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Principal du collège Montaigu à Paris, en [[1502]], il devient vers [[1520]], syndic de la faculté de théologie de cette ville, et se signale par son zèle intolérant, par la véhémence de ses déclamations, par ses emportements et ses intrigues. Il persécute non seulement les théologiens qui rompent avec les vieilles règles de la scholastique, comme Merlin, Le Febvre d'Étaples et surtout Érasme, mais encore les hommes de Lettres dont il redoute les critiques, et il intente un procès au Collège royal, où il veut que l'enseignement du grec et de l'hébreu soit donné par des professeurs approuvés par la faculté de théologie.  
Principal du collège Montaigu à Paris, en [[1502]], il devient vers [[1520]], syndic de la faculté de théologie de cette ville, et se signale par son zèle intolérant, par la véhémence de ses déclamations, par ses emportements et ses intrigues. Il persécute non seulement les théologiens qui rompent avec les vieilles règles de la scholastique, comme Merlin, Le Febvre d'Étaples et surtout Érasme, mais encore les hommes de Lettres dont il redoute les critiques, et il intente un procès au Collège royal, où il veut que l'enseignement du grec et de l'hébreu soit donné par des professeurs approuvés par la faculté de théologie.  


Lorsque la Sorbonne est consultée au sujet du divorce de Henri VIII, il empêche ce corps de donner un avis favorable
Lorsque la Sorbonne est consultée au sujet du divorce de Henri VIII, il empêche ce corps de donner un avis favorable ; mais il s'exprime à ce sujet et se conduit de façon si extravagante, attaque avec tant de violence l'alliance de Henri VIII et de François Ier, qu'il accuse à plusieurs reprises de tolérance envers les hérétiques, qu'il est envoyé en exil. Rappelé quelque temps après, il montre qu'il n'a pas changé. Le parlement de Paris le condamne en [[1536]] à faire amende sur le parvis de Notre-Dame, et le fait enfermer à l'Abbaye du [[Mont-Saint-Michel]] où il mourra quelque temps après.
 
==Œuvres==
 
* ''De Unica Magdalena'', (Paris, [[1519]], in-4°.
 
* ''Contra commentarios Fabri in Evangelia, lib.II'', etc.,
 
* ''Apologia pro filiabus et nepotibus Annæ contra Fabrum'', ([[1520]], in-4°).
 
* Dialogues contre l'''Apologie d'Origène'' du docteur Merlin.
 
* ''Sur le rétablissement de la bénediction du cierge pascal''  *
 
* ''Confession de la foi'', en français.
 
 
==Sources==
 
* Pierre Larousse, ''Dictionnaire encyclopédique du XIXe siècle''. Paris, [[1872]]
 
* ''Biographie universelle ancienne et moderne''
 
 
[[Catégorie : Écrivain de la Manche|Beda, Noël]]

Version du 9 janvier 2009 à 20:47

Noël Beda est un théologien né près d'Avranches et mort en 1536 au Mont-Saint-Michel

Principal du collège Montaigu à Paris, en 1502, il devient vers 1520, syndic de la faculté de théologie de cette ville, et se signale par son zèle intolérant, par la véhémence de ses déclamations, par ses emportements et ses intrigues. Il persécute non seulement les théologiens qui rompent avec les vieilles règles de la scholastique, comme Merlin, Le Febvre d'Étaples et surtout Érasme, mais encore les hommes de Lettres dont il redoute les critiques, et il intente un procès au Collège royal, où il veut que l'enseignement du grec et de l'hébreu soit donné par des professeurs approuvés par la faculté de théologie.

Lorsque la Sorbonne est consultée au sujet du divorce de Henri VIII, il empêche ce corps de donner un avis favorable ; mais il s'exprime à ce sujet et se conduit de façon si extravagante, attaque avec tant de violence l'alliance de Henri VIII et de François Ier, qu'il accuse à plusieurs reprises de tolérance envers les hérétiques, qu'il est envoyé en exil. Rappelé quelque temps après, il montre qu'il n'a pas changé. Le parlement de Paris le condamne en 1536 à faire amende sur le parvis de Notre-Dame, et le fait enfermer à l'Abbaye du Mont-Saint-Michel où il mourra quelque temps après.

Œuvres

  • De Unica Magdalena, (Paris, 1519, in-4°.
  • Contra commentarios Fabri in Evangelia, lib.II, etc.,
  • Apologia pro filiabus et nepotibus Annæ contra Fabrum, (1520, in-4°).
  • Dialogues contre l'Apologie d'Origène du docteur Merlin.
  • Sur le rétablissement de la bénediction du cierge pascal *
  • Confession de la foi, en français.


Sources

  • Pierre Larousse, Dictionnaire encyclopédique du XIXe siècle. Paris, 1872
  • Biographie universelle ancienne et moderne