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Minquiers

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Les Minquiers est un archipel anglo-normand de la Manche, situé à l'Ouest des côtes du Cotentin, propriété de la Couronne britannique.

L'archipel est inhabité. Seules quelques maisons de pêcheurs ont été construites sur l'île principale, qui servent de refuges.

Les Minquiers font partie du bailliage de Jersey.

Géographie

La bouée des Minquiers.

Les Minquiers sont constitués d'un groupe de récifs dont seul le principal, dénommé Maîtresse-Île, affleure à marée haute.

Ils sont situés au sud de Jersey et au nord-ouest de Chausey.

Histoire

La guerre des Minquiers.

Lorsque la Normandie redevient française en 1204, le statut des Minquiers et des Écréhous n'est pas précisé, ouvrant un conflit de territorialité entre Normands et Jersiais durant des siècles[1].

Les Britanniques y installent des cabanes de pêcheurs au XIXe siècle, et les Jersiais y pêchent les huîtres. Les Français y pêchent le homard[1].

Le Royaume-Uni et la France se sont longtemps disputé la propriété des Minquiers, malgré des conventions signées en 1824 et 1839, qui instaurent trois zones : une pour les Français, une pour les Anglais et une neutre incluant les Minquiers et les Écréhous.

La municipalité de Granville autorise en 1929 le banquier et pêcheur amateur Edouard Leroux à y bâtir une cabane, mais l’État français renie le permis de construire après l'écho diplomatique de la contestation d'un député de Jersey.

Pour protester, Marin-Marie et le capitaine Charles Plessix y construisent une nouvelle cabane, provoquant les remontrances du préfet maritime de Cherbourg. Mais la guerre endort les conflits entre les deux nations. Le peintre de marine cherche à faire reconnaître le droit de pêche français, entraînant la saisine, en décembre 1950, de la Cour internationale de justice de La Haye. Elle tranche définitivement en 1953 en faveur d'une souveraineté de Jersey, qui est à l'origine des constructions de l'île [1], mais aussi d'un droit de pêche française.

Personnalités liées à l'archipel

  • Victor Hugo (1802-1885) : l'écrivain a décrit les rochers des Minquiers dans son roman Les Travailleurs de la mer (1866).
  • Jean Raspail (1925) : l'écrivain a revendiqué à deux reprises, en juin 1984 et le 30 août 1998, la propriété des Minquiers au nom d'un hypothétique « Royaume de Patagonie », dont il se prétend le consul en France [2].

Bibliographie

  • Delisel, « Les Minquiers », Le Monde illustré, 7 juillet 1888 (lire en ligne).
  • Charles de la Morandière, « Une injustice au milieu du XXe siècle. Les archipels normands des Minquiers et des Écrehous sont devenus possession britannique », Études normandes, n°75, 1956 (lire en ligne).
  • Robert Sinsoilliez, Histoire des Minquiers et des Écréhou, Ancre de Marine Editions, 1995 - sur Google books..
  • Guy de Saint-Denis, « Le bateau-feu Les Minquiers (1865-1891) », Revue de la Manche, n° 163, juillet 1999.
  • Robert Sinsoilliez , « Minquiers et Écréhou  », Revue de la Manche, n° 196, 2007.
  • Guy de Saint-Denis, « En 1929, une expédition agonaise aux Minquiers », Revue du département de la Manche, n° 198, 2007.
  • Philippe Renaud, La Guerre des Minquiers, éd. Orep, 2013.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « Minquiers : la guerre des cailloux »La Manche libre, 17 août 2013.
  2. « L'opération Minquiers et Écréhou », Groupe d'action royaliste (lire en ligne).