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==Biographie==
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Né place de la République à Saint-Vaast-La-Hougue, il passe sa jeunesse à Alger, où son père, armateur normand gazé lors de la [[Première Guerre mondiale]], a immigré avec sa famille. Étudiant en lettres, il y rencontre Albert Camus, avec qui il milite aux Jeunesses socialistes.  
Né place de la République à Saint-Vaast-La-Hougue, Max-Pol Fouchet est baptisé laïquement sur un bateau appartenant à son père, armateur local. Le baptême est fait avec une goutte de [[calvados]] versée sur les lèvres de l'enfant, alors que le bateau se trouve à mi-chemin de la France et de l'Angleterre <ref>anecodte racontée par Jean-François Claude, conseiller municipal de Saint-Vaast-al-Hougue, dans ''Ouest-France'' du 1{{er}} septembre 2010.</ref>. Il passe sa jeunesse à Alger, où son père, armateur normand gazé lors de la [[Première Guerre mondiale]], a immigré avec sa famille. Étudiant en lettres, il y rencontre Albert Camus, avec qui il milite aux Jeunesses socialistes.  


En [[1939]], il fonde et anime la revue poétique ''Fontaine'', qui devient rapidement sous l'[[Occupation]], la tribune de la Résistance intellectuelle française, avec les plumes engagées de Georges Bernanos, Louis Aragon, Antonin Artaud et Jean Cocteau. En [[1942]], il publie ''Liberté'' de Paul Éluard.  
En [[1939]], il fonde et anime la revue poétique ''Fontaine'', qui devient rapidement sous l'[[Occupation dans la Manche|Occupation]], la tribune de la Résistance intellectuelle française, avec les plumes engagées de Georges Bernanos, Louis Aragon, Antonin Artaud et Jean Cocteau. En [[1942]], il publie ''Liberté'', de Paul Éluard.  


À la Libération, il parcourt le globe. De retour en France au début des années 1950, il participe aux premiers pas de la télévision avec la volonté d'initier les Français à la culture. Il crée ainsi, avec Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet les émissions culturelles ''Lectures pour tous'' et ''Le Fil de la vie''. Mais ses prises de positions, notamment contre la peine de mort, la torture et la censure, alors que le pouvoir politique encadre encore fortement la télévision, l'en éloignent.
À la Libération, il parcourt le globe. De retour en France au début des années 1950, il participe aux premiers pas de la télévision avec la volonté d'initier les Français à la culture. Il crée ainsi, avec Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet les émissions culturelles ''Lectures pour tous'' et ''Le Fil de la vie''. Mais ses prises de positions, notamment contre la peine de mort, la torture et la censure, alors que le pouvoir politique encadre encore fortement la télévision, l'en éloignent.


Il poursuit en parallèle ses activités littéraires en publiant romans, recueils de poésie et récit de voyages.
Il poursuit en parallèle ses activités littéraires en publiant romans, recueils de poésie et récit de voyages.
En [[2010]], du 11 septembre au 2 octobre, une exposition intitulée « Max-Pol Fouchet, poète de la liberté », est présentée à à la médiathèque de Saint-Vaast-la-Hougue pour marquer le 30{{e}} anniversaire de la mort de l'écrivain.


== Œuvres ==
== Œuvres ==

Version du 2 septembre 2010 à 16:50

Max-Pol Fouchet, né à Saint-Vaast-la-Hougue le 1er mai 1913, décédé à Vézelay (Yonne) le 22 août 1980, est un écrivain, poète et journaliste de la Manche.

Biographie

Né place de la République à Saint-Vaast-La-Hougue, Max-Pol Fouchet est baptisé laïquement sur un bateau appartenant à son père, armateur local. Le baptême est fait avec une goutte de calvados versée sur les lèvres de l'enfant, alors que le bateau se trouve à mi-chemin de la France et de l'Angleterre [1]. Il passe sa jeunesse à Alger, où son père, armateur normand gazé lors de la Première Guerre mondiale, a immigré avec sa famille. Étudiant en lettres, il y rencontre Albert Camus, avec qui il milite aux Jeunesses socialistes.

En 1939, il fonde et anime la revue poétique Fontaine, qui devient rapidement sous l'Occupation, la tribune de la Résistance intellectuelle française, avec les plumes engagées de Georges Bernanos, Louis Aragon, Antonin Artaud et Jean Cocteau. En 1942, il publie Liberté, de Paul Éluard.

À la Libération, il parcourt le globe. De retour en France au début des années 1950, il participe aux premiers pas de la télévision avec la volonté d'initier les Français à la culture. Il crée ainsi, avec Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet les émissions culturelles Lectures pour tous et Le Fil de la vie. Mais ses prises de positions, notamment contre la peine de mort, la torture et la censure, alors que le pouvoir politique encadre encore fortement la télévision, l'en éloignent.

Il poursuit en parallèle ses activités littéraires en publiant romans, recueils de poésie et récit de voyages.

En 2010, du 11 septembre au 2 octobre, une exposition intitulée « Max-Pol Fouchet, poète de la liberté », est présentée à à la médiathèque de Saint-Vaast-la-Hougue pour marquer le 30e anniversaire de la mort de l'écrivain.

Œuvres

  • Vent profond, La Vie réelle, 1938
  • Les Limites de l'amour, Fontaine, 1942
  • La France au cœur (Chroniques de la Résistance et de la Libération), E. Charlot, 1944
  • Aspects de la littérature anglaise (1918-1945), avec Kathleen Raine, Revue Fontaine, 1947
  • Les Peuples nus, Buchet-Chastel, 1953
  • Le Fil de la vie, Robert Laffont, 1958
  • Anthologie thématique de la poésie française, Seghers, 1958
  • Demeure le secret, Mercure de France, 1961
  • Les Appels, Mercure de France, 1967
  • Femmes de nuit et d'aube, Fall, 1967
  • Un jour, je me souviens, Mercure de France, 1968
  • La Rencontre de Santa Cruz, Grasset, 1976

Lien externe

Site des amis de Max-Pol Fouchet

  1. anecodte racontée par Jean-François Claude, conseiller municipal de Saint-Vaast-al-Hougue, dans Ouest-France du 1er septembre 2010.