Actions

Nicolas Viel

De Wikimanche

Révision datée du 19 décembre 2019 à 22:35 par Yane (discussion | contributions) (lien interne)
Sa statue devant l'église de la Visitation à Montréal.

Nicolas Viel, né près de Coutances, mort au Québec (Canada) en 1625, est un missionnaire catholique de la Manche.

Biographie

Originaire du diocèse et territoire de Coutances, il entre chez les Récollets de la province de Paris en 1598 et devient prêtre vers 1603 [1].

Il quitte Paris comme missionnaire au Canada le 18 mars 1623 avec le frère Gabriel Sagard et arrive à Québec le 28 juin, après trois mois et six jours de navigation. Dès le 16 juillet, les deux religieux et le père Joseph Le Caron rejoignent le Cap de la Victoire (aujourd'hui Sorel), lieu de rencontre pour la traite entre Hurons, Algonquins et Français. Le 2 août, ils partent en Huronnie dans trois canots différents et s'installent à Caragouha [1].

Illustration de l'assassinat supposé du père Viel.

Le Caron et Sagard reviennent à Québec à l'été 1624, tandis que Viel reste avec neuf Français, et apprend la langue huronne ce qui lui permet de compléter le dictionnaire du père Le Caron[2].

Selon les récits de Sagard, Jean de Brébeuf, Le Clerc, et Paul Le Jeune, le 25 juin 1625, alors qu'il rejoint Québec, les trois Indiens qui l'accompagnent à bord du canot le jettent à l'eau au dernier saut de la rivière des Prairies. Il meurt noyé, comme son compagnon français surnommé Ahuntsic, qui le suivait dans une autre embarcation. Son corps, repêché quelques jours plus tard, est inhumé à Québec [2]. Cependant l'assassinat est contesté [1].

Hommages et postérité

Ahuntsic dans le parc-nature de l'Île-de-la-Visitation à Montréal. Quoique non reconnu par l’Église catholique, le père Viel est souvent considéré comme le premier martyr catholique au Canada.

Le lieu de sa mort est désigné par la suite sous le nom de Sault-au-Récollet, qui devient une paroisse rattachée à Montréal en 1916.

À proximité, le parc de l'île-de-la-Visitation au nord de Montréal conserve une croix en sa mémoire, et sa statue, ainsi que celle d'Ahuntsic, sont érigées par les paroissiens le 24 mai 1903 face à l'église de la Visitation [3]. Une plaque est également posée par la société Saint-Jean-Baptiste sur la facade de cette église le 11 juillet 1926 et remplacé par une nouvelle inscription le 24 juin 1981 [4].

À Montréal, un parc porte son nom.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Odoric Jouve, Dictionnaire biographique des récollets missionnaires en Nouvelle-France, Les Editions Fides, 1996.
  2. 2,0 et 2,1 G.-M. Dumas, « Dictionnaire biographique du Canada en ligne (vol I, 1000-1700) » (lire en ligne).
  3. « Plaque commémorative de la mort du père Nicolas Viel et de l'Huron Ahuntsic  », Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France (lire en ligne).
  4. « Plaque commémorative de la mort du père Nicolas Viel et de l'Huron Ahuntsic  », Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France (lire en ligne).

Lien interne