France]]. Au début de [[1943]], il rencontre le responsable de l'organisation, [[André Defrance|Roland]], qui l'affecte au Front patriotique de la jeunesse (FPJ) <ref>Paul Le Goupil, ''Itinéraire d'une guerre, 1939-1945'', éditions Tirésias, 1991.</ref>. En août 1943, réfractaire au [[Service du travail obligatoire]] (STO), il réorganise le FPJ de Duclair (Seine-Maritime), puis est nommé responsable départemental.


Arrêté sur dénonciation le [[13 octobre]] [[1943]] à Montville, il est torturé et mis au secret pendant six mois à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen. Il est transféré le [[12 avril]] [[1944]] au camp de Compiègne. Il est déporté par le convoi qui part de Compiègne-Royallieu (Oise) le [[27 avril]] [[1944]]. [[Maurice Cosnier]], [[André Defrance]] et [[Marcel Morel]] font aussi partie de ce convoi dit des « tatoués » <ref name=FPLMD1> Convoi des tatoués : à cause d'une polémique concernant les raisons pour lesquelles il avait été envoyé à Auschwitz : soit pour que les déportés y soient exterminés, soit par manque de place à Buchenwald, soit enfin pour qu'ils y soient versés dans des Kommando de travail comme le seront des Français d'autres transports venant de Dachau ou de Mauthausen en novembre 1944.</ref> qui arrive trois jours plus tard à Auschwitz-Birkenau (Allemagne).  
Arrêté sur dénonciation le [[13 octobre]] [[1943]] à Montville, il est torturé et mis au secret pendant six mois à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen. Il est transféré le [[12 avril]] [[1944]] au camp de Compiègne. Il est déporté par le convoi qui part de Compiègne-Royallieu (Oise) le [[27 avril]] [[1944]]. [[Maurice Cosnier]], [[André Defrance]] et [[Marcel Morel]] font aussi partie de ce convoi dit des « tatoués » <ref name=FPLMD1> Convoi des tatoués : à cause d'une polémique concernant les raisons pour lesquelles il avait été envoyé à Auschwitz : soit pour que les déportés y soient exterminés, soit par manque de place à Buchenwald, soit enfin pour qu'ils y soient versés dans des Kommando de travail comme le seront des Français d'autres transports venant de Dachau ou de Mauthausen en novembre 1944.</ref> qui arrive trois jours plus tard à Auschwitz-Birkenau (Allemagne).  

Version du 26 août 2019 à 21:08

Paul Le Goupil, né à Connéré (Sarthe) [1] le 12 décembre 1922, mort le 10 septembre 2017, est un résistant de la Manche, rescapé des camps.

Paul Legoupil (2017).

BIographie

Son père est policier à Rouen (Seine-Maritime). Lui fait des études à l’école normale d’instituteurs de Rouen.

Il entre dans la Résistance en novembre 1942, comme militant de base du Front national de lutte pour la libération de la France. Au début de 1943, il rencontre le responsable de l'organisation, Roland, qui l'affecte au Front patriotique de la jeunesse (FPJ) [2]. En août 1943, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il réorganise le FPJ de Duclair (Seine-Maritime), puis est nommé responsable départemental.

Arrêté sur dénonciation le 13 octobre 1943 à Montville, il est torturé et mis au secret pendant six mois à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen. Il est transféré le 12 avril 1944 au camp de Compiègne. Il est déporté par le convoi qui part de Compiègne-Royallieu (Oise) le 27 avril 1944. Maurice Cosnier, André Defrance et Marcel Morel font aussi partie de ce convoi dit des « tatoués » [3] qui arrive trois jours plus tard à Auschwitz-Birkenau (Allemagne).

Le numéro 184995 est attribué à Paul Le Goupil. Après le tatouage sur l'avant-bras gauche [4] et le passage à la désinfection, il est ensuite redirigé vers Buchenwald, où il arrive le 14 mai 1944, puis transféré le 22 février 1945 à Langenstein dans l’un des pires kommandos de Buchenwald. À la libération du camp, il s’évade pendant la « Marche de la mort ». Il est rapatrié le 28 mai 1945.

Paul Le Goupil est instituteur et secrétaire de mairie à Valcanville de 1950 à sa retraite.

En avril 1995, avec quelques uns de ses compagnons de convoi, il refait le chemin de la mort, de Langenstein à Halberstad, de Birkenau à Buchenwald, déposant quelques gerbes de fleurs où certains s'étaient arrêtés, épuisés de fatigue[5].

Publications

  • La Route des crématoires, éd. L'Amitié par le livre, 1962.
  • Itinéraire d'une guerre, 1939-1945, éditions Tirésias, 1991
  • Mémorial des Français déportés au camp de Langenstein-Zwieberge, Kommando de Buchenwald, 1998
  • Mémorial des Français non-Juifs déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz, 1999

Distinctions

Il reçoit l'insigne d'officier de la Légion d'honneur en mai 2017 [6]

Notes et références

  1. Fondation pour la mémoire de la déportation.
  2. Paul Le Goupil, Itinéraire d'une guerre, 1939-1945, éditions Tirésias, 1991.
  3. Convoi des tatoués : à cause d'une polémique concernant les raisons pour lesquelles il avait été envoyé à Auschwitz : soit pour que les déportés y soient exterminés, soit par manque de place à Buchenwald, soit enfin pour qu'ils y soient versés dans des Kommando de travail comme le seront des Français d'autres transports venant de Dachau ou de Mauthausen en novembre 1944.
  4.  Matricule tatoué sur l'avant-bras gauche. 
  5. « Paul, rescapé : l'oubli impossible », Manche Informations, n° 22, mai 1995, p. 8-13
  6. « Légion d’honneur pour Paul Le Goupil, rescapé des camps  », Ouest-France.fr, 14 mai 2017 (lire en ligne).

Lien externe