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Patrice de Mac Mahon dans la Manche (1877)

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Patrice de Mac Mahon ((portrait officiel).

Patrice de Mac Mahon dans la Manche (1877)

Le président de la République Patrice de Mac Mahon effectue une visite dans le département de la Manche les 18, 19 et 20 août 1877, qui s'inscrit dans un déplacement officiel plus large en Normandie commencé la veille. Il s'arrête à Évreux, dans l'Eure, et à Lisieux, Caen et Bayeux dans le Calvados.

Contexte

Patrice de Mac Mahon (1808-1893) a alors 69 ans. Ancien sénateur, il est maréchal de France, titre attribué par Napoléon III après la bataille de Magenta en 1859. Il est président de la République depuis quatre ans et le restera encore un an et demi, jusqu'à sa démission le 30 janvier 1879. Il mourra en 1893.

Le chef de l'État, tendance monarchiste, vient d'affronter en mai une grave crise politique qui l'a opposé à la Chambre des députés élue en 1876, à majorité républicaine emmenée par Léon Gambetta [1].

Ce voyage est considéré comme une « visite de propagande » [2], et même comme une tournée de soutien aux candidats monarchistes aux élections législatives d'octobre 1877, qui verront pourtant une large victoire républicaine.

Il est accompagné par son fils cadet Emmanuel de Mac Mahon, alors âgé de 17 ans.

La Compagnie de l'Ouest affrète des « trains de plaisir » en direction d'Évreux, Caen, Saint-Lô et Cherbourg pour permettre aux Français d'assister aux fêtes marquant ce voyage [3].

Samedi 18 août

À Saint-Lô

Le président de la République arrive à Saint-Lô le samedi 18 août à 8 h 45, en provenance de Caen (Calvados), après des haltes à Bayeux et à Lison, à la frontière du département, où il a été accueilli par le préfet de la Manche [4].

Saint-Lô s'est mise en frais pour accueillir dignement le président de la République. Pourtant, la semaine précédente, le conseil municipal a refusé de voter par 15 voix contre 4 une subvention pour payer la réception [5]. Mais le maire Gustave Rauline et ses deux adjoints ont invité la population à pallier cette décision en participant à une souscription [6].

Les rues ont été « sablées et transformées en avenues » et « magnifiquement ornées de guirlandes de feuillage, d'arceaux de verdure [7]. Les pompiers, les troupes de remonte et un bataillon du 136e de ligne font la haie sur le passage du maréchal [7]. Un arc de triomphe a été dressé rue du Neubourg [7]. On y lit : « J'y suis, j'y reste. Au Maréchal de Mac Mahon, les habitants de Saint-Lô reconnaissants » [8].

Le quotidien Le Bien public ironise : « Saint-Lô, qui passe bien à tort pour être la ville la plus réactionnaire du département, a été particulièrement soignée par les organisateurs des manifestations spontanées. C'était jour de marché, la foule était énorme ; dans chaque groupe un homme sûr, frère ignorantin, fonctionnaire, mouchard déguisé, avait reçu mission de chauffer les masses. Personne ne s'est laissé prendre à cet enthousiasme frelaté. La véritable population est restée froide. Les futurs candidats officiels, mis à contribution, ont dû regretter assurément l'argent dépensé à élever des arcs de triomphe ou à dresser des mâts plus ou moins vénitiens » [9].

Mac Mahon commence par visiter l'hospice civil et militaire et s'entretient avec des malades [10]. Il se rend ensuite à l'église Notre-Dame, « ornée de deux drapeaux tricolores et de onze bannières papales » [9]. Il est reçu par Mgr Abel-Anastase Germain, évêque de Coutances et Avranches, qui prononce un discours.

L'évêque de Coutances bénit « l'héroïsme » que déploie le maréchal à combattre les ennemis du dehors et conjurer les dangers du dedans » [11]. Il exprime l'espoir « que la main de Dieu » (...) œuvre pour « le relèvement et l'affermissement de ces grands principes de liberté, sans doute, mais encore et surtout d'ordre, d'autorité et de religion » [11].

Placé « sous un superbe dais orné de plumes blanches », Mac Mahon écoute « avec une patience admirable » « la longue tirade » de l'évêque.. » [9]. Au moment où un homme s'écrie “Sauvez la France”, une des deux bannières tricolores s'enflamme » [9].

