Actions

« Maurice Lemaire (1919) » : différence entre les versions

De Wikimanche

m (Momo50 a déplacé la page Maurice Lemaire (fils) vers Maurice Lemaire (1919))
m (màj)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''Maurice''' Arthur '''Lemaire''', né à Amiens (Somme) le [[9 septembre]] [[1919]], mort à [[Saint-Lô]] le [[24 novembre]] [[1942]], est un résistant de la [[Manche]].
'''Maurice''' Arthur '''Lemaire''', né à Amiens (Somme) {{date naissance|9|9|1919}}, {{date décès|24|11|1942|Saint-Lô}}, est un résistant de la [[Manche]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Fils de [[Maurice Lemaire (père)|Maurice Joseph Lemaire]], traminot et militant communiste, Maurice s'engage au sein des FTP. Son père le rejoint quand il est libéré du camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne)<ref name=maitron>Julien Cahon, ''Site des fusillés, guillotinés, exécutés, massacrés 1940-1944'', Le Maitron. [http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article136809 En ligne].</ref>.
Fils de [[Maurice Lemaire (père)|Maurice Joseph Lemaire]], traminot et militant communiste, Maurice s'engage au sein des FTP. Son père le rejoint quand il est libéré du camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne) <ref name=maitron>Julien Cahon, ''Site des fusillés, guillotinés, exécutés, massacrés 1940-1944'', Le Maitron [http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article136809 ''(lire en ligne)''].</ref>.


Recherché, le jeune Maurice quitte la Somme avec son père en février [[1942]] et devient responsable régional dans la [[Manche]]. Suite aux aveux de [[Gustave Jurczyszyn]], la brigade mobile de la police de Rouen l'encercle avec son père lors d’un rendez-vous dans la maison des garde-barrières de [[Trelly]]. Ils s’échappent mais, blessé par balle à la cheville lors de sa cavale, il est dénoncé par un fermier de [[Quettreville-sur-Sienne]] où il s'est caché, et arrêté par la Gestapo avec son père<ref name=maitron/>.
Recherché, le jeune Maurice quitte la Somme avec son père en février [[1942]] et devient responsable régional dans la [[Manche]]. Suite aux aveux de [[Gustave Jurczyszyn]], la brigade mobile de la police de Rouen l'encercle avec son père lors d’un rendez-vous dans la maison des garde-barrières de [[Trelly]]. Ils s’échappent mais, blessé par balle à la cheville lors de sa cavale, il est dénoncé par un fermier de [[Quettreville-sur-Sienne]] où il s'est caché, et arrêté par la Gestapo avec son père <ref name=maitron/>.


Il est incarcéré à la [[prison de Cherbourg]] et accusé « d’avoir commis des actes de sabotage, d’avoir incité à des actes de violence contre l’armée allemande, d’avoir commis des actes de violence armée contre la police, d’appeler les Français à soutenir les Anglais en cas de débarquement ». Comme son père et onze résistants, il est condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand FK 722 de [[Saint-Lô]]. Son père est fusillé le [[1er octobre]] [[1942]], lui le [[24 novembre]], à 6 h 54. Ses deux frères, également résistants FTPF, meurent en Picardie, Charles, fusillé le 2 août 1943 et Arthur, lors la libération d’Amiens<ref name=maitron/>.
Il est incarcéré à la [[prison de Cherbourg]] et accusé « d’avoir commis des actes de sabotage, d’avoir incité à des actes de violence contre l’armée allemande, d’avoir commis des actes de violence armée contre la police, d’appeler les Français à soutenir les Anglais en cas de débarquement ». Comme son père et onze résistants, il est condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand FK 722 de [[Saint-Lô]]. Son père est fusillé le [[1er octobre]] [[1942]], lui le [[24 novembre]], à 6 h 54. Ses deux frères, également résistants FTPF, meurent en Picardie, Charles, fusillé le 2 août 1943 et Arthur, lors la libération d’Amiens <ref name=maitron/>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 13 : Ligne 13 :
{{DEFAULTSORT:Lemaire, Maurice fils}}
{{DEFAULTSORT:Lemaire, Maurice fils}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à Saint-Lô]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Version du 18 janvier 2019 à 19:54

Maurice Arthur Lemaire, né à Amiens (Somme) le 9 septembre 1919, mort à Saint-Lô le 24 novembre 1942, est un résistant de la Manche.

Biographie

Fils de Maurice Joseph Lemaire, traminot et militant communiste, Maurice s'engage au sein des FTP. Son père le rejoint quand il est libéré du camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne) [1].

Recherché, le jeune Maurice quitte la Somme avec son père en février 1942 et devient responsable régional dans la Manche. Suite aux aveux de Gustave Jurczyszyn, la brigade mobile de la police de Rouen l'encercle avec son père lors d’un rendez-vous dans la maison des garde-barrières de Trelly. Ils s’échappent mais, blessé par balle à la cheville lors de sa cavale, il est dénoncé par un fermier de Quettreville-sur-Sienne où il s'est caché, et arrêté par la Gestapo avec son père [1].

Il est incarcéré à la prison de Cherbourg et accusé « d’avoir commis des actes de sabotage, d’avoir incité à des actes de violence contre l’armée allemande, d’avoir commis des actes de violence armée contre la police, d’appeler les Français à soutenir les Anglais en cas de débarquement ». Comme son père et onze résistants, il est condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand FK 722 de Saint-Lô. Son père est fusillé le 1er octobre 1942, lui le 24 novembre, à 6 h 54. Ses deux frères, également résistants FTPF, meurent en Picardie, Charles, fusillé le 2 août 1943 et Arthur, lors la libération d’Amiens [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Julien Cahon, Site des fusillés, guillotinés, exécutés, massacrés 1940-1944, Le Maitron (lire en ligne).