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La '''montagne du Roule''' est un promontoir rocheux de la [[Manche]], situé à [[Cherbourg]].
La '''montagne du Roule''' est un promontoir rocheux de la [[Manche]], situé à [[Cherbourg]].


 
==Description==
Elle doit son nom au grès brut qui la constitue, appelé ''roule'' en ancien français.
Elle doit son nom au grès brut qui la constitue, appelé ''roule'' en ancien français.


Une petite route escarpée monte jusqu'au sommet qui, du haut de ses 117 mètres, domine toute la ville et offre une vue imprenable sur l'agglomération cherbourgeoise et la [[rade de Cherbourg]].
Une petite route escarpée monte jusqu'au sommet qui, du haut de ses 117 mètres, domine toute la ville et offre une vue imprenable sur l'agglomération cherbourgeoise et la [[rade de Cherbourg]].


Il est important de faire la différence entre la montagne, le fort et la forteresse du Roule. La montagne est une [[Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique]] (ZNIEFF). Le fort est la partie visible des fortifications au sommet de la montagne. La forteresse regroupe l'ensemble des défenses aménagées à mi-hauteur de la montagne et est classée aux Monuments Historiques.  
Il est important de faire la différence entre la montagne, le fort et la forteresse du Roule. La montagne est une [[Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique]] (ZNIEFF). Le fort est la partie visible des fortifications au sommet de la montagne. La forteresse regroupe l'ensemble des défenses aménagées à mi-hauteur de la montagne et est classée aux Monuments historiques.
 
==Histoire==
=== Les ermitages du Roule ===
Le site, appartenant alors à la paroisse de [[Tourlaville]], est investit par le révérend père Étienne Duquesne, prêtre de l'ordre des ermites de Saint-Antoine, né le 11 février [[1626]] à [[Cherbourg]]. Il fonde l'Ermitage Notre-Dame-de-Protection en [[1650]] composé d'une cellule et d'une chapelle. Il l'occupe à partir de [[1652]], et est confirmé dans sa possession par Louis XIV, complétée par de larges terres qui entoure du lieu. Il y installe un potager ceint de murs. Il choisit de se faire enterrer à l'extrémité du plateau, à l'emplacemnt actuel du fort où il élève une croix en bois. Il meurt en [[1692]] et est remplacé par un cordelier du couvenyt de [[Valognes]]
 
Celui-ci rend l'ermitage au seigneur de Tourlaville en [[1727]], et retourne mourir dans son couvent. Le roule est alors affecté au frère Antoine Le Febvre, fils d'Étienne Le Febvre, écuyer, sieur du Perron, de la paroisse de [[Morville]]. Il cède sa place en [[1756]] au frère Benoit Crey, originaire de Savoie, et fils d'un maitre chirurgien.
 
=== « Qui tient le Roule tient Cherbourg »===
L'intérêt stratégique de la montagne du Roule est rapidement potentialisé puisqu'une redoute y est construit en [[1793]], à l'ouest de l'ermitage. Dédiée à la défense sud de la ville, la redoute est agrandie et renforcée par les prisonniers espagnols, et prend le nom de fort en [[1813]].


Napoléon III décide de la construction du fort actuel en [[1853]]. Il est achevé en [[1857]], et l'ancien bâtiment est converti en dépôt. Gênant le champ de tir, l'ermitage, abandonné à la Révolution, est rasé en [[1870]].


=="Qui tient le Roule tient Cherbourg"==
Dans les années [[1920]], des galeries sont construites pour entreposer des munitions et des torpilles.
L'intérêt stratégique de la montagne du Roule est rapidement potentialisé puisqu'un fort y est construit en [[1793]]. Napoléon III décide de la construction du fort actuel en [[1853]]. Dans les années [[1920]], des galeries sont construites pour entreposer des munitions et des torpilles.


==La Seconde Guerre mondiale : l'occupation allemande==
===La Seconde Guerre mondiale : l'occupation allemande===
En [[1940]], la forteresse est considérablement renforcée par les Allemands. Les occupants creusent une nouvelle galerie (ce système de galeries souterraines a été sujet de toutes les légendes et continue de l'être) et mettent en place quatre batteries de canons 105 mm et un poste de commandement. Une garnison entière vit en permanence dans la forteresse, qui fait partie intégrante du [[Mur de l'Atlantique]].
En [[1940]], la forteresse est considérablement renforcée par les Allemands. Les occupants creusent une nouvelle galerie (ce système de galeries souterraines a été sujet de toutes les légendes et continue de l'être) et mettent en place quatre batteries de canons 105 mm et un poste de commandement. Une garnison entière vit en permanence dans la forteresse, qui fait partie intégrante du [[Mur de l'Atlantique]].


