Actions

Naufrage de la Blanche-Nef (1120)

De Wikimanche

La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.
Le naufrage fait 193 morts.

Le naufrage de la Blanche-Nef en 1120 est un événement qui a bouleversé l'histoire de la Manche.

L'histoire

Comme son illustre père, Guillaume le Conquérant dit « Le Bâtard », le Duc-Roi Henri Ier avait son navire royal qui s’appelait également Le Mora, ancré à quai dans le port de Barfleur. Il faisait des allers et retours continuels entre ses châteaux de Caen, Falaise, Argentan et Londres.

En novembre 1120, Henri Ier dit « Le Beau Clerc », alors âgé de 52 ans, prend la décision de rejoindre son trône de Londres en compagnie de sa nombreuse cour, après avoir consacré quatre ans à rétablir la paix sur ses terres normandes.

Après avoir gagné à cheval Barfleur et quelque temps avant le départ de son voilier royal, il reçoit la visite d’un marin qui se présente à lui comme le fils d’Étienne, le pilote qui conduisit son père sur les côtes anglaises en 1066. Celui-ci sollicite l’extrême faveur de transporter à bord de son navire baptisé La Blanche Nef, la famille royale et ducale jusqu’à Southampton. [1]

Le roi Henri Ier lui répond qu’il a prévu de faire la traversée sur son bateau royal mais consent cependant à lui confier comme passagers, deux de ses fils Guillaume Adelin, héritier légitime, et Richard ainsi qu’une partie de la cour composée de nombreux nobles descendant des familles de Normandie. Lors du départ, le 25  novembre 1120 par un temps normand, maussade, pluvieux et venteux, La Blanche Nef est sensée suivre L’esneca Regis à faible distance.

Les deux navires se suivent en quittant le port de Barfleur en direction de l'Angleterre. La nuit tombe et la visibilité devient mauvaise. Peut-être à cause des libations lors du festin de réconciliation franco-normande, l'équipage de La Blanche-Nef n'arrive pas à suivre le vaisseau royal.

Une erreur de l'homme de barre et La Blanche-Nef file droit sur les roches de Quillebœuf dans le raz de Gatteville. Dans le naufrage, 193 des 300 personnes présentes à bord périssent noyées. Parmi elles, on dénombre 140 chevaliers.

La légende raconte qu'après ce drame on ne vit plus jamais Richard Ier sourire [2].

Les circonstances dramatiques de ce naufrage « historique » bouleversèrent l'histoire du XIIe siècle et eurent d'importantes répercussions politiques.

Le lieu du naufrage a été repéré sur une carte d'état-major du XIXe siècle [3]

Bibliographie

Les plus anciens textes évoquant cet événement sont les Historiæ ecclesiasticæ d'Orderic Vital (1123/1141) et le Roman de Rou (1160/1174) de Robert Wace, dont les passages concernés sont reproduits dans les articles Naufrage de la Blanche-Nef, par Orderic Vital (12e siècle) et Naufrage de la Blanche-Nef, par Wace (12e siècle).

Adaptations modernes

  • Franck K. Lehodey, Blanche Nef / White Ship / Blianche Nef, éditions Helix borealis, 2011. — Roman graphique en français, anglais et normand.

Notes et références

  1. «[Histoires normandes #15] Le naufrage de la Blanche nef sur les côtes normandes », L'orne Hebdo, site internet, 15 janvier 2017 (lire en ligne)
  2. « Normandie », Les Guides Bleus, éd. Hachette, 1921, p. 344.
  3. Géoportail (lire en ligne)..

Liens internes

Lien externe

Écouter