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==Biographie==
==Biographie==
Son père qui était receveur de l'enregistrement l'envoya faire ses études à Paris au collège Sainte-Barbe. Il obtint une  place d'avoué à Mamers, mais abandonna bientôt la procédure pour la littérature. Il était très influencé par les idées de la révolution de 1830 et le saint-simonisme. Il écouta les hommes de science et de talent qui le dirigeaient. Leurs principes restèrent gravés dans son cœur. Ils avaient proclamé qu'aucun travail ne doit rebuter l'homme de bonne volonté, et il se soumettait à cette loi.  
Son père qui est receveur de l'enregistrement l'envoie faire ses études à Paris au collège Sainte-Barbe. Il obtient une  place d'avoué à Mamers, mais abandonne bientôt la procédure pour la littérature. Il est très influencé par les idées de la révolution de [[1830]] et le saint-simonisme. Il écoute les hommes de science et de talent qui le dirigent. Leurs principes restent gravés dans son cœur. Ils ont proclamé qu'aucun travail ne doit rebuter l'homme de bonne volonté, et il se soumet à cette loi.  


Heureusement, l'imagination de Paul Delasalle ne lui permettait pas toujours d'aller droit au but qu'il s'était fixé. Comme il le dit par la bouche de Gringoire son héros et son double, "''Il voyait le but à atteindre, mais il se détournait toujours un peu pour prendre [le chemin] le plus long, parce qu'en marchant droit, il n'aurait parcouru qu'une route ennuyeuse et nue, tandis qu'il trouvait son modeste chemin jonché de fleurs et de verdure, ombragé d'un gracieux dôme de feuillage, et il faut le dire, ce sentier avait tant de fraîcheur et de calme; il donnait à ceux qui s'y engageaient tant de légèreté, d'élan et de confiance en eux-mêmes que la distance s'effaçait et que la poésie, alerte et court vêtue arrivait souvent bien avant la grave philosophie, traînant après elle sa longue robe de docteur''". (''Pierre Gringoire'', préface.)
Heureusement, l'imagination de Paul Delasalle ne lui permet pas toujours d'aller droit au but qu'il s'est fixé. Comme il le dit par la bouche de Gringoire son héros et son double, "''Il voyait le but à atteindre, mais il se détournait toujours un peu pour prendre [le chemin] le plus long, parce qu'en marchant droit, il n'aurait parcouru qu'une route ennuyeuse et nue, tandis qu'il trouvait son modeste chemin jonché de fleurs et de verdure, ombragé d'un gracieux dôme de feuillage, et il faut le dire, ce sentier avait tant de fraîcheur et de calme; il donnait à ceux qui s'y engageaient tant de légèreté, d'élan et de confiance en eux-mêmes que la distance s'effaçait et que la poésie, alerte et court vêtue arrivait souvent bien avant la grave philosophie, traînant après elle sa longue robe de docteur''". (''Pierre Gringoire'', préface.)


Et de poursuivre son portrait, toujours par le truchement de Gringoire. "''Gringoire avait en lui assez de vigueur et de mordante ironie pour se faire poète politique. Mais les écrivains de cette sorte lui semblaient tous partagés en deux groupes hostiles dont l'un était occupé à entasser la boue que l'autre balayait aussitôt; et il se proposa d'attendre que la boue et ceux qui se la disputent eussent disparu''". L'art catholique aussi le tenta mais il y renonça. Dans la ''''Revue des Deux Mondes'''' de [[1836]] on peut lire : "''Les poètes de l'avenir, dont Pierre Gringoire et Victor Leroux ne s'en tiennent pas comme les poètes religieux à déplorer le matérialisme du siècle, ils s'insurgent formellement contre lui''".
Et de poursuivre son portrait, toujours par le truchement de Gringoire. "''Gringoire avait en lui assez de vigueur et de mordante ironie pour se faire poète politique. Mais les écrivains de cette sorte lui semblaient tous partagés en deux groupes hostiles dont l'un était occupé à entasser la boue que l'autre balayait aussitôt; et il se proposa d'attendre que la boue et ceux qui se la disputent eussent disparu''". L'art catholique aussi le tenta mais il y renonça. Dans la ''''Revue des Deux Mondes'''' de [[1836]] on peut lire : "''Les poètes de l'avenir, dont Pierre Gringoire et Victor Leroux ne s'en tiennent pas comme les poètes religieux à déplorer le matérialisme du siècle, ils s'insurgent formellement contre lui''".


