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Paul-Jacques Bonzon, né à Sainte-Marie-du-Mont le 31 août 1908 et mort à Valence (Drôme) le 24 septembre 1978, est un écrivain de la Manche, enseignant de profession. Il est surtout connu comme auteur de romans pour la jeunesse.

Biographie

Second prix « Jeunesse » en 1953, prix « Enfance du Monde » en 1955, « Grand prix du Salon de l’Enfance » en 1958, toujours publié chez Hachette, Paul-Jacques Bonzon laisse de nombreux ouvrages aux titres évocateurs : L’Éventail de Séville, Le Voyageur sans visage, Le Viking au bracelet d'argent, pour n’en citer que quelques-uns [1].

Paul-Jacques Bonzon est aussi l’auteur de séries qui ont largement contribué au succès de l’éditeur Hachette comme Les Six compagnons (49 titres), La Famille HLM (20 titres), ou pour les plus jeunes, la série Diabolo, le petit chat noir (7 titres) [1]. Il a aussi publié chez Delagrave des livres scolaires de lecture suivie pour l’école élémentaire, du CP au CM2 (11 titres), sans oublier la publication de pièces de théâtre (10 titres connus) et de nouvelles, notamment dans la revue éditée par Sudel, Francs-Jeux [1].

Bien que le patronyme Bonzon ne soit guère normand, et bien que la carrière professionnelle de l'écrivain se soit pour la plus grande partie, déroulée dans la Drôme, les origines manchoises de Paul-Jacques Bonzon sont incontestables. Elles le sont par son père issu de la première génération des Bonzon, nés dans le département. Elles le sont par sa mère, native de Sainte-Marie-du-Mont et par sa grand-mère originaire de la région de Périers [1]. Paul, Alphonse, Jacques Bonzon voit le jour à Sainte-Marie-du-Mont, dans la maison de son grand-père maternel, le 31 août 1908.

Les parents s’installent à Saint-Lô en 1918. Paul-Jacques Bonzon y termine sa scolarité à l’école primaire des garçons de la rue Havin [2] pour entreprendre, en 1924, une formation d’instituteur à l’École normale de garçons de la Manche, toujours à Saint-Lô, dont il sort en 1927 [2]. Nommé d'abord à Percy, il est atteint par la tuberculose et part en sanatorium [2]. Au bout de cinq ans, il revient dans la Manche pour enseigner à Barenton [2]. Marié, il part enseigner dans la Drôme, où il effectue la suite de sa carrière.

Il reste cependant très attaché à son département d’origine. Non seulement il y situe plusieurs de ses histoires, mais il y revient régulièrement, notamment à Barneville-sur-Mer. C’est là que se sont retirés ses parents. Cette station balnéaire, associée à sa voisine Carteret sous le nom de Barneville-Carteret [3], sur la côte ouest du département de la Manche, rassemble chaque été les cousins barnevillais et ceux de Paris, tandis que d’autres restent fixés sur la côte est, à Sainte-Marie-du-Mont. Sa mère, au décès de son mari, en 1949, s'établit au bourg même de Barneville-sur-Mer, dans une petite maison, sur la place, près de l’église [1].

Paul-Jacques Bonzon décède à Valence, le 24 septembre 1978, dans sa soixante-et-onzième année.

Hormis une notice que lui consacre Nic Diament [4], accompagnée d’une intéressante bibliographie, rien, n’est vraiment totalement satisfaisant pour venir éclairer les liens unissant le professionnel de l’enseignement à la pratique de l’écriture. L’homme, il est vrai, est discret, et répugne à se raconter.

Instituteur, fervent adepte de l’esprit coopératif à l’école, Paul-Jacques Bonzon a largement contribué, avec d’autres au développement de la littérature pour la jeunesse dans cette seconde moitié du XXe siècle.

Outre les livres scolaires de lecture suivie édités chez Delagrave et les premiers romans et nouvelles publiés chez Sudel, collection « Havane » et « Francs-Jeux », ceux publiés chez Bourrelier, collections « Primevères » et « Marjolaine », chez Magnard, chez G .P, collection « Rouge et or » ou encore chez Fleurus, associé à Gautier-Languereau, c’est l’éditeur Hachette qui assure l’édition et la diffusion de l’ensemble des autres ouvrages [1]. L’auteur contribue au renouveau d’anciennes collections comme « La bibliothèque rose » créée en 1856, « Idéal-bibliothèque », créée en 1905 et reprise des éditions Pierre Lafitte en 1916, et surtout, « La bibliothèque verte », elle, créée en 1924 [1].

De Loutsi-chien et ses jeunes maîtres, paru chez Bourrelier dans la collection « Primevères » destinée aux jeunes de 10 à 12 ans, aux derniers ouvrages de la série Les Six compagnons, chez Hachette, dans la « Bibliothèque verte », plus d’une centaine d’ouvrages vont être publiés, dont bon nombre plusieurs fois réédités et traduits [1]. Plus de trente titres sont encore au catalogue français de la maison Hachette, sous une jaquette plastifiée plus moderne.

Un auteur à succès

Paul-Jacques Bonzon figure assurément parmi les auteurs qui ont, aux côtés des Bourliaguet, Bayard, Guillot (prix Andersen 1956) et autres, le plus contribué à donner ses lettres de noblesse à la littérature pour la jeunesse dans l’immédiat après-guerre [1].

À ce titre, il peut même être avancé que Paul-Jacques Bonzon a œuvré au renouvèlement du genre [1]. Il est l’un de ceux à qui la direction de la publication de Hachette a confié le lancement de séries françaises après le succès rencontré par les traductions de celles venant d’Outre-Manche [1]. Le premier de la série, Les Compagnons de la Croix-Rousse, paraît en 1961. Quarante-huit autres titres suivront. Le succès rencontré par cette série en suscitera deux autres, La Famille HLM pour la « Bibliothèque rose » à partir de 1966 et, en 1974, Diabolo, le petit chat noir, aussi pour la « Bibliothèque rose » dans la collection « Minirose ».

Hommages

Paul-Jacques Bonzon est un auteur de littérature pour la jeunesse reconnu ayant appartenu à l’Académie drômoise. Deux écoles portent son nom dans la Drôme, deux rues également. Le département de la Manche, pour commémorer le centenaire de sa naissance, lui consacre une exposition, organisée en partenariat par les Archives départementales et la médiathèque de Saint-Lô, du 11 au 27 octobre 2008.

Bibliographie

  • Yves Marion, De la Manche à la Drôme, itinéraire de l'écrivain Paul-Jacques Bonzon, instituteur et romancier pour la jeunesse, éd. Eurocibles, 2008

Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 et 1,10 Yves Marion, De la Manche à la Drôme, itinéraire de l'écrivain Paul-Jacques Bonzon, instituteur et romancier pour la jeunesse, éd. Eurocibles, 2008.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Yann Halopeau, « Ne pas oublier l'auteur des "Six compagnons" », Ouest-France, 4 septembre 2012.
  3. « Carteville » ou « Barnerey » dans La Famille HLM, ou encore Hardinquet dans Delph le marin, Sudel, 1947.
  4. N. Diament, Dictionnaire des écrivains français pour la jeunesse, Paris, École des Loisirs, 1993.

Liens externes