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Maurice Ménard, né à [[Cherbourg]] en avril [[1924]] <ref>[http://montesquieu.paysdelaloire.e-lyco.fr/lectureFichiergw.do?ID_FICHIER=394 Lettre d'information n° 19 du 1er mars 2010], Association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu du Mans.</ref> et mort à Paris le 3 janvier 2010 est un Professeur d’Université de la Manche.
'''Maurice''' Louis Émile '''Ménard''', {{date naissance|11|4|1924|Cherbourg}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2010.</ref> et mort au Mans (Sarthe) {{date décès|3|1|2010}} <ref> « Acte de décès n° 27 - État-civil de Le Mans - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2010.</ref>, est une personnalité intellectuelle de la [[Manche]].


Il vit sa jeunesse dans le [[quartier du Vœu (Cherbourg-Octeville)|quartier du Vœu]] et, jusqu’à son Baccalauréat, est élève du Lycée Victor-Grignard. Il poursuit ses études à Paris au Lycée Louis-le Grand et à la Sorbonne. Il est reçu à l’agrégation des Lettres en [[1950]].
== Biographie ==


Professeur au [[Lycée Victor Grignard]] de Cherbourg, sa ville natale, de [[1949]] à [[1963]], il y donne à l’enseignement des Lettres  classiques un lustre tout particulier retrouvé dans sa participation vivement appréciée à la vie culturelle de la ville (Conférences, animation du Ciné club Georges Méliès, etc.)
Il vit sa jeunesse dans le quartier du Vœu et fréquente les bancs du [[lycée Victor-Grignard]]. Il poursuit ses études à Paris au lycée Louis-Le-Grand et à la Sorbonne. Il est reçu à l’agrégation des Lettres en [[1951]] <ref name="mon">« Lettre d'information », n° 19, {{1er}} mars 2010, Association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu du Mans [http://montesquieu.paysdelaloire.e-lyco.fr/lectureFichiergw.do?ID_FICHIER=394 ''(lire en ligne)''].</ref>.


En [[1963]] il est appelé à la chaire de lettres classiques de la classe de Lettres supérieures (Hypokhâgne) du lycée Montesquieu du Mans (Sarthe), succédant à Gérard Genette, il y enseigne le français, le latin et le grec, tout en donnant des cours de littérature française au centre littéraire universitaire du Mans qui venait d’ouvrir.
De [[1949]] à [[1963]], il retrouve comme professeur de lettres classiques le [[lycée Victor-Grignard]], où son enseignement mêle avec bonheur tradition humaniste et ouvertures sur la modernité. Il est pendant ces années une des figures les plus  marquantes de la vie cherbourgeoise et met sa grande culture et sa passion du cinéma au service de la [[Société cherbourgeoise des conférences|Société des conférences]] et du [[ciné-club Georges-Méliès]] <ref name="mon"/>. Il participe à la réalisation du film ''Derrière les grilles'' tourné en [[1958]] sur la vie du lycée par le ciné-club de l'établissement. Il est l'auteur et la voix du commentaire qui accompagne l'image.  


En [[1967]], Maurice Ménard poursuit sa carrière universitaire, à temps complet, au centre littéraire universitaire du Mans qui deviendra la faculté des lettres du Mans, en qualités d’assistant, puis de maître-assistant, tout en préparant sa thèse d’État  sur « Une esthétique du rire : Balzac et le comique dans la Comédie humaine » qu’il soutient avec succès en [[1980]], et qui parut, aux PUF, en 1983 sous une forme abrégée et sous le titre : « Balzac et le comique dans la Comédie humaine » qui  constitue une des œuvres fondamentales des études balzaciennes en France.
En septembre [[1963]], il est appelé à la chaire de lettres classiques de la classe de lettres supérieures (hypokhâgne) du lycée Montesquieu du Mans (Sarthe), où il succède à Gérard Genette, l'un des futurs créateurs de la critique littéraire structuraliste. Il y enseigne le français, le latin et le grec, tout en donnant des cours de littérature française au centre littéraire universitaire <ref name="mon"/>.


Il devient alors professeur titulaire d’une chaire de littérature à l’université de Lille III (Nord), avant d’être nommé à l’université du Maine où il termine sa carrière comme professeur émérite.
En [[1967]], Maurice Ménard poursuit sa carrière universitaire au centre littéraire universitaire du Mans qui devient par la suite la faculté de lettres du Mans, en qualité d'assistant, puis de maître-assistant, tout en préparant sa thèse d'État sur « Une esthétique du rire : Balzac et le comique dans la Comédie humaine ». Sa thèse, soutenue avec succès en [[1980]], paraît aux Presses universitaires de France (PUF) en [[1983]] sous une forme abrégée et sous le titre ''Balzac et le comique dans la Comédie humaine'' : elle demeure une œuvre fondamentale des études balzaciennes en France <ref name="mon"/>.


Maurice Ménard est l’un des grands spécialistes de Balzac, dont il commenta et annota plusieurs romans (notamment pour les éditions Garnier-Flammarion). Il donna aussi des conférences dans de nombreuses villes et universités et publia nombre d’articles dans des revues spécialisées.
Il devient alors professeur titulaire d'une chaire de littérature à l'université de Lille III (Nord). Il est ensuite nommé à l'université du Maine où il termine sa carrière comme professeur émérite <ref name="mon"/>.


