Actions

Nucléaire dans la Manche

De Wikimanche

Le nucléaire est une industrie fortement implantée dans le département de la Manche, particulièrement à l'ouest de la presqu'île du Cotentin.

Présentation

L'industrie nucléaire est représentée dans la Manche par :

- l'usine de retraitement de la Hague, en activité depuis 1966
- la centrale nucléaire de Flamanville, en activité depuis 1985
- l'arsenal de Cherbourg, constructeur de sous-marins nucléaires, depuis 1964

Stockage

- l'usine de retraitement de la Hague (déchets à durée longue)
- le Centre de stockage de la Manche, à Digulleville, ouvert en 1969 (déchets à durée moyenne et courte)

Enseignement

- l'École des applications militaires de l'énergie atomique de Cherbourg-Octeville, ouverte en 1958

Médical

- Un appareil d´imagerie à résonance magnétique (IRM) à Avranches, Cherbourg-en-Cotentin et Saint-Lô[1].

Recherche

- En 1997, le groupe radio-écologie Nord-Cotentin est mis en place
- Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire de Cherbourg
- En septembre 2010, un pôle normand des sciences nucléaires et de leurs applications, Nucléopolis, est constitué pour réunir entreprises, laboratoires de recherche et collectivités de Basse-Normandie
- Depuis 2002, le laboratoire de radioécologie (LRC) est installé sur le site universitaire de Cherbourg-en-Cotentin

Production

Le département, avec la centrale nucléaire de Flamanville, produit, en moyenne, 17 milliards de kWh par an (record 18,9 en 2005), soit 4 % de la consommation française.

Emploi

En 2013, « Avec 4 000 emplois directs d'Areva à La Hague, les 2 350 de la DCNS à Cherbourg d'où sortent les sous-marins nucléaires, les 1 100 de l'usine EDF de Flamanville, les 3 500 du chantier EPR et toute la sous-traitance, l'atome pèse 13 000 emplois dans le Cotentin. » [2].

Fiscalité

Suite à l'instauration du fonds de péréquation des recettes fiscales intercommunales et communales (FPIC), destiné à distribuer plus équitablement les ressources entre territoires riches et territoires pauvres, les communautés de communes de la Hague et des Pieux versent respectivement 672 000  et 208 000  (contributions qui devraient s'élever à 4 millions et 1,2 million d'euros en 2016) au bénéfice de la Communauté urbaine de Cherbourg (389 000 ) et des communautés de communes du Bocage valognais (63 000 ), de la Côte des Isles (61 000 ), du Val de Saire (57 000 ) et du canton de Bricquebec (51 000 ) [3].

En 2012, l'usine de retraitement de la Hague verse 86 millions d'euros et la Centrale nucléaire de Flamanville 55 millions d'euros [2].

Associations et collectifs

Événements

En novembre 1961, la population du Val de Saire s'inquiète d'un projet d'implantation d'une centrale nucléaire à Gatteville-le-Phare [4].

Le 6 mai 1979, la municipalité d'Octeville organise un référendum sur la question suivante : « Êtes-vous d'accord pour retraiter les combustibles irradiés provenant des pays étrangers ? » [5].

Citation

- « Telle une vague, d'une extraordinaire violence, le nucléaire a ému les esprits, bouleversé l'économie, envahi les rivages de rêves, troublé les odeurs, changé les formes et les couleurs » [6].

Notes et références

  1. Jean-Christophe Lalay, « Le nucléaire est partout en Normandie », 18 avril 2011 (lire en ligne) ».
  2. 2,0 et 2,1 Guillaume Le Du, « Derrière le port de Diélette... des atomes crochus », Ouest-France, 27 juin 2013.
  3. « L'agglomération va toucher 390 000 euros du nucléaire », La Manche libre, édition Cherbourg, 10 novembre 2012, p. 2.
  4. « Nos années 60 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2010, p. 34.
  5. « La municipalité d'Octeville : nous ne voulons pas devenir la “poubelle atomique du monde” », Le Monde, 4 mai 1979.
  6. Colette Muller, Yves Guermond, Le Cotentin d'aujourd'hui, éd. Gérard Montfort, 1984, p. 7.

Lien interne