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Après le débarquement de juin [[1944]], l'effort de guerre est continu. Pour alimenter le front en hommes et matériels, une noria de navires de toutes sortes traversent la [[Manche (mer)|Manche]], venant d'Angleterre et accostant à [[Cherbourg]].<br>
Après le débarquement de juin [[1944]], l'effort de guerre est continu. Pour alimenter le front en hommes et matériels, une noria de navires de toutes sortes traversent la [[Manche (mer)|Manche]], venant d'Angleterre et accostant à [[Cherbourg]].<br>
Le risque est toujours là, tapi au fond de l'océan. Les U-boots allemands veillent et font mouche à de nombreuses reprises sur ces convois souvent formés de bateaux civils, comme le '''''Léopoldville'''''.<br>
Le risque est toujours là, tapi au fond de l'océan. Les U-boots allemands veillent et font mouche à de nombreuses reprises sur ces convois souvent formés de bateaux civils, comme le '''''Léopoldville'''''.<br>
Ce navire est un paquebot de la Compagnie maritime belge (CMB), d'Anvers, construit en [[1928]], mesurant 153 m de long et de 11 500 tonnes. Il a été réquisitionné comme transport de troupes.
Ce navire est un paquebot de la Compagnie maritime belge (CMB), d'Anvers, construit en [[1928]], de 11 500 tonnes, mesurant 153 m de long. Il a été réquisitionné comme transport de troupes.


==Récit==
==Récit==

Version du 11 mars 2009 à 06:55

Naufrage du Léopoldville

Après le débarquement de juin 1944, l'effort de guerre est continu. Pour alimenter le front en hommes et matériels, une noria de navires de toutes sortes traversent la Manche, venant d'Angleterre et accostant à Cherbourg.
Le risque est toujours là, tapi au fond de l'océan. Les U-boots allemands veillent et font mouche à de nombreuses reprises sur ces convois souvent formés de bateaux civils, comme le Léopoldville.
Ce navire est un paquebot de la Compagnie maritime belge (CMB), d'Anvers, construit en 1928, de 11 500 tonnes, mesurant 153 m de long. Il a été réquisitionné comme transport de troupes.

Récit

En cette veille de Noël 1944, 2 237 soldats américains se trouvent à son bord. Le Léopoldville a quitté le port de Southampton en convoi en direction de Cherbourg. Treize autres navires l'accompagnent.
L'U-Bott 486 se trouve à cinq miles nautiques de l'entrée de la rade de Cherbourg quand le convoi s'y présente à 17 h 30. Le sous-marin fait feu de sa torpille meurtrière.
Le Léopoldville est touché à l'arrière. Il prend rapidement de la gîte. L'ordre d'évacuation est donné. Des messages de détresse sont envoyés à destination de l'Angleterre et de Cherbourg que l'on aperçoit à travers les flocons de neige.
Le HMS-Brillant se rapproche. Des haussières sont lancées mais elles se cassent une à une. Les deux bateaux s'entrechoquent, écrasant par là-même les canots de sauvetage. Malgré le froid extérieur et l'eau glacée, les soldats américains se jettent à l'eau.
Des secours constitués de trois remorqueurs et de quelques barques de pêche venant de la côte arrivent et sauvent quelques marins par une forte houle.
Tout à coup, le Léopoldville s'enfonce dans l'eau. La proue se lève vers le ciel et le paquebot s'immobilise ; il vient de toucher le fond. Peu après 20 h 30, il disparaît définitivement.

Ce naufrage a fait 763 morts et 493 disparus.

Bibliographie

  • Raymond Lefèvre, « Le désastre du Léopoldville », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXVI, 1961