Le maréchal Mac Mahon se rend ensuite en cortège à l'hôtel de la préfecture, où l'attendent les autorités locales, venues en nombre. « Presque tous les conseillers généraux sont présents » et le conseil municipal est « à peu près au complet » [12]. Le maire bonapartiste Gustave Rauline assure le chef de l'État que la cité « quoi qu'on en dise et quoi qu'on fasse, est avec vous » [13]. Le Bien public juge que le maire, a prononcé « un discours rempli de phrases sonores plus niaises les unes que les autres » [9]. Dans le discours qui suit, Hervé de Saint-Germain, président du Conseil général, fustige, lui, la « dissolution injurieuse » de 1870, mais c'est pour mieux approuver la lutte du maréchal contre le « radicalisme » et dit partager son désir de voir « le triomphe des idées conservatrices » [13]. Le président du tribunal de commerce, M. Bosc, s'étonne d'entendre les discours des édiles alors que le préfet l'a informé qu'il n'y en aurait aucun, le contraignant ainsi à supprimer le sien [12]. Le Journal des villes et campagnes dénonce l'attitude de M. Savary qui, après avoir été présenter ses respects au Maréchal, une fois dehors, « s'est empressé de rejoindre frères et mis, et d'organiser la résistance aux manifestations non équivoque que provoquait le chef de l'État. Il a rédigé une protestation signée par 17 membres du conseil général contre l'initiative du président, M. de Saint-Germain. Voilà qui n'est ni poli ni peut-être politique. ». En effet, le président de la République a peu parti, dix-sept conseillers généraux adressent une lettre à leur président pour lui dire que, s'ils approuvent son combat contre « les doctrines antisociales », ils sont en désaccord avec les moyens qu'il préconise pour les combattre » [13]. Ils lui reprochent au passage de l'avoir vu répondre « par un acte de parti » à leur démarche « pleine de déférence et de respect » [13].

Le quotidien Le Rappel s'amuse que le maréchal salue avec chaleur Henri Houssin-Dumanoir, adversaire politique impitoyable, et ignore son allié politique local Rauline qui, pourtant pendant deux jours, s'est ingénié « à provoquer cette faveur, toujours sur les pas du maréchal, souriant, la bouche en cœur, attendant la récompense de son obséquieuse obsession » [14].

Après le déjeuner, Mac Mahon visite ensuite le haras et le dépôt de remonte, qui doit être agrandi, puis la papeterie du Val de Vire [13], où on lui remet, à sa grande surprise, un compte rendu de son passage à Saint-Lô, déjà imprimé. Il quitte Saint-Lô en train à 14 h 45 « au milieu du foule énorme » [15].

À Carentan

Le train présidentiel s'arrête quelques minutes à Carentan [12].

À Valognes

Le président de la République arrive à Valognes à 6 h 15 [16]. Il descend sur le quai quelques minutes, reçu par M. Pretel, sous-préfet, par le maire Charles Le Vaillant de Folleville, le curé et le comte Jean Polydore Le Marois, ancien député [16]. La population crie « Vive la République » [16].

À Cherbourg

Le président Mac Mahon.

Le train présidentiel arrive en gare de Cherbourg à 16 h 47 [17].

La municipalité a déployé tout son savoir faire pour accueillir le chef de l'État. Mais cela n'a pas été sans difficulté. Comme à Saint-Lô, le conseil municipal cherbourgeois, par un vote très net, 17 voix contre 4, a refusé le 10 août d'allouer une subvention de 10 000 F pour l'organisation des festivités [18]. Là encore, le maire a essayé d'y pallier en organisant une souscription : elle a rapporté 12 000 F [7].

Le maréchal Mac Mahon est accueilli par le préfet maritime, l'amiral Clouet, le sous-préfet Chavanne, le maire Joseph Liais et le conseil municipal, ainsi qu'« un grand nombre d'officiers de marine » [12]. Le maire prononce un petit discours d'accueil, dans lequel il assure le président de la République « de son entier dévouement » et le prie d'agréer son « affectueuse reconnaissance » [11]. Le maire et ses adjoints sont là, avec seulement deux conseillers municipaux, « les autres se sont abstenus » [11].

Le cortège officiel se met en marche en direction de la préfecture maritime et traverse le centre ville. Il se compose comme suit : trois artilleurs, à cheval, peloton de gendarmes, le maréchal Mac Mahon, les généraux à cheval, les amiraux en voiture, voiture du maire, qu'accompagne M. de Tocqueville, candidat officiel, voiture de l'adjoint, voiture du préfet et des sous-préfets [11]. « Le pavé du port a été recouvert de sable afin que les chevaux de l'état major ne glissassent pas » [19].

Quel est l'accueil de Cherbourg ? « Toute la ville est pavoisée et l'affluence des plus considérables », assure l'envoyé spécial du quotidien Le Français [19]. Le Temps, lui, est plus mesuré. Il note « Ça et là, quelques cris « Vive le maréchal », couverts par des cris de « Vive la République », « Partout ailleurs silence respectueux... et glacial. Le président de la République salue et paraît préoccupé. Rue Grande-Vallée, on lui envoie un ou deux bouquets » [11].

