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Le '''musée des beaux-arts de Saint-Lô''' est un musée de la [[Manche]], situé à [[Saint-Lô]].
Le '''musée des Beaux-Arts de Saint-Lô''' est un musée de la [[Manche]], situé à [[Saint-Lô]].


== Historique ==
== Historique ==


Il est fondé en [[1835]] par la [[Société d'archéologie et d'histoire de la Manche|Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle de la Manche]] qui souhaite y réunir des « produits d'histoire naturelle, des objets d'art ou d'industrie » et des documents anciens. Rapidement, ses collections sont enrichies par les dons des notables saint-lois : la famille La Tour du Pin et de Louvois en [[1838]] (14 portraits de la [[Famille de Matignon|Famille de Matignon-Grimaldi]]), les [[Lebrun]] en [[1840]], les [[Feuillet]]<ref name=crecet&nbsp;[http://www.musees-basse-normandie.fr/musees-normandie-musees/musees-musees-normandie-partenaires-musees.php?idm=54 Musée des beaux-arts et d'histoire]&nbsp;», réseau des musées de Basse-Normandie, Centre régional de culture ethnologique et technique, 2009.</ref>...
Il est fondé en [[1835]] par la [[Société d'archéologie et d'histoire de la Manche|Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle de la Manche]] qui souhaite y réunir des « produits d'histoire naturelle, des objets d'art ou d'industrie » et des documents anciens. Après un hébergement provisoire « dans un immeuble faisant partie d'un pâté de maisons en bordure de la rue longeant le parvis Notre-Dame », il est d'abord installé « dans un appartement du vieux collège, qui occupait une partie de l'ancien convent des Nouvelles Catholiques » <ref name=JdM1Le musée de Saint-Lô », ''Le Journal de la Manche'', 26 février 1927 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2354369r/f3.item.zoom ''(lire en ligne)'']. </ref>. Il prend place dans les combles de la vieille église Saint-Thomas alors transformée en théâtre <ref name=JdM1/>. En [[1859]], il est transféré dans la Halle aux menus grains qui vient d'être construite <ref name=JdM1/>. À la fin du XIX{{e}} siècle, le musée prend place [[Rue Havin (Saint-Lô)|rue Havin]], regroupant collections de beaux arts, d'archéologie et d'histoire naturelle <ref name=crecet/>.


À la fin du XIX{{e}} siècle, le musée prend place [[Rue Havin (Saint-)|rue Havin]], regroupant collections de beaux arts, d'archéologie et d'histoire naturelle<ref name=crecet/>.
Rapidement, ses collections sont enrichies par les dons des notables saint-lois : la famille La Tour du Pin et de Louvois en [[1838]] (14 portraits de la [[Famille de Matignon|Famille de Matignon-Grimaldi]]), les [[Lebrun]] en [[1840]], les [[Feuillet]] <ref name=crecet>« Musée des beaux-arts et d'histoire », réseau des musées de Basse-Normandie, Centre régional de culture ethnologique et technique, 2009 [http://www.musees-basse-normandie.fr/musees-normandie-musees/musees-musees-normandie-partenaires-musees.php?idm=54 ''(lire en ligne)''] .</ref>.


En [[1940]], l'État disperse les tableaux et tapisseries pour les extraire des pillages et des destructions mais ne protège pas les collections d'histoire naturelle qui disparaissent en grande partie, alors que le musée est détruit par les bombardements de Saint-Lô en juin [[1944]]<ref name=crecet/>.
En [[1940]], l'État disperse les tableaux et tapisseries pour les extraire des pillages et des destructions mais ne protège pas les collections d'histoire naturelle qui disparaissent en grande partie, alors que le musée est détruit par les bombardements de juin [[1944]] <ref name=crecet/>.


Le musée est rouvert au rez-de-chaussée de l'[[hôtel de ville de Saint-Lô|hôtel de ville]] avec de nouvelles acquisitions picturales financées par les dommages de guerres reçus à la fin des années 1960<ref name=crecet/>.
Le musée est rouvert au rez-de-chaussée de l'[[hôtel de ville de Saint-Lô|hôtel de ville]] avec de nouvelles acquisitions picturales financées par les dommages de guerres reçus à la fin des années 1960 <ref name=crecet/>.


