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Mère Denis

De Wikimanche

La Mère Denis à Barneville.

La Mère Denis, de son vrai nom Jeanne Marie Le Calvé, née à Neuilliac (Morbihan) le 9 novembre 1893 et morte à Pont-l'Évêque (Calvados) le 17 janvier 1989, est une personnalité liée au département de la Manche.

Elle reste pour plusieurs générations le symbole de la propreté souriante et de la fierté normande. Elle fut, durant les années 1970, l'héroïne de spots publicitaires pour la marque de machine à laver Vedette. Sa phrase « Ch'est ben vrai cha » a été et reste très populaire.

Biographie

Sixième enfant d'une famille de paysans, elle se marie à 17 ans avec Yves Marie Denis, cheminot, qu'elle suit dans sa nouvelle affectation [1]. Le couple s'installe au Buat : Jeanne Marie devient garde-barrière au Tôt à Barneville-sur-Mer, sur la ligne Carentan-Carteret [1], au village de La Barbière.

Elle divorce en 1939 et gagne sa vie comme lavandière de 1944 à 1963 au lavoir de la Gerfleur. Elle refait sa vie d'abord avec Louis Lécuyer, tué par un bombardement, puis avec Louis Monti.

En 1972, elle devient l'égérie de la marque de machines à laver Vedette. Elle tourne huit films publicitaires, jusqu'en 1980.

Libération, 18 janvier 1989.

Le 19 novembre 1976, Bernard Pivot prend pour thème de son émission hebdomadaire Apostrophes sur Antenne 2 « Les charmes et les colères de la province » : il y reçoit Serge Grafteaux qui vient de publier un livre retraçant la vie de la Mère Denis. Présente dans le public, la célèbre lavandière répond à quelques questions de l'animateur.

De son côté, l'hebdomadaire Paris-Match fait de la Mère Denis l'une des « personnalités de l'année ».

Sa tombe à Saint-Hymer (Calvados).

Recevant une rente de la marque, elle se retire dans une maison de retraite à Saint-Hymer (Calvados). Elle meurt à Pont-l'Évêque (Calvados), âgée de 95 ans. Le quotidien Libération l'annonce en page une sous le titre « Mort d'une vedette » [2].

Elle est inhumée au cimetière de Saint-Hymer, où sa tombe reçoit de nombreuses visites.

Une idée lumineuse

Pierre Baton, chef de publicité à l'agence Bazaine à Paris, est chargé du budget de la marque « Vedette », constructeur de machines à laver le linge. En 1972, il cherche avec son équipe une idée qui traduirait l'efficacité de son produit. Il se souvient d'avoir vu la lavandière Jeanne Denis chez sa grand-mère à Barneville-Carteret. Elle habitait le hameau du Tôt. Il la contacte et la convainc de faire un essai. Pari gagné. La « Mère Denis » devient une « vedette » et la machine à laver atteint des ventes record.

Hommages

En 1979, Coluche en fait l'un des sujets de son sketch « La Publicité » et les éditions Princesse publie un livre intitulé Les Recettes préférées de la mère Denis.

Le dessinateur Cabu la caricature souvent et en fait le thème et la couverture de son livre Votez Mère Denis (Éditions du Square/Albin Michel, 1981).

En 2011, une course La Mère Denis est créée par l'association Courir ensemble en Côte des Isles, qui se répartir en cinq épreuves : le trail La Mère Denis (22 km), Les Lavandières (12 km), Les Buandières ( 6 km), une course pour les enfants et une course à allure libre.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « France 2 prépare un documentaire sur la Mère dénis », La Presse de la Manche, site internet, 3 novembre 2019.
  2. « Mort d'une vedette », Libération, 18 janvier 1989.


Bibliographie

  • Serge Grafteaux, La Mère Denis - L'histoire vraie de la lavandière la plus célèbre de France, éd. Jean-Pierre Delarge, 1976

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