:'''''Lire l'article détaillé sur les [[Galeries 117]]'''''
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==Le débarquement en Normandie==
===Le débarquement en Normandie===
La forteresse du Roule est le dernier obstacle avant la prise de [[Cherbourg]], essentielle pour assurer le ravitaillement des troupes alliées débarquées. L'honneur de son enlèvement, accompli le 25 juin [[1944]], revient à la 79{{e}} division américaine. La libération définitive de Cherbourg est officialisée le lendemain matin, faisant de la ville le premier port libéré de France. Cherbourg, tête de pont des troupes alliées en France, devient un temps le premier port du monde.
La forteresse du Roule est le dernier obstacle avant la prise de [[Cherbourg]], essentielle pour assurer le ravitaillement des troupes alliées débarquées. L'honneur de son enlèvement, accompli le 25 juin [[1944]], revient à la 79{{e}} division américaine. La libération définitive de Cherbourg est officialisée le lendemain matin, faisant de la ville le premier port libéré de France. Cherbourg, tête de pont des troupes alliées en France, devient un temps le premier port du monde.


==La montagne du Roule aujourd'hui==
===La montagne du Roule aujourd'hui===
Après-guerre, la forteresse est passée entre les mains de la Marine. Un musée de la Libération, traitant du second conflit mondial, de la vie quotidenne des Cherbourgeois sous l'occupation, et de la libération de la ville par les Américains, est établi dans le fort. La montagne du Roule est toujours en partie propriété de la Marine.
Après-guerre, la forteresse est passée entre les mains de la Marine. Un musée de la Libération, traitant du second conflit mondial, de la vie quotidenne des Cherbourgeois sous l'occupation, et de la libération de la ville par les Américains, est établi dans le fort. La montagne du Roule est toujours en partie propriété de la Marine.



Version du 20 août 2009 à 13:54

Montagne du Roule vue du jardin public

La montagne du Roule est un promontoir rocheux de la Manche, situé à Cherbourg.

Description

Elle doit son nom au grès brut qui la constitue, appelé roule en ancien français.

Une petite route escarpée monte jusqu'au sommet qui, du haut de ses 117 mètres, domine toute la ville et offre une vue imprenable sur l'agglomération cherbourgeoise et la rade de Cherbourg.

Il est important de faire la différence entre la montagne, le fort et la forteresse du Roule. La montagne est une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le fort est la partie visible des fortifications au sommet de la montagne. La forteresse regroupe l'ensemble des défenses aménagées à mi-hauteur de la montagne et est classée aux Monuments historiques.

Histoire

Les ermitages du Roule

Le site, appartenant alors à la paroisse de Tourlaville, est investit par le révérend père Étienne Duquesne, prêtre de l'ordre des ermites de Saint-Antoine, né le 11 février 1626 à Cherbourg. Il fonde l'Ermitage Notre-Dame-de-Protection en 1650 composé d'une cellule et d'une chapelle. Il l'occupe à partir de 1652, et est confirmé dans sa possession par Louis XIV, complétée par de larges terres qui entoure du lieu. Il y installe un potager ceint de murs. Il choisit de se faire enterrer à l'extrémité du plateau, à l'emplacemnt actuel du fort où il élève une croix en bois. Il meurt en 1692 et est remplacé par un cordelier du couvenyt de Valognes

Celui-ci rend l'ermitage au seigneur de Tourlaville en 1727, et retourne mourir dans son couvent. Le roule est alors affecté au frère Antoine Le Febvre, fils d'Étienne Le Febvre, écuyer, sieur du Perron, de la paroisse de Morville. Il cède sa place en 1756 au frère Benoit Crey, originaire de Savoie, et fils d'un maitre chirurgien.

« Qui tient le Roule tient Cherbourg »

L'intérêt stratégique de la montagne du Roule est rapidement potentialisé puisqu'une redoute y est construit en 1793, à l'ouest de l'ermitage. Dédiée à la défense sud de la ville, la redoute est agrandie et renforcée par les prisonniers espagnols, et prend le nom de fort en 1813.

Napoléon III décide de la construction du fort actuel en 1853. Il est achevé en 1857, et l'ancien bâtiment est converti en dépôt. Gênant le champ de tir, l'ermitage, abandonné à la Révolution, est rasé en 1870.

Dans les années 1920, des galeries sont construites pour entreposer des munitions et des torpilles.

La Seconde Guerre mondiale : l'occupation allemande

En 1940, la forteresse est considérablement renforcée par les Allemands. Les occupants creusent une nouvelle galerie (ce système de galeries souterraines a été sujet de toutes les légendes et continue de l'être) et mettent en place quatre batteries de canons 105 mm et un poste de commandement. Une garnison entière vit en permanence dans la forteresse, qui fait partie intégrante du Mur de l'Atlantique.

Lire l'article détaillé sur les Galeries 117

Le débarquement en Normandie

La forteresse du Roule est le dernier obstacle avant la prise de Cherbourg, essentielle pour assurer le ravitaillement des troupes alliées débarquées. L'honneur de son enlèvement, accompli le 25 juin 1944, revient à la 79e division américaine. La libération définitive de Cherbourg est officialisée le lendemain matin, faisant de la ville le premier port libéré de France. Cherbourg, tête de pont des troupes alliées en France, devient un temps le premier port du monde.

La montagne du Roule aujourd'hui

Après-guerre, la forteresse est passée entre les mains de la Marine. Un musée de la Libération, traitant du second conflit mondial, de la vie quotidenne des Cherbourgeois sous l'occupation, et de la libération de la ville par les Américains, est établi dans le fort. La montagne du Roule est toujours en partie propriété de la Marine.

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