[[Jean Patounas]] lance la construction du [[centre culturel Jean-Lurçat]] en [[1987]] par [[Eugène Leseney]]. En [[1989]], le musée y prend place<ref name=crecet/>.
[[Jean Patounas]] lance la construction du [[centre culturel Jean-Lurçat]] en [[1987]] par [[Eugène Leseney]]. En [[1989]], le musée y prend place <ref name=crecet/>.


Le [[19 juillet]] [[2014]], un nouvel espace est inauguré, qui est consacré à l'histoire de la ville <ref>« L'histoire de la ville entre au musée », ''Dimanche Ouest-France'', 20 juillet 2014.</ref>.
Le [[19 juillet]] [[2014]], un nouvel espace est inauguré, qui est consacré à l'histoire de la ville <ref>« L'histoire de la ville entre au musée », ''Dimanche Ouest-France'', 20 juillet 2014.</ref>.
Le récolement en [[2018]] a permis de comptabiliser 2 560 pièces, et de redécouvrir une ''Vierge à l'Enfant'' du peintre espagnol Juan Bautista Martínez del Mazo (XVII{{e}} s.) mise en dépôt par le musée du Louvre en [[1863]]<ref>« Saint-Lô. Le conseil municipal en bref », ''Ouest-France'', 19 décembre 2018. [https://saint-lo.maville.com/actu/actudet_-saint-lo.-le-conseil-municipal-en-bref_fil-3607099_actu.Htm ''(Lire en ligne)'']</ref>.
Dans le cadre du dispositif national « Culture près de chez vous », le musée de Saint-Lô est l'un des dix établissements retenus pour recevoir chaque trimestre un tableau issu des collections nationales. La première toile est ''Nature morte à la lampe'' de Pablo Picasso (1936), exposée du 13 décembre 2018 au 17 mars 2019<ref>« Manche : un tableau de Picasso arrive à Saint-Lô ! », ''La Manche libre'', 4 décembre 2018. [https://www.lamanchelibre.fr/actualite-626731-manche-un-tableau-de-picasso-arrive-a-saint-lo ''(Lire en ligne)''].</ref>.


== Collections ==
== Collections ==
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[[Fichier:Jean-Baptiste Camille Corot - Homère et le bergers.JPG|thumb|upright 1.2|Camille Corot, ''Homère et les bergers''.]]
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Fichier:Henri Chardon - Manoir d'Ourville 01.JPG|''Manoir d'Ourville<br/>Henri Chardon''
=== Peintures ===
Fichier:Jean-Baptiste Camille Corot - Homère et le bergers.JPG|''Homère et les bergers<br/>Jean-Baptiste Camille Corot''
Le musée présente plus de cinq cents œuvres, dont une collection de peintures du XVI{{e}} au XX{{e}} siècle :
Fichier:Jean-François Millet - Académie masculine.JPG|''Académie masculine<br/>Jean-François Millet''
 
* Jordaens, Van Loo, [[Camille Corot]] (''[[Homère et les bergers]]''), Eugène Boudin (''[[Coucher de soleil à marée basse]]''), le baron Gros, Vollon, [[Guillaume Fouace]], Rozier, Chardon, Rousseau, Campain, [[Jean-François Millet]], Gustave Moreau (''[[La mort de Sapho]]''), Fernand Léger (''Anniversaire''), [[Maurice Denis]] (''Portrait de Jean Follain'').
 
* Sergio Di Castro a légué en [[2006]] 224 œuvres, dont le triptyque ''Atelier-hiver 1960''<ref name=crecet/>.
 
* Plusieurs portraits de la [[Famille de Matignon|famille Matignon-Grimaldi]].
 