Un dîner est organisé à la préfecture maritime. À 22 h, un feu d'artifice « splendide » est tiré de la place Napoléon [11]. « La pièce maîtresse qui figurait le chiffre du Maréchal, a été saluée par des explosions de bravos » [12].

Dimanche 19 août

À Cherbourg

Page une de L'Univers illustré du 1er septembre 1877.

Le maréchal Mac Mahon s'est levé tôt. À 7 h, il visite l'hôtel-Dieu avant de recevoir les autorités locales à la préfecture maritime [12]. Le maréchal a à ses côtés Albert Gicquel des Touches, ministre de la marine, le préfet maritime, M. Chavanne, sous-préfet, les généraux d'Abzac et de Broye, ainsi que de nombreux officiers de marine [11]. Le président de la Chambre de commerce prend la parole pour remercier le chef de l'État de la prochaine mise en service de la ligne « stratégique » Sottevast- Coutances qui va ouvrir Cherbourg à « ses communications avec la Bretagne » [11]. Il en profite pour réclamer l'approfondissement du port [11].

« Le temps est merveilleux, un ciel gris, une mer d'agate. Les cuirassés, immobiles, baignent dans l'immense rade. Les embarcations, les avisos, les yachts, se groupent autour des colosses comme des chaumières au pied d'un clocher » [19].

À midi, le président de la République assiste à une messe célébrée en la basilique Sainte-Trinité par Mgr Germain [11]. Le Temps remarque « l'affectation que met le maréchal à réduire au strict nécessaire ses relations avec le clergé des cités qu'il visite » [11]. Cette « réserve significative » s'explique par sa volonté de repousser les qualifications de « gouvernement des curés et de gouvernement des prêtres » qu'on a appliquées au gouvernement du 16 mai » [11].

À 14 h, il passe en revue les troupes place Napoléon. « Le 136e de ligne, un bataillon du 25e de ligne, le 1er régiment d'infanterie de marine, deux batteries d'artillerie de terre, deux compagnies de débarquement, les douaniers, etc. défilent [11]. « Les trottoirs sont encombrés, la mer est sillonnée de petits vapeurs qui promènent les infatigables que le train de plaisir vient de répandre sur Cherbourg. ». « Le spectacle est admirable. » [19]. « On a surtout admiré le défilé des fusiliers marins », note Le Temps [11].

Pendant la revue des troupes « tous les bâtiments étaient pavoisés ; on voyait parmi eux beaucoup de navires de nationalités étrangères, anglais, suédois, norvégiens. » « De nombreux yachts, stationnant dans le port, avaient amené des Anglais de distinction, désireux de saluer le maréchal et d'assister aux fêtes. » « Dans la soirée, tous les navires de guerre de l'État et de nombreux bâtiments de commerce avaient illuminé. Le coup d'œil était superbe. Tous les édifices publics et un grand nombre de navires étaient signées, sur leurs façades, de cordons de lanternes vénitiennes » [11].

Le Bien public estime que le défilé a attiré « dix mille personnes peut-être », criant “ Vive l'armée ! Vive la marine ! vive la République ! » [20].

À 15 h, le Président assiste à un concours de poulinières place Divette [11]. Sur le chemin du retour, il s'arrête place Centrale, où a lieu « une manifestation d'un caractère assez malveillant » [4]. À 19 h, il préside un dîner officiel à l'hôtel de ville suivi d'une « nombreuse et brillante » réception à 21 h [11].

La journée se termine par un feu d'artifice tiré devant le casino [11].

Lundi 20 août

À Cherbourg

Dès 8 h, l'artillerie de marine tire une salve de 21 coups de canon pour ouvrir les festivités [21].

Mac Mahon entre dans l'arsenal à 8 h 30 par la porte du Sud en avant de laquelle se trouve un arc de triomphe et sous lequel deux torpilles nouveau modèle ont été installées. » [12]. Le Temps trouve l'ornementation très ingénieuse. Les outils et les instruments employés dans les divers ateliers des constructions navales sont disposés avec beaucoup d'art et beaucoup de goût, formant les dessins les plus variés. Deux trophées d'ancres, placés à une petite distance en avant de cet arc de triomphe, terminent l'ornementation de l'entrée principale du port; ils ont été édifiés par la direction du mouvement des ports » [21].

Les ouvriers forment une haie sur le passage du Président, « auprès duquel ils se portaient avec un empressement sympathique » [21]. Le maréchal est suivi par le ministre de la marine et le préfet maritime [12]. Mac Mahon visite les ateliers de cabestans, la halle de montage, les forges de torpilles, les ateliers de garniture d'armement, de chaudronnerie, les cales de construction et de radoub, ainsi que les ateliers d'armoire et de menuiserie [12]. Il assiste à la coulée d'une plaque de 8 tonnes [21]. Il visite encore les magasins de gréement, de cordages, d'habillement, de canons, les ateliers de poulies, de chaudières à vapeur [12]. Il quitte l'arsenal à 10 h [21].

