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Médéric-Védy

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Gilbert Védy.

Médéric-Védy, (Gilbert Médéric René Védy à l'état civil), né à Paris le 16 février 1902 et mort dans la même commune le 21 mars 1944 [1], est un résistant de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Timbre-poste (1959).

Gilbert Vidy arrive en 1932 à Cherbourg comme ingénieur dans une entreprise de travaux publics [2].

De 1940 à1942, il est chargé de la mise en place du réseau d'eau potable à Tourlaville [3].

Il se sert de cette activité pour cacher son activité de résistant [3]. Le 17 juin 1940, avec l'aide de son frère Raymond Védy, lui aussi résistant, il met à la disposition d'une douzaine de Britanniques une embarcation qui leur permet de quitter la France défaite pour les îles Anglo-Normandes [2].

Dès juillet 1940, il commence à organiser un réseau de résistance à Cherbourg et dans ses environs. Il imprime des tracts anti-pétainistes et en assure la distribution.

Il rejoint le réseau de résistance du maire de Tourlaville, Jules Lemoigne. Il est dénoncé et doit quitter le Cotentin sous une fausse identité le 24 juillet 1941 [3][2].

Il passe en zone sud et poursuit ses activités de résistance en collaboration avec les services britanniques, américains et le mouvement Ceux de la Libération (CDLL) [3]. Il adhère d'ailleurs à ce dernier mouvement et prend l'alias de Médéric. Il prend la direction du mouvement en mars 1943 au côté de Roger Coquoin [2].

En juin 1943, il part à Londres dans le cadre d'une mission. De cette date jusqu'en mars 1944, il séjourne tour à tour à Londres, en France et à Alger [2].

Ayant appris la mort de Roger Coquoin, il décide de se rendre immédiatement en zone occupée. Il est débarqué dans le Finistère, à Locquirec, le 18 mars 1944 et rejoint Paris sous une fausse identité pour une réunion d'urgence de la direction du mouvement CDLL. Il est arrêté le 21 mars par la police française [2]. Alors qu'il est interrogé par la Brigade spéciale anti-terroriste française, il se donne la mort pour ne pas livrer les informations en sa possession. Avant de se suicider par empoisonnement, il lance au commissaire David, chef de la Brigade spéciale : « Je vais vous montrer comment un Français sait mourir » [4].

Il est inhumé au cimetière des Batignoles à Paris.

Distinctions

Il est chevalier de la Légion d'honneur.

Il est fait Compagnon de la Libération le 29 avril 1944.

Il est titulaire de la médaille de la Résistance et de la croix de guerre 1939-1945.

Hommages

Plaque souvenir à Barneville.
  • Des rues Médéric ou Médéric-Védy perpétuent son souvenir à Barneville-Carteret, Tourlaville, Paris (XVIIe), Cachan (Val-de-Marne) et Arcueil (Val-de-Marne).
  • À Barneville, une plaque souvenir est posée sur le mur du monument aux morts.

Notes et références

  1. Né dans le XIVe arrondissement et mort dans le IVe arrondissement.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Site internet de l'Ordre de la libération, consulté le 12 décembre 2010 (lire en ligne).
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 André Picquenot, Cherbourg sous l'occupation, éd. Ouest-France, 1983, p. 137-139.
  4. Henri Frenay, La Nuit finira, éd. Robert Laffont, 1973.

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