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[[Image:Monument_marland.jpg|thumb|550px|Monument en hommage à Maurice Marland, dans le square de la Ville-Haute de Granville]]
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'''Maurice Marland''', né à Falaise (Calvados) le [[12 février]] [[1888]] et assassiné à [[La Lucerne-d'Outremer]] le [[23 juillet]] [[1944]], est le chef de la résistance de [[Granville]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]].
'''Maurice Marland''', né à Falaise (Calvados) le [[12 février]] [[1888]] et assassiné à [[La Lucerne-d'Outremer]] le [[23 juillet]] [[1944]], est le chef de la résistance de [[Granville]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]].

Version du 9 novembre 2014 à 23:36

Monument en hommage à Maurice Marland, dans le square de la Haute-ville de Granville

Maurice Marland, né à Falaise (Calvados) le 12 février 1888 et assassiné à La Lucerne-d'Outremer le 23 juillet 1944, est le chef de la résistance de Granville pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Né à Falaise, Maurice Marland est formé entre 1905 et 1908 à l'École normale d'instituteurs de Caen, ville dans laquelle il a sa première affectation en 1909. Il est ensuite muté à Saint-Hilaire-du-Harcouët.

Engagé volontaire le 22 août 1914, il est blessé au combat le 31 août. Démobilisé le 15 mai 1919, il fait un court passage à Périers avant de rejoindre Granville où il a été professeur d'anglais, de français et d'instruction civique à l'École primaire supérieure.

Il participe à la mise en place des Auberges de jeunesse dans la Manche en 1936.

Maurice Marland constitue, dès le début de la Seconde Guerre mondiale, un groupe de renseignements, de sa propre initiative et à partir de ses relations. Ce groupe sera baptisé réseau Marland.

Le réseau Marland n'échappe pas à toute répression allemande. Le 14 juin 1941, Maurice Marland est arrêté et détenu cinq jours à Saint-Lô pour interrogatoire. Si les Allemands ont arrêté Marland sur dénonciation, ils n'ont rien pu établir contre lui. En dépit d'une étroite surveillance, l'activité de renseignement se poursuit durant l'année 1941.

En 1942, le réseau Marland est rattaché au réseau Brutus. Pour autant, le groupe Marland garde son autonomie et entretient des relations avec d'autres mouvements de Résistance.

En mai 1943, il fait parvenir à Londres, par le réseau Brutus, un rapport sur Granville et sa région, notant l'emplacement des défenses allemandes, le plan des blockhaus côtiers, l'identité des troupes stationnées depuis 1942.

Il est arrêté par les Allemands le 18 juin 1943 dans sa classe. Transporté à l'hôtel Normandy, siège de la Kommandantur et d'une antenne de la Gestapo, il est ensuite incarcéré à Saint-Lô, avant d'être transféré à Caen, Rouen et enfin Fresnes.

Sa résistance à la torture conduit les Allemands à le relâcher fin septembre 1943. Rentré à Granville, Maurice Marland reprend ses activités de patriote.

Le 22 juillet 1944, les Feldgendarmes l'arrêtent à La Croix du Lude et l'emmènent au presbytère de La Rochelle-Normande où la Kommandantur se trouve alors. Le 23, les habitants de La Lucerne-d'Outremer entendent des coups de feu. Le lendemain, on retrouve dans une fosse le corps de Maurice Marland, tué de cinq balles.

Il est inhumé au cimetière marin de Granville[1].

Le 23 juillet 1994, son fils Serge Marland dépose une plainte pour crime contre l'humanité. L'enquête conclut à l'assassinat par des militaires allemands, dont les noms sont inscrits aujourd'hui dans les archives de la justice militaire.

Membres du réseau Marland

Et de ceux qui, dans la région de Granville l'ont d'une manière ou d'une autre aidé :

Robert Bardon, Pierre Baudri, Bellanger, Paul Bernard, M. et Mme Bléas, Daniel Boursin, Gustave Cambernon, Pierre Chalopin, Mme Chass, Yves Colin, Mme Dagobert, Juliette Daumel, Jean Delanoë, M. Delauna, Émilie et Marie Deschamps, Jules Desmonts, Mademoiselle Devosse, M. Digee, Léon Duclos, Roger Dutertre, Mme Enguehard, Marcel Enouf, M. Ester, Edmond Finck, Lucien Finck, Cyril Fonlupt, M. Fresney, Joseph Garnier, Raoul Gaudet, Mme Gautier, Mme Genard, Paul Godel, M. Guerrier, René Heilig, Charles Hubert, Georges Jolly, Roger Jumel, Paul Lebayon, Marie Legerrier, Docteur Lelievre, Roger Lemesle, Denise Lepennec-Jaffre. Paul Leplat, Jules Leprince, Jeanne Leprince, Fernand Leroux, M. Lescouzeres, Auguste Mabire, Mlle Matelot, Jean Marie, Constant Mauduit, Jules et Emmanuel Menant, Léon Nicolle, René Nourry, Michel Peset, Bernard Poisson, Edmond-Marie Poullain, Maurice Richard, Robin Lechanoine, Georges Ronceray, Pierre Simon, René Stoessel, René Thelot, Suzanne Ybert, Bernard Yvon.

Hommages

Son nom a été donné à un square à Granville où se trouve un monument célébrant sa mémoire. Le lycée hôtelier de la cité porte son nom.

Un autre monument perpétue son souvenir à La Lucerne-d'Outremer.

Notes et références

  1. dans le carré militaire du cimetière Notre-Dame de Granville selon Yves Lecouturier, Tombes célèbres de Normandie, OREP, Cully, 2009.

Voir aussi

Lien interne

Lien externe