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Ostréiculture dans la Manche

De Wikimanche

La Normandie garde sa suprématie en tant que première région française productrice conchylicole avec une commercialisation de 27 000 tonnes d’huîtres en 2005.

Les huîtres de Normandie sont vendues soit pour la consommation, soit transférées sur d'autres sites de production. Mais, le plus souvent, elles sont revendues à d'autres exploitations ostréicoles, situées dans d'autres bassins de production (Poitou-Charentes, principalement). Ces huîtres sont ensuite commercialisées sous l'étiquette du bassin où elles sont affinées, sans référence à la Normandie, où elles ont été élevées. Les chiffres des ventes à la consommation ne reflètent donc que partiellement la production conchylicole de la région

Sur la côte ouest du Cotentin et de Saint-Vaast-la-Hougue à Isigny-sur-Mer (Calvados), jusqu’à l’est d’Arromanches-les-Bains (Calvados) et bientôt à Veules-les-Roses (Seine-Maritime), l’huître creuse se décline sous différentes notes gustatives. L’élevage en pleine mer et la richesse en planctons des eaux littorales brassées par les plus fortes marées d’Europe procurent à l’huître de Normandie une forte personnalité.

Engagé depuis 2001, le programme scientifique de recherche sur la surmortalité des huîtres (Morest), piloté par l'Ifremer, touche à sa fin. Les causes semblent multiples et complexes (température de l'eau, pollutions, pratiques d'élevage). Une des pistes envisagées pour surmonter la mortalité des huîtres est la sélection génétique des souches résistantes.

En 2005, on constate peu de mortalité sur la côte est ; mais globalement la production est en baisse en effet, un appauvrissement généralisé du phytoplancton dans la milieu marin fait chuter la croissances des huîtres. De plus, le manque de pluie a touché l’ensemble du territoire pendant l’été 2005. Les bassins de production ont manqué d’apport en eau douce. Le taux de salinité élevé des zones de production et le manque de nutriments consécutifs à l’absence de pluie et de débit des cours d’eau, ont freiné la croissance.

Afin d’essayer de rétablir l’équilibre, Louis Teyssier, vice président de la section régionale conchylicole insiste sur le respect du schéma des structures, afin de retrouver des densités d’élevages correctes, conditions primordiales pour une bonne croissance et la commercialisation d’un beau produit. Dans la catégorie des huîtres creuses moyennes, le calibre n° 4 est le plus largement représenté dans la production de fin d’année, le calibre n°3 un peu moins. L’organisation des producteurs conchyliculteurs normands avait formulé un prix d’orientation en 2005, à savoir 2.18 € le kilo à la production pour du calibre 2 et 3.

De nombreuses entreprises se spécialisent dans la demi élevage, ou élevage en cycle court (de 0 à 30 mois et de 30 mois à commercialisation), qui leurs permet un retour plus rapide sur investissement. De plus, le changement de côte est – ouest engendre un coup de fouet dans la pousse. L’ouverture vers de nouveau site de production permet le faire transhumer les huîtres d’un site à l’autre et d’accélérer leur croissance.

En ce qui concerne, la mise en place d’une indication géographique protégée, c'est-à-dire la dénomination d'une région ou d'un lieu déterminé servant à désigner un produit alimentaire qui en est originaire et qui tire une partie de sa spécificité de cette origine, c’est le statu quo.

Source
Infomer

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