« Paul Chausse » : différence entre les versions
De Wikimanche
(lien externe) |
(Modèles date naissance et décès + ref insee) |
||
(4 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
'''Paul Chausse''', | '''Paul''' Aimable Adolphe '''Chausse''', {{date naissance|22|1|1915|Chanteloup}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, 2005 [https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/fichier-des-personnes-decedees/#_ ''(lire en ligne)''].</ref> et mort à L'Aigle (Orne) {{date décès|4|5|2005}} <ref name=insee/>, est une personnalité militaire de la [[Manche]]. | ||
==Le fils du garde-champêtre, Compagnon de la Libération== | |||
== Le fils du garde-champêtre, Compagnon de la Libération == | |||
C’est dans les grands événements qu’on reconnaît les grands hommes qu’ils soient « bien nés » ou d’origine modeste : Paul Chausse, né à Chanteloup, où son père ancien garde républicain, était garde-champêtre, est de ceux-là. | C’est dans les grands événements qu’on reconnaît les grands hommes qu’ils soient « bien nés » ou d’origine modeste : Paul Chausse, né à Chanteloup, où son père ancien garde républicain, était garde-champêtre, est de ceux-là. | ||
En septembre [[1932]], il s’engage pour cinq ans dans les fusiliers marins. Affecté spécial, Paul Chausse est mobilisé | En septembre [[1932]], il s’engage pour cinq ans dans les fusiliers marins <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier. </ref>. Affecté spécial, Paul Chausse est mobilisé à sa demande en novembre [[1939]] et sert, jusqu’en avril [[1940]], comme quartier-maître fusilier sur le patrouilleur ''Léoville'' <ref name=dico/>. | ||
Il embarque ensuite à bord du ''H79 Léopold Néra'', chalutier belge réquisitionné pour servir à l’évacuation des réfugiés des ports de la Manche <ref name=dico/>. Sous les ordres du capitaine de corvette Ortoli, qui commande la petite flottille de chalutiers, il quitte Brest pour l’Angleterre, où il débarque à Plymouth en juin 1940 <ref name=dico/>. | |||
Paul Chausse signe un engagement dans les FNFL le [[19 juillet]] 1940 à Londres et rejoint le 2{{e}} Bataillon de fusiliers marins <ref name=dico/>. Sous les ordres du lieutenant de vaisseau Thulot, il est chargé de l’instruction des recrues. | |||
Il quitte l’Angleterre avec son unité en octobre 1940 et rejoint l’Afrique équatoriale <ref name=dico/>. | |||
En mai [[1943]], il choisit d’intégrer le 1{{er}} Bataillon de fusiliers marins commando (1{{er}} BFMC) du commandant Kieffer <ref name=dico/>. Il est alors premier maître et participe au raid de reconnaissance à Middelkerque, près d’Ostende (Belgique), en janvier [[1944]], puis au débarquement du [[6 juin]] [[1944]] en Normandie avec le « Troop n° 4 » britannique <ref name=dico/>. Son unité, constituée de 177 hommes, est chargée de la prise du casino de Ouistreham (Calvados) et connaît, dans la journée, 40 % de pertes. | |||
En mai [[1943]], il choisit d’intégrer le 1{{er}} Bataillon de fusiliers marins commando (1{{er}} BFMC) du commandant Kieffer. Il est alors premier maître et participe au raid de reconnaissance à Middelkerque, près d’Ostende (Belgique), en janvier [[1944]], puis au débarquement du [[6 juin]] [[1944]] en Normandie avec le « Troop n° 4 » britannique. Son unité, constituée de 177 hommes, est chargée de la prise du casino de Ouistreham (Calvados) et connaît dans la journée 40 % de pertes. | |||
Paul Chausse se distingue ensuite le [[17 août]] 1944 lors d’une attaque menée à la baïonnette avec sa section, près des villages de Bavent et Robehomme, dans le Calvados. | Paul Chausse se distingue ensuite le [[17 août]] 1944 lors d’une attaque menée à la baïonnette avec sa section, près des villages de Bavent et Robehomme, dans le Calvados <ref name=dico/>. | ||