À 14 h, le président de la République rend visite à l'escadre qui mouille en rade. Il visite d'abord le navire-école La Flore, monte ensuite à bord du Suffren, où se trouve le vice-amiral Louis Jaurès entouré de son état major [21]. « Aussitôt qu'il a été sur le pont, les tambours ont battu aux champs et la musique s'est fait entendre » [21]. Le vice-amiral commande aux 720 hommes qui composent l'équipage de prendre leur poste de combat, puis les marins défilent « avec une remarquable précision » [21]. Quatre bateaux torpilleurs lancent ensuite des torpilles [21]. Mac Mahon rend sur les autres vaisseaux. Il revient pour 17 h 30 au bassin de l'arsenal, où a lieu le lancement du Fulminant, bélier cuirassé, en présence d'une foule « immense » [21], mais « sous une abondante averse » qui disperse la foule trop rapidement [4].

La visite officielle de Mac Mahon dans la Manche est terminée et le Président peut prendre enfin quelque repos. Il fait remettre au maire de Cherbourg une somme de 1 000 F pour les pauvres. Il quitte Cherbourg en train à 22 h pour Paris où il arrive tôt le lendemain matin [21].

Son départ ne passe pas inaperçu. Pour L'Avranchin « une nouvelle et impardonnable manifestation hostile a été faite par quelques grossiers disciples des 363 dont l'ombre a enhardi l'insolence » [4]. Pour le Journal des villes et des campagnes, « les radicaux de Cherbourg, désespérés de l'accueil fait au Président dans leur ville, ont essayé à la faveur du départ de la nuit et par une sorte de surprise de troubler hier soir son départ » en organisant une « petite scène quelque peu tumultueuse » [22]. « Nul n'ignore, fustige le journal, que, dans une ville comme Cherbourg, il y a des braillards tout prêts à se laisser enrôler par des meneurs qui ont quelque argent dans leur poche » [22]. Aucun doute pour lui, l'opération a été montée dans l'après-midi au cours d'« un banquet donné au candidat radical de l'arrondissement » [22]. Pour La Vigie de Cherbourg, « les partisans de M. Gambetta, les adversaires de notre armée » étaient à la manœuvre [23].

Notes et références

  1. « Crise du 16 mai 1877 », Wikipédia (lire en ligne).
  2. Jean-Jacques Chevallier, Histoire des institutions et des régimes politiques de la France de 1789 à 1958, éd. Armand Colin, coll. « Classic », Paris, 2001, 9e édition.
  3. La Lanterne, 19 août 1877.
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 « Le Maréchal dans la Manche », L'Avranchin, n° 34, 26 août 1877.
  5. La France, 15 août 1877.
  6. Le Soleil, 17 août 1877.
  7. 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Le Français, 19 août 1877.
  8. Le Courrier du Berry, 20 août 1877.
  9. 9,0 9,1 9,2 9,3 et 9,4 « Le maréchal en voyage », Le Bien public, 20 août 1877.
  10. Le Temps, 20 août 1877.
  11. 11,00 11,01 11,02 11,03 11,04 11,05 11,06 11,07 11,08 11,09 11,10 11,11 11,12 11,13 11,14 11,15 11,16 11,17 et 11,18 « Le voyage du maréchal », Le Temps, 21 août 1877.
  12. 12,0 12,1 12,2 12,3 12,4 12,5 12,6 12,7 12,8 et 12,9 « Le voyage du Maréchal », Le Français, 21 août 1877.
  13. 13,0 13,1 13,2 13,3 et 13,4 « Voyage de M. de Mac Mahon dans l'Ouest », Agence Havas, 18 août 1877.
  14. Le Rappel, 26 août 1877.
  15. La Petite Gironde, 21 août 1877.
  16. 16,0 16,1 et 16,2 « Le voyage du Maréchal », La Petite République, 21 août 1877.
  17. « Arrivée du président de la République à Cherbourg », Vigie de Cherbourg, 19 août 1877.
  18. Le Temps, 17 août 1877.
  19. 19,0 19,1 19,2 et 19,3 Ulric de Viel-Castel, « Voyage du maréchal », Le Français, 21 août 1877.
  20. Le Bien public, 21 août 1877.
  21. 21,00 21,01 21,02 21,03 21,04 21,05 21,06 21,07 21,08 21,09 et 21,10 Le Temps, 22 août 1877.
  22. 22,0 22,1 et 22,2 Journal des villes et des campagnes, 23 août 1877.
  23. « Une manifestation... significative », La Vigie de Cherbourg, n° 67, 23 août 1877.

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