Doté d’une très grande culture classique, Maurice Ménard était aussi ouvert au monde moderne. Comme à Cherbourg, sa passion pour le cinéma l’avait amené à participer, au Mans, au ciné-club « Culture-loisirs-cinéma ».
Il est l'un des grands spécialistes d'Honoré de Balzac : il commente et annote plusieurs de ses romans, publie de nombreux articles dans des revues spécialisées et donne des conférences dans de nombreuses villes et universités à ce sujet <ref name="mon"/>.


En [[1953]] il épouse à Cherbourg Michèle Mils qui était professeur d’Histoire au Collège classiques de Jeunes Filles de Cherbourg et qui enseigna ensuite au Lycée Montesquieu du Mans , avant de soutenir  sa thèse sur les retables du Maine et d’enseigner à l’université du Maine comme professeur d’histoire moderne. Elle est une spécialiste éminente de l’Histoire des mentalités religieuses.
En [[1956]], il épouse à [[Cherbourg]] Michèle Mills, professeur d'histoire au collège classique de jeunes filles de Cherbourg. Elle enseigne par la suite au lycée Montesquieu du Mans, soutient une thèse sur les retables du Maine et enseigne à l’université du Maine comme professeur d'histoire moderne. Elle est une éminente spécialiste de l'histoire des mentalités religieuses <ref name="mon"/>.


Les obsèques de Maurice Ménard, , sont célébrées le 11 janvier 2010 en l’église Saint-François-Xavier à Paris. Une messe de souvenir a lieu le samedi 23 janvier, en la cathédrale du Mans, au cours de laquelle plusieurs hommages appuyés ont été rendus à l’éminent universitaire et homme de bien.
Les obsèques de Maurice Ménard sont célébrées le [[11 janvier]] [[2010]] en l'église Saint-François-Xavier à Paris. Une messe est donnée le [[23 janvier]] en la cathédrale du Mans au cours de laquelle plusieurs hommages appuyés lui sont rendus <ref name="mon"/>.


== Notes et références ==
{{Notes et références}}


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==Article connexe==
*[[Ménard]]


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[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Personnalité intellectuelle de la Manche]]

Version du 26 janvier 2021 à 10:34

Maurice Louis Émile Ménard, né à Cherbourg le 11 avril 1924 [1] et mort au Mans (Sarthe) le 3 janvier 2010 [2], est une personnalité intellectuelle de la Manche.

Biographie

Il vit sa jeunesse dans le quartier du Vœu et fréquente les bancs du lycée Victor-Grignard. Il poursuit ses études à Paris au lycée Louis-Le-Grand et à la Sorbonne. Il est reçu à l’agrégation des Lettres en 1951 [3].

De 1949 à 1963, il retrouve comme professeur de lettres classiques le lycée Victor-Grignard, où son enseignement mêle avec bonheur tradition humaniste et ouvertures sur la modernité. Il est pendant ces années une des figures les plus marquantes de la vie cherbourgeoise et met sa grande culture et sa passion du cinéma au service de la Société des conférences et du ciné-club Georges-Méliès [3]. Il participe à la réalisation du film Derrière les grilles tourné en 1958 sur la vie du lycée par le ciné-club de l'établissement. Il est l'auteur et la voix du commentaire qui accompagne l'image.

En septembre 1963, il est appelé à la chaire de lettres classiques de la classe de lettres supérieures (hypokhâgne) du lycée Montesquieu du Mans (Sarthe), où il succède à Gérard Genette, l'un des futurs créateurs de la critique littéraire structuraliste. Il y enseigne le français, le latin et le grec, tout en donnant des cours de littérature française au centre littéraire universitaire [3].

En 1967, Maurice Ménard poursuit sa carrière universitaire au centre littéraire universitaire du Mans qui devient par la suite la faculté de lettres du Mans, en qualité d'assistant, puis de maître-assistant, tout en préparant sa thèse d'État sur « Une esthétique du rire : Balzac et le comique dans la Comédie humaine ». Sa thèse, soutenue avec succès en 1980, paraît aux Presses universitaires de France (PUF) en 1983 sous une forme abrégée et sous le titre Balzac et le comique dans la Comédie humaine : elle demeure une œuvre fondamentale des études balzaciennes en France [3].

Il devient alors professeur titulaire d'une chaire de littérature à l'université de Lille III (Nord). Il est ensuite nommé à l'université du Maine où il termine sa carrière comme professeur émérite [3].

Il est l'un des grands spécialistes d'Honoré de Balzac : il commente et annote plusieurs de ses romans, publie de nombreux articles dans des revues spécialisées et donne des conférences dans de nombreuses villes et universités à ce sujet [3].

En 1956, il épouse à Cherbourg Michèle Mills, professeur d'histoire au collège classique de jeunes filles de Cherbourg. Elle enseigne par la suite au lycée Montesquieu du Mans, soutient une thèse sur les retables du Maine et enseigne à l’université du Maine comme professeur d'histoire moderne. Elle est une éminente spécialiste de l'histoire des mentalités religieuses [3].

Les obsèques de Maurice Ménard sont célébrées le 11 janvier 2010 en l'église Saint-François-Xavier à Paris. Une messe est donnée le 23 janvier en la cathédrale du Mans au cours de laquelle plusieurs hommages appuyés lui sont rendus [3].

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2010.
  2. « Acte de décès n° 27 - État-civil de Le Mans - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2010.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 et 3,7 « Lettre d'information », n° 19, 1er mars 2010, Association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu du Mans (lire en ligne).

Article connexe