Il participe à toute la campagne de Hollande jusqu’en mai [[1945]], puis à l’occupation de l’Allemagne jusqu’en janvier [[1946]]. | Il participe à toute la campagne de Hollande jusqu’en mai [[1945]], puis à l’occupation de l’Allemagne jusqu’en janvier [[1946]] <ref name=dico/>. | ||
Promu officier des équipages de la flotte de 1{{exp|re}} classe en [[1953]], Paul Chausse est rappelé en Algérie jusqu’en décembre [[1956]] <ref name=dico/>. | |||
Dans le civil, il fera toute sa carrière au sein de la société Dubonnet-Cinzano, terminant chef du personnel <ref name=dico/>. | |||
== Distinctions == | |||
* Commandeur de la Légion d’honneur | |||
* Compagnon de la Libération | |||
* Chevalier de l’Ordre de Léopold de Belgique. | |||
{{Notes et références}} | |||
==Lien externe== | ==Lien externe== | ||
* [https://www.ordredelaliberation.fr/fr/les-compagnons/198/paul-chausse Paul Chausse sur le site de l'Ordre de la Libération] | * [https://www.ordredelaliberation.fr/fr/les-compagnons/198/paul-chausse Paul Chausse sur le site de l'Ordre de la Libération] | ||
{{DEFAULTSORT:Chausse, Paul}} | {{DEFAULTSORT:Chausse, Paul}} | ||
[[Catégorie:Biographie]][[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]] | [[Catégorie:Biographie]] | ||
[[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]] | |||
[[Catégorie:Naissance à Chanteloup]] |
Version du 22 décembre 2019 à 10:37
Paul Aimable Adolphe Chausse, né à Chanteloup le 22 janvier 1915 [1] et mort à L'Aigle (Orne) le 4 mai 2005 [1], est une personnalité militaire de la Manche.
Le fils du garde-champêtre, Compagnon de la Libération
C’est dans les grands événements qu’on reconnaît les grands hommes qu’ils soient « bien nés » ou d’origine modeste : Paul Chausse, né à Chanteloup, où son père ancien garde républicain, était garde-champêtre, est de ceux-là.
En septembre 1932, il s’engage pour cinq ans dans les fusiliers marins [2]. Affecté spécial, Paul Chausse est mobilisé à sa demande en novembre 1939 et sert, jusqu’en avril 1940, comme quartier-maître fusilier sur le patrouilleur Léoville [2].
Il embarque ensuite à bord du H79 Léopold Néra, chalutier belge réquisitionné pour servir à l’évacuation des réfugiés des ports de la Manche [2]. Sous les ordres du capitaine de corvette Ortoli, qui commande la petite flottille de chalutiers, il quitte Brest pour l’Angleterre, où il débarque à Plymouth en juin 1940 [2].
Paul Chausse signe un engagement dans les FNFL le 19 juillet 1940 à Londres et rejoint le 2e Bataillon de fusiliers marins [2]. Sous les ordres du lieutenant de vaisseau Thulot, il est chargé de l’instruction des recrues.
Il quitte l’Angleterre avec son unité en octobre 1940 et rejoint l’Afrique équatoriale [2].
En mai 1943, il choisit d’intégrer le 1er Bataillon de fusiliers marins commando (1er BFMC) du commandant Kieffer [2]. Il est alors premier maître et participe au raid de reconnaissance à Middelkerque, près d’Ostende (Belgique), en janvier 1944, puis au débarquement du 6 juin 1944 en Normandie avec le « Troop n° 4 » britannique [2]. Son unité, constituée de 177 hommes, est chargée de la prise du casino de Ouistreham (Calvados) et connaît, dans la journée, 40 % de pertes.
Paul Chausse se distingue ensuite le 17 août 1944 lors d’une attaque menée à la baïonnette avec sa section, près des villages de Bavent et Robehomme, dans le Calvados [2].
Il participe à toute la campagne de Hollande jusqu’en mai 1945, puis à l’occupation de l’Allemagne jusqu’en janvier 1946 [2].
Promu officier des équipages de la flotte de 1re classe en 1953, Paul Chausse est rappelé en Algérie jusqu’en décembre 1956 [2].
Dans le civil, il fera toute sa carrière au sein de la société Dubonnet-Cinzano, terminant chef du personnel [2].
Distinctions
- Commandeur de la Légion d’honneur
- Compagnon de la Libération
- Chevalier de l’Ordre de Léopold de Belgique.