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Marie-Charlotte Louise Élisabeth Hébert de la Maillardière, épouse Kadot de Sébeville, né à Savigny le 1er juillet 1756 et morte à Paris le 19 juillet 1794 (1er thermidor an II), guillotinée, est une personnalité de la Manche.

Biographie

Marie-Charlotte Hébert de la Maillardière est la fille de Jean Baptiste Hébert de la Maillardière, chevalier et patron honoraire de Savigny et de Marie Hélène Éléonore Le Normand de Villers, noble dame.

Elle se marie à dix-neuf ans, à Savigny le 21 novembre 1775 avec Guillaume Kadot de Sébeville (1749-1823), vingt-six ans, haut et puissant Seigneur, Comte de Sébeville, avec qui elle a dix enfants.

Dix enfants et… exécutée !

À la fin du mois de juin et au début du mois de juillet 1794, les autorités du district de Coutances procèdent à des rafles dans les milieux réputés contre-révolutionnaires et emprisonnent une quarantaine de suspects. Quelques jours plus tard, le représentant Lecarpentier décide d’en traduire vingt-quatre d’entre eux devant le Tribunal révolutionnaire de Paris. Ils sont choisis au hasard.

Parmi ces victimes de l’arbitraire, on ne compte qu’une seule femme, Marie-Élisabeth Hébert de la Maillardière, domiciliée à Coutances [1]. Elle est l’épouse d’un émigré, Guillaume Kadot de Sébeville. Bien qu’elle soit mère de dix enfants, dont le dernier a vingt-deux mois, elle est jetée en prison quelques mois plus tôt [1].

Pour tenter d’échapper à un sort funeste, elle fait part de son intention de divorcer [1]. Pour ce faire, elle obtient l’autorisation de sortir brièvement de prison pour se rendre dans