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Fichier:Eugène Boudin - Coucher de soleil à marée basse.JPG|Eugène Boudin, ''Coucher de soleil à marée basse''
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Le musée présente plus de cinq cents œuvres, dont une collection de peintures du XVI{{e}} au XX{{e}} siècles de Jordaens, Van Loo, [[Camille Corot]] (''[[Homère et les bergers]]''), Eugène Boudin (''[[Coucher de soleil à marée basse]]''), le baron Gros, Vollon, [[Guillaume Fouace]], Rozier, Chardon, Rousseau, Campain, [[Jean-François Millet]], Gustave Moreau (''[[La mort de Sapho]]''), Fernand Léger (''Anniversaire''), [[Maurice Denis]] (''Portrait de Jean Follain'')... Sergio Di Castro a légué en [[2006]] 224 œuvres, dont le triptyque ''Atelier-hiver 1960''<ref name=crecet/>. Plusieurs portraits de la [[Famille de Matignon|famille Matignon-Grimaldi]].
=== Tapisseries ===
Le musée abrite également de nombreuses tapisseries, datant du XVI{{e}} au XX{{e}} siècle :
* ''Les Amours de Gombault et Macée'', ensemble de tapisseries de Bruges montrant des scènes de la vie paysanne, fin du XVI{{e}} siècle ;
* Tapisseries des ateliers d'Aubusson, XVIII{{e}} siècle ;
* Œuvres de Jean Lurçat, Mategot, Grau Garriga, Picart Ledoux, Vogensky, XX{{e}} siècle<ref name=crecet/>.
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[[Fichier:Tenture des amours de Gombault et Macée (1) Musée de Saint-Lô.jpg|thumb|upright 1.6|center|Tenture des ''Amours de Gombault et Macée'', tapisserie de Bruges, années 1590.]]
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[[Fichier:Tenture des amours de Gombault et Macée (1) Musée de Saint-Lô.jpg|thumb|upright 1.6|center|Tenture des ''Amours de Gombault et Macée'', tapisserie de Bruges, années 1590.]]
=== Objets ===
Les collections sont également composées de vitraux, d'émaux, de sculptures de Coutan, [[Arthur Le Duc|Le Duc]] (dont ''Le baiser équestre'', ainsi qu'un exemplaire de ''Reischoffen'' dans les réserves), de monnaies du Moyen Âge et de la Renaissance, de lithographies, de gravures, de photographies et cartes postales, de maquettes ([[Centre hospitalier mémorial|centre hospitalier de Saint-Lô]]), de reconstitutions 3D, de pièces archéologiques (dont le [[Marbre de Thorigny]]) et architecturales provenant notamment du Saint-Lô médiéval<ref name=crecet/>.


Le musée abrite également de nombreuses tapisseries, datant du XVI{{e}} au XX{{e}} siècles, œuvres de Gombault et Macée (''Les Amours'', XVI{{e}} siècle), des ateliers d'Aubusson (XVIII{{e}} siècle), de Jean Lurçat (XX{{e}} siècle), Mategot, Grau Garriga, Picart Ledoux, Vogensky<ref name=crecet/>.
Ainsi, le musée de Saint-Lô est tout à la fois un musée d'envergure nationale par la diversité de ses collections, mais aussi un musée local couvrant l'histoire de la ville de l'antiquité à l'époque contemporaine <ref name=crecet/>.


Les collections sont également composées de vitraux, d'émaux, de sculptures (Coutan, Le Duc), de monnaies du Moyen Âge et de la Renaissance, de lithographies, de gravures, de photographies et cartes postales, de maquettes ([[Centre hospitalier mémorial|centre hospitalier de Saint-Lô]]), de reconstitutions 3D, de pièces archéologiques (dont le [[Marbre de Thorigny]]) et architecturales provenant notamment du Saint-Lô médiéval<ref name=crecet/>.
La poésie de [[Jean Follain]], qui a écrit dans « Chef-lieu » sur les collections d'archéologie et d'histoire naturelle d'avant-guerre, y est évoquée.


Ainsi, le musée de Saint-Lô est tout à la fois un musée d'envergure nationale par la diversité de ses collections, mais aussi un musée local couvrant l'histoire de la ville de l'antiquité à l'époque contemporaine<ref name=crecet/>.
Un espace est réservé à l'exposition de trésors monétaires :
* un peu du trésor de l'[[abbaye de La Lucerne]]
* des pièces provenant de l'[[atelier monétaire de Saint-Lô]]
* vingt-quatre pistoles espagnoles du XVII{{e}} siècle frappées à Séville, découvertes à [[Donville-les-Bains]] en [[2014]] et [[2016]] <ref>Sébastien Bréteau, « Un trésor espagnol dévoilé au musée de Saint-Lô », ''Dimanche Ouest-France'', 16 septembre 2018. </ref>.


Y est évoquée la poésie de [[Jean Follain]] qui a écrit sur les collections d'archéologie et d'histoire naturelle d'avant-guerre dans « Chef-lieu ».
== Expositions ==
*[[2016]] : Sous le soleil de Normandie, une journée à la mer au temps des impressionnistes (dans le cadre du festival Normandie impressionniste)
*[[2016]] : Collectionneur #2 - Gaspare Manos
*[[2017]] : Les secrets de la licorne
*[[2017]] : Maîtres des murs
*[[2018]] : Fernand Léger, le cercle
*[[2018]] : Collectionneur #3 - [[Octave Feuillet]]


== Fréquentation ==
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| '''Visiteurs'''  || 9 367 || 4 043 || 6 201 || 6 250 || 8 613 || 6 681 || 9 055 || 9 077 || 7 229
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<small>''« Fréquentation des musées », Patrimostat, Direction générale des patrimoines, Département de la politique des publics.''</small></center>
<small>''« Fréquentation des musées », Patrimostat, Direction générale des patrimoines, Département de la politique des publics.''</small></center>
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== Conservateurs ==
== Conservateurs ==
* ...
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* [1999] : Michel Carduner
* [[1999]]-[[2004]] : Michel Carduner
* [[2005]]-[[2010]] : [[Jean-Luc Dufresne]]
* [[2005]]-[[2010]] : [[Jean-Luc Dufresne]]
* Depuis [[2010]] : Hubert Godefroy
* [[2010]]-[[2015]] : Hubert Godefroy
* [[2015]]-''actuel'' : Robert Blaizeau<ref>« Robert Blaizeau dirige les musées saint-lois », ''Ouest-France'', site internet, 11 septembre 2015</ref>


==Bibliographie==
==Bibliographie==
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== Administration ==
== Administration ==
[[Centre culturel Jean-Lurçat]]<br />
[[Centre culturel Jean-Lurçat]] <br />
[[Place du Champ-de-Mars (Saint-Lô)|Place du Champ-de-Mars]], Saint-Lô.<br/>
[[Place du Champ-de-Mars (Saint-Lô)|Place du Champ-de-Mars]], Saint-Lô <br/>
Tél. 02 33 72 52 55
Tél. 02 33 72 52 55 <br/>
Courriel : musee@saint-lo.fr


;''Horaires d'ouverture'' <br/>
;''Horaires d'ouverture'' <br/>
- De juin à septembre : 10 h-12 h / 14 h-18 h (mardi au vendredi) ; 14 h-18 h (samedi et dimanche) <br/>
- De septembre à juin : du mardi au dimanche, de 14 h à 18 h (fermeture de la billetterie à 17 h 30) <br/>
- D'octobre à mai : 14 h-18 h (mercredi au dimanche) ;
- En juillet et en août : du mardi au dimanche, de 13 h 30 à 18 h 30 (fermeture de la billetterie à 18 h)


Gratuit le premier dimanche du mois.
;''Tarifs'' <br/>
 
Visite libre individuelle (hors période d'exposition temporaire) : 4,5 € / 2,5 €<br/>
Visite libre individuelle (en période d'exposition temporaire) : 5,50 € / 3 € <br/>
Visite libre groupes (à partir de 6 personnes payantes) 3,5 € par personne <br/>
Visite guidée (sur réservation) / Ateliers (sur réservation) /Animations (suivant programmation) : 6€  / enfants jusqu'à 12 ans : 3 € <br/>
- 4 ans : gratuit <br/>
Gratuit les premiers dimanches du mois, d'octobre à mai.


== Notes et références==
== Notes et références==
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==Lien interne==
==Lien interne==
* [[:Catégorie:Musée des beaux-arts de Saint-Lô (image)|Galerie d'images]]
* [[:Catégorie:Musée des beaux-arts de Saint-Lô (image)|Galerie d'images]]
==Lien externe==
* [http://www.saint-lo.fr/Culture/Musees/Musee-des-Beaux-Arts Site officiel]


[[Catégorie:Musée de la Manche|Beaux-arts de Saint-Lô]]
[[Catégorie:Musée de la Manche|Beaux-arts de Saint-Lô]]
[[Catégorie:Saint-Lô]]
[[Catégorie:Saint-Lô]]

Version du 2 février 2019 à 15:38

Le musée des Beaux-Arts de Saint-Lô est un musée de la Manche, situé à Saint-Lô.

Historique

Il est fondé en 1835 par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle de la Manche qui souhaite y réunir des « produits d'histoire naturelle, des objets d'art ou d'industrie » et des documents anciens. Après un hébergement provisoire « dans un immeuble faisant partie d'un pâté de maisons en bordure de la rue longeant le parvis Notre-Dame », il est d'abord installé « dans un appartement du vieux collège, qui occupait une partie de l'ancien convent des Nouvelles Catholiques » [1]. Il prend place dans les combles de la vieille église Saint-Thomas alors transformée en théâtre [1]. En 1859, il est transféré dans la Halle aux menus grains qui vient d'être construite [1]. À la fin du XIXe siècle, le musée prend place rue Havin, regroupant collections de beaux arts, d'archéologie et d'histoire naturelle [2].

Rapidement, ses collections sont enrichies par les dons des notables saint-lois : la famille La Tour du Pin et de Louvois en 1838 (14 portraits de la Famille de Matignon-Grimaldi), les Lebrun en 1840, les Feuillet [2].

En 1940, l'État disperse les tableaux et tapisseries pour les extraire des pillages et des destructions mais ne protège pas les collections d'histoire naturelle qui disparaissent en grande partie, alors que le musée est détruit par les bombardements de juin 1944 [2].

Le musée est rouvert au rez-de-chaussée de l'hôtel de ville avec de nouvelles acquisitions picturales financées par les dommages de guerres reçus à la fin des années 1960 [2].

Jean Patounas lance la construction du centre culturel Jean-Lurçat en 1987 par Eugène Leseney. En 1989, le musée y prend place [2].

Le 19 juillet 2014, un nouvel espace est inauguré, qui est consacré à l'histoire de la ville [3].

Le récolement en 2018 a permis de comptabiliser 2 560 pièces, et de redécouvrir une Vierge à l'Enfant du peintre espagnol Juan Bautista Martínez del Mazo (XVIIe s.) mise en dépôt par le musée du Louvre en 1863[4].

Dans le cadre du dispositif national « Culture près de chez vous », le musée de Saint-Lô est l'un des dix établissements retenus pour recevoir chaque trimestre un tableau issu des collections nationales. La première toile est Nature morte à la lampe de Pablo Picasso (1936), exposée du 13 décembre 2018 au 17 mars 2019[5].

Collections

Camille Corot, Homère et les bergers.

Peintures

Le musée présente plus de cinq cents œuvres, dont une collection de peintures du XVIe au XXe siècle :

  • Sergio Di Castro a légué en 2006 224 œuvres, dont le triptyque Atelier-hiver 1960[2].

Tapisseries

Le musée abrite également de nombreuses tapisseries, datant du XVIe au XXe siècle :

  • Les Amours de Gombault et Macée, ensemble de tapisseries de Bruges montrant des scènes de la vie paysanne, fin du XVIe siècle ;
  • Tapisseries des ateliers d'Aubusson, XVIIIe siècle ;
  • Œuvres de Jean Lurçat, Mategot, Grau Garriga, Picart Ledoux, Vogensky, XXe siècle[2].
Tenture des Amours de Gombault et Macée, tapisserie de Bruges, années 1590.

Objets

Les collections sont également composées de vitraux, d'émaux, de sculptures de Coutan, Le Duc (dont Le baiser équestre, ainsi qu'un exemplaire de Reischoffen dans les réserves), de monnaies du Moyen Âge et de la Renaissance, de lithographies, de gravures, de photographies et cartes postales, de maquettes (centre hospitalier de Saint-Lô), de reconstitutions 3D, de pièces archéologiques (dont le Marbre de Thorigny) et architecturales provenant notamment du Saint-Lô médiéval[2].

Ainsi, le musée de Saint-Lô est tout à la fois un musée d'envergure nationale par la diversité de ses collections, mais aussi un musée local couvrant l'histoire de la ville de l'antiquité à l'époque contemporaine [2].

La poésie de Jean Follain, qui a écrit dans « Chef-lieu » sur les collections d'archéologie et d'histoire naturelle d'avant-guerre, y est évoquée.

Un espace est réservé à l'exposition de trésors monétaires :

Expositions

  • 2016 : Sous le soleil de Normandie, une journée à la mer au temps des impressionnistes (dans le cadre du festival Normandie impressionniste)
  • 2016 : Collectionneur #2 - Gaspare Manos
  • 2017 : Les secrets de la licorne
  • 2017 : Maîtres des murs
  • 2018 : Fernand Léger, le cercle
  • 2018 : Collectionneur #3 - Octave Feuillet

Fréquentation

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Visiteurs 9 367 4 043 6 201 6 250 8 613 6 681 9 055 9 077 7 229
« Fréquentation des musées », Patrimostat, Direction générale des patrimoines, Département de la politique des publics.

Conservateurs

Bibliographie

Articles
  • Jean Barbaroux, « Peintures et dessins au musée de Saint-Lô », Art de Basse-Normandie, n° 38, été 1965
  • Jean Barbaroux, « Du nouveau au sujet du recensement des tapisseries des Amours de Gombault et Macée », Revue du département de la Manche, fasc. 46, avril 1970, p. 101-110
  • Jean-Yves Boscher, « La tenture des Amours de Gombault et Macée au musée de Saint-Lô », Revue du département de la Manche, fasc. 46, avril 1970, p. 111-139
  • J. Musset, « Musée des beaux-arts », Annuaire des cinq départements normands, congrès de Saint-Lô, 1998, pp. 25-26

Administration

Centre culturel Jean-Lurçat
Place du Champ-de-Mars, Saint-Lô
Tél. 02 33 72 52 55
Courriel : musee@saint-lo.fr

Horaires d'ouverture

- De septembre à juin : du mardi au dimanche, de 14 h à 18 h (fermeture de la billetterie à 17 h 30)
- En juillet et en août : du mardi au dimanche, de 13 h 30 à 18 h 30 (fermeture de la billetterie à 18 h)

Tarifs

Visite libre individuelle (hors période d'exposition temporaire) : 4,5 € / 2,5 €
Visite libre individuelle (en période d'exposition temporaire) : 5,50 € / 3 €
Visite libre groupes (à partir de 6 personnes payantes) 3,5 € par personne
Visite guidée (sur réservation) / Ateliers (sur réservation) /Animations (suivant programmation) : 6€ / enfants jusqu'à 12 ans : 3 €
- 4 ans : gratuit
Gratuit les premiers dimanches du mois, d'octobre à mai.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « Le musée de Saint-Lô », Le Journal de la Manche, 26 février 1927 (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 et 2,8 « Musée des beaux-arts et d'histoire », réseau des musées de Basse-Normandie, Centre régional de culture ethnologique et technique, 2009 (lire en ligne) .
  3. « L'histoire de la ville entre au musée », Dimanche Ouest-France, 20 juillet 2014.
  4. « Saint-Lô. Le conseil municipal en bref », Ouest-France, 19 décembre 2018. (Lire en ligne)
  5. « Manche : un tableau de Picasso arrive à Saint-Lô ! », La Manche libre, 4 décembre 2018. (Lire en ligne).
  6. Sébastien Bréteau, « Un trésor espagnol dévoilé au musée de Saint-Lô », Dimanche Ouest-France, 16 septembre 2018.
  7. « Robert Blaizeau dirige les musées saint-lois », Ouest-France, site internet, 11 septembre 2015

Lien interne

Lien externe