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Maurice Denis

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Portrait de Maurice Denis par Odlilon Redon.

Maurice Amédée Eugène Denis, né à Granville le 25 novembre 1870 [1] et mort à Paris le 13 novembre 1943, est un peintre de la Manche.

Il est l’un des maîtres de la peinture moderne et le rénovateur de l’art religieux [2].

Normand par hasard

Maurice Denis (à gauche) reçoit son épée d'académicien des mains de Paul Jamot, en 1932.

Maurice Denis est issu d'une famille modeste : son père Eugène Denis travaille à la comptabilité des Chemins de fer de l'Ouest et sa mère Hortense est modiste.

Il est né à Granville, au 136 rue Couraye car son père est chargé de mettre à l'abri les réserves financières de l'entreprise à l'approche des troupes prussiennes. Il n'a pas trois mois que ses parents quittent Granville la mission accomplie et s'installent à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) [3].

Il débute la peinture dès l'enfance et profite de ses vacances en Bretagne pour s'exercer. Il prend des cours de dessin à partir de 1884 et fréquente le Louvre pour s'inspirer et réaliser des copies [3].

Le fondateur des Ateliers d'art sacré

La Nativité.
Baigneuses à Perros-Guirec.

Il rejoint le mouvement symboliste et voyage en Provence, mais aussi en Italie, en Espagne et en Allemagne [4].

Entre les deux guerres, il est le porte-parole du groupe d’artistes nabis qui, autour de Sérusier, appliquent au traitement de sujets symbolistes des conceptions picturales issue de Gauguin. Ce représentant des néo-impressionnistes soutient que la peinture ne peut se limiter à fournir des images. Elle est avant tout, affirmait-il, l’art d’intervenir dans la sensibilité par la voie sensorielle des formes peintes. Tous ceux qui ont étudié l’histoire de la peinture ont en mémoire cette formule célèbre de l’artiste granvillais : « Se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement  une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées » [2].

Il a aussi illustré de nombreux ouvrages dont Sagesse de Paul Verlaine. Ce passionné d’Ingres et de Poussin se veut le rénovateur de l’art chrétien. C’est dans cette perspective qu’il fonde, avec Georges Desvallières, les Ateliers d'art sacré [2] en 1919 [4].

Il est l'auteur de décorations murales monumentales au théâtre des Champs-Élysées et au Sénat à Paris [4].

Il est reçu à l'Académie des Beaux-Arts en 1932.

Politiquement, il est proche de l'Action française, qu'il quitte cependant en mars 1927, après la condamnation du mouvement par le pape Pie X [5].

Renversé par un camion boulevard Saint-Michel à Paris, il décède le 13 novembre 1943 à l'hôpital Cochin, à 73 ans [2][6]. Il est inhumé au cimetière ancien de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).

Il est le beau-père de Jean Follain dont il a peint le portrait [2].

Autoportraits

Hommages

La commune de Saint-Germain-en-Laye lui consacre un musée qui porte son nom (site officiel).

Le musée du Vieux Granville exposait une de ses huiles sur toile les plus connues : Le Magnificat.

Un timbre-poste lui rend hommage en 1993. Il s'agit d'une représentation de l'œuvre Les Muses.

Une rue de Saint-Lô porte son nom.

Œuvres écrites

  • Théories, 1912
  • Nouvelles théories sur l'art moderne et l'art sacré, 1922
  • Carnets de voyage en Italie, 1925
  • Henry Lerolle et ses amis, suivi de Quelques lettres d'amis, 1932
  • Charmes et leçons de l'Italie, 1933
  • Histoire de l'art religieux, 1939

Grandes expositions

  • Paris, Musée de l'Orangerie, 1970
  • Lyon, Musée des Beaux-Arts, 1994
  • Paris, Musée d'Orsay, 31 octobre 2006-21 janvier 2007
  • Ploëzal (Côtes-d'Armor), Domaine de La Roche-Jagu, Les chemins de la nature (115 toiles), 6 mai-1er octobre 2023

Notes et références

  1. - Acte de naissance n° 223 (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.
  3. 3,0 et 3,1 Yves Lecouturier, Demeures célèbres de Normandie, éd. Orep, 2010.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Yves Lecouturier, Célèbres de Normandie, Orep, Cully, 2007.
  5. Maurice Denis, catalogue de l'exposition au Musée d'Orsay, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 2006.
  6. En 1971, son beau-fils Jean Follain meurt d'une façon similaire.

Articles connexes