Ses ouvrages sont reconnus pour l'originalité du style et la profondeur de la pensée, mais sa vie fut bien courte. Il mourut à 33 ans d'une fluxion de poitrine.
Ses ouvrages sont reconnus pour l'originalité du style et la profondeur de la pensée, mais sa vie est bien courte. Il meurt à 33 ans d'une fluxion de poitrine.


==Œuvres==
==Œuvres==

Version du 27 novembre 2010 à 21:50

Paul Delasalle, poète, journaliste et historien, est né le 2 juin 1812 à La Haye-du-Puits et mort à Auteuil (Hauts-de-Seine) en 1845.

Biographie

Son père qui est receveur de l'enregistrement l'envoie faire ses études à Paris au collège Sainte-Barbe. Il obtient une place d'avoué à Mamers, mais abandonne bientôt la procédure pour la littérature. Il est très influencé par les idées de la révolution de 1830 et le saint-simonisme. Il écoute les hommes de science et de talent qui le dirigent. Leurs principes restent gravés dans son cœur. Ils ont proclamé qu'aucun travail ne doit rebuter l'homme de bonne volonté, et il se soumet à cette loi.

Heureusement, l'imagination de Paul Delasalle ne lui permet pas toujours d'aller droit au but qu'il s'est fixé. Comme il le dit par la bouche de Gringoire son héros et son double, "Il voyait le but à atteindre, mais il se détournait toujours un peu pour prendre [le chemin] le plus long, parce qu'en marchant droit, il n'aurait parcouru qu'une route ennuyeuse et nue, tandis qu'il trouvait son modeste chemin jonché de fleurs et de verdure, ombragé d'un gracieux dôme de feuillage, et il faut le dire, ce sentier avait tant de fraîcheur et de calme; il donnait à ceux qui s'y engageaient tant de légèreté, d'élan et de confiance en eux-mêmes que la distance s'effaçait et que la poésie, alerte et court vêtue arrivait souvent bien avant la grave philosophie, traînant après elle sa longue robe de docteur". (Pierre Gringoire, préface.)

Et de poursuivre son portrait, toujours par le truchement de Gringoire. "Gringoire avait en lui assez de vigueur et de mordante ironie pour se faire poète politique. Mais les écrivains de cette sorte lui semblaient tous partagés en deux groupes hostiles dont l'un était occupé à entasser la boue que l'autre balayait aussitôt; et il se proposa d'attendre que la boue et ceux qui se la disputent eussent disparu". L'art catholique aussi le tenta mais il y renonça. Dans la 'Revue des Deux Mondes' de 1836 on peut lire : "Les poètes de l'avenir, dont Pierre Gringoire et Victor Leroux ne s'en tiennent pas comme les poètes religieux à déplorer le matérialisme du siècle, ils s'insurgent formellement contre lui".

Ses ouvrages sont reconnus pour l'originalité du style et la profondeur de la pensée, mais sa vie est bien courte. Il meurt à 33 ans d'une fluxion de poitrine.

Œuvres

  • Pierre Gringoire, un autoportrait, publié en 1836.
  • Charlotte Corday, Paris, 1845, in-8°
  • Excursion à Saint-Cenery-le-Géré, 1842, Bode, éditeur.
  • Nombreux articles dans divers journaux tels que L'Illustration, la Revue du Calvados, la Revue de Rouen, le Magasin Pittoresque, la Mosaïque de l'Ouest

Sources

  • Annuaire de la Manche
  • Pierre Larousse, Dictionnaire du XIXe siècle, 1875, Paris.
  • Revue des Deux Mondes, 1836, Paris