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Monument à la mémoire des soldats et marins morts aux colonies

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« À la mémoire des soldats et marins morts aux colonies ».
Le monument et la rue de l'Abbaye.

Le monument des soldats et marins mort aux colonies ou monument du Chantier est un monument commémoratif de la Manche situé à Cherbourg-en-Cotentin.

Situation

Il se situe à l'angle de la rue de l'Abbaye et de la rue de l'Onglet.

Histoire

Au printemps 1893, alors que les Français combattent pour conquérir Madagascar[1], le conseil général de la Manche alloue 500 francs pour la construction d'un monument à la mémoire des soldats français morts outre-mer dans le cimetière de Cherbourg, port accueillant plusieurs régiments d'infanterie et d'artillerie coloniales[2].

Le journal La Vigie de Cherbourg propose une souscription publique et privée pour donner plus d'ampleur à l'hommage, « plus en rapport avec le culte qu'on veut rendre à ces morts glorieux et choisir dans la ville même un emplacement qui mettrait en relief ce témoignage visible, tangible et durable de la reconnaissance et du fraternel souvenir de nos populations maritimes envers nos vaillants soldats morts loin de la mère-patrie »[2].

L'appel rencontre le succès et on compte parmi les donateurs les communes de Cherbourg, Granville, Tourlaville, Équeurdreville, ainsi que des villes du Nord et de l'Est de la France, appartenant au premier arrondissement maritime[2].

Le conseil municipal de Cherbourg adopte le 15 avril 1894 la proposition de Gaston Gutelle d'une pyramide de 6 mètres de haut en granit rose ornée en bronze d'une feuille de palmier au dessus d'une couronne d'immortelles et de lierre entourant la Légion d'honneur. Au dessous de l'inscription en capitales « À LA MÉMOIRE DES SOLDATS ET MARINS MORTS AUX COLONIES », le socle granitique de 4,5 mètres de base porte également le blason de la commune en bronze. Le tout est entouré par des blocs de la même matière reliés par des chaînes en bronze portant des ancres de marine[2].

La pierre de Fermanville est donnée par les carriéristes Pignot et Alberigo, le bronze obtenu en fondant 1 048 kg de canons pris à l'ennemi dans les colonies et offerts par la Marine, l'usage de l'emplacement de 398 m2 cédé par le Ministère de la Guerre contre une redevance symbolique de 3 francs-or par an[2]. Le monument s'élève entre juin et l'automne 1895, au carrefour de la rue de la Paix, de la rue de l'Onglet et de la rue du Chantier[2], prenant le nom de cette dernière comme dénomination alternative chez les Cherbourgeois.

Le 14 juillet 1896, son inauguration plusieurs fois reportée n'est pas à la hauteur de ce que ces promoteurs pouvaient espérer : le ministre des Colonies annule sa venue, le 13e régiment d'infanterie de marine n'est pas de retour de Madagascar pour défiler[2].

Notes et références

  1. Alfred Rossel évoque cette guerre en 1895 dans Sû la mé :
    J'i deux fils dans la mareine
    — Deux forts et hardis gaillards; —
    L'eun revyint de Cochincheine,
    L'aôtre de Madagascar.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Frédéric Patard et Gérard Léonard, Guide du Promeneur - Cherbourg Octeville, Isoète, 2007, p. 72-74.

Lien interne

Situation

49°38′36.7″N 1°37′44.05″W49.643528, -1.6289028