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Maurice Lechevalier

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Maurice Lechevalier, né à Cherbourg le 1er janvier 1902 et mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) le 8 août 1942, est un résistant déporté de la Manche.

Biographie

Maurice Lechevalier est outilleur-ajusteur chez Morane-Saulnier à Puteaux (aujourd'hui Hauts-de-Seine), il est un militant communiste. Il est domicilié au 74, boulevard Richard-Wallace à Puteaux. Célibataire, il vit maritalement, ayant un enfant âgé de 7 ans.

Le 9 novembre 1940, le préfet de police de Paris signe un arrêté ordonnant son internement administratif. Le jour même, il est conduit au centre de séjour surveillé d’Aincourt (Val-d’Oise), créé dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Le 26 février 1941, sur le formulaire de révision trimestrielle de son dossier, à la rubrique "Avis sur l’éventualité d’une mesure de libération", le commissaire spécial, directeur du camp, émet un avis défavorable en s’appuyant sur le constat que cet interné est resté communiste certain, tout en lui reconnaissant une attitude correcte.

Maurice Lechevalier demande l’autorisation de se marier au village voisin ; conjointement avec un autre prisonnier. Le 6 novembre, les deux internés se rendent à la mairie d’Aincourt accompagné d’un inspecteur pour accomplir les formalités administratives nécessaires. Le 21 novembre, le préfet transmet au chef de camp son autorisation pour le double mariage devant être célébré le lendemain au village d’Aincourt.

Le 5 mai 1942, Maurice Lechevalier fait partie d’un groupe de détenus transférés au camp français de Voves (Eure-et-Loir). Il n'y reste que cinq jours.

Le 10 mai, il fait partie des 81 internés remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise).

Entre fin avril et fin juin 1942, Maurice Lechevalier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande[1]

Le 6 juillet 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). Aumont, Bonnifet, Breton, Cadiou, Cardin, Cariou, Lucien et Marcel Colin, Datin, Doucet, Fouquet, Hamel Hodiesne, Laisné, Lebreton, Lechevalier, Lecrées, Leriche, Levaufre, Longle, Marie, Mauger, Michel, Morin, Passot, Paouty, Picquenot, Richard, Siouville, Truffert font aussi partie de ce convoi.

Deux jours plus tard, Alphonse Doucet est enregistré au camp d’Auschwitz sous le numéro 45748 [2].

Le 10 juillet, après l’appel général et un bref interrogatoire, il est envoyé au travail dans un Kommando.

Il y meurt le 8 août 1942 [3].

Notes et références

  1. En application d’un ordre de Hitler
  2. Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques mois plus tard.
  3. Un mois après l’arrivée de son convoi.

Sources

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