Maxime Le Vavasseur
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Maxime Raphaël Marie Édouard Le Vavasseur, né à Avranches le 5 juillet 1869 [1] et mort à Champeaux le 20 juillet 1936 [1], est une personnalité militaire de la Manche.
Le plus jeune amiral de France
Il est le fils de Pierre Le Vavasseur (1810-1872), né à Caen (Calvados), artiste peintre, et de Louise Boursier (1840-), née à Louviers (Eure).
Entré au collège local à l’âge de trois ans, il intègre l’École navale à 15 ans et est, en 1919, le plus jeune amiral du pays [2].
Sa carrière militaire commence en 1885 à l'École navale. Il est nommé aspirant de 1re classe le 5 octobre 1888 sur le navire-école Le Borda [3]. Il navigue ensuite notamment sur le croiseur Iphigénie et sur le cuirassé Courbet [3]. Il est promu enseigne de vaisseau le 1er janvier 1891 [3].
Le 25 juillet 1894, il se marie à Granville avec Germaine Le Tourneur (° 1870), née à Paris, qui lui donne un enfant, Marcel (1895-1950), capitaine d'infanterie.
Sa carrière à la mer se poursuit sur les cuirassés La Touche-Tréville et Amiral-Baudin et le torpilleur Pilote, basé à Cherbourg [3]. En 1909, il prend le commandement du contre-torpilleur Étendard [3]. Il est promu capitaine de frégate en 1911 [3].
Après avoir fait l’école des torpilleurs et été officier-professeur sur le croiseur-école Duguay-Trouin, il est nommé commandant du croiseur Surcouf au début des hostilités, en 1914 [2]. En 1916, il est chef de division des flottilles de la Manche [3]. En 1917, on le charge d’organiser la protection des convois de l’Atlantique [2]. À la fin de la guerre, il prend une part active à l’élaboration des clauses navales du Traité de Versailles [2].
Le 26 décembre 1919, il est promu contre-amiral. Il n'a pas encore 50 ans et il est le plus jeune amiral de la Marine française [3].
En 1919, il mène alors à bord du cuirassé Jean-Bart une longue mission d’assistance aux réfugiés chrétiens du Levant [2].
Le 25 août 1923, il est nommé préfet de la 1re région maritime à Cherbourg, poste qu'il ne garde que jusqu'en 1924 [3].
Promu vice-amiral en 1925, il prend le commandement de la 2e Région maritime à Brest (Finistère) en 1928 [3].
Le 14 décembre 1928, il est promu inspecteur général des forces maritimes de la Méditerranée [4], représentant de la Marine à la Société des Nations (SDN) [2].
Ayant fait valoir ses droits à la retraite, il se retire à Donville-les-Bains [5].
Le 20 juillet 1936, il meurt accidentellement à Champeaux en glissant sur des rochers, au cours d'une partie de pêche, sans doute victime d'un malaise cardiaque [6],[7]. Il est âgé de 67 ans. Il est enterré en grandes pompes à Granville le 24 juillet suivant, en présence d'une « foule énorme » [8].
Il est président d'honneur du Yacht-club de Granville.
Lui-même musicien et aquarelliste, Maxime Le Vavasseur est le frère du peintre avranchinais Cyprien Le Vavasseur qui s'est distingué par ses œuvres animalières et paysagistes [2].
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur en 1901, officier en 1917, commandeur en 1920 et grand officier en 1928 [3]
- Croix de guerre avec citation à l'ordre de l'armée
Hommages
Une voie d'Avranches porte un temps son nom.
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 AD50, NMD Avranches, 1867 – 1870 (5 Mi 22), page 191/295 Acte de naissance n° 71 (lire en ligne).
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Jean-François Hamel, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, sous la direction de René Gautier, ISBN 2891454190.
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 et 3,10 A. Osmond, En flânant dans les rues d'une petite ville, impr. Oberthur, Rennes, 1948.
- ↑ L'Ouest-Éclair, 14 décembre 1928.
- ↑ L'Ouest-Éclair, 25 juillet 1936.
- ↑ « L'amiral Le Vavasseur se noie au cours d'une partie de pêche », L'Ouest-Éclair, 21 juillet 1936.
- ↑ « La mort tragique de l'amiral Le Vavasseur », L'Ouest-Éclair, 22 juillet 1936.
- ↑ « Les obsèques de l'amiral Le Vavasseur à Granville », L'Ouest-Éclair, 25 juillet 1936.