Actions

Motte castrale entre Magneville et Néhou

De Wikimanche

Motte castrale entre Magneville et Néhou (photo aérienne)

En 1824 Charles Duhérissier de Gerville[1] décrit avec beaucoup de précision une motte castrale comme suit :

« À peu de distance de l'habitation actuelle [le château de Magneville], au delà des limites de la paroisse, formées en cet endroit par la rivière d'Ouve, on voit une très belle motte entourée de fossés. Ce tertre, un des mieux conservés du département , est sur la paroisse de Néhou, entre l'habitation de M. de la Grimonnière et le château actuel de Magneville »

Las, en 1982 Florence Delacampagne écrit : « en dépit de nombreuses recherches sur le terrain, nous n'avons pu localiser l'emplacement de cette motte »[2]

Situation ?

Nous avons plus de moyens que Florence Delacampagne pour situer cette motte, même si tout cela reste hypothétique. Reprenant la description de Gerville on trouve effectivement un « Château de la Grimonnière » sur les cartes de l'IGN actuelles. À peu de distance on trouve le lieu dit « La cour », qui selon toute vraisemblance correspond au « château de Magneville » cité par Gerville. Sur les photos aériennes contemporaines, une grande ellipse tant paysagère que cadastrale crève les yeux (voir image ci-contre). Elle se situe effectivement entre la Grimonnière et la cour, au sud de la Douve.

Nous avons cependant un souci : cette ellipse mesure 150 par 120 mètres. Ce seraient des dimensions pharaoniques pour une motte castrale.

Cependant à moins de deux cents mètres au sud est, on trouve une boursouflure intrigante des courbes de niveaux sur les cartes de l'IGN, au lieu dit « la Landette ». S'agirait il de la motte signalées par Gerville ?

On a repéré ci-dessous les deux formations.

Chargement de la carte...

Notes et références

  1. Charles Duhérissier de Gerville, « Mémoire sur les anciens château de la Manche », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie pp. 177-367 (lire en ligne)
  2. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique », Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 195-207 (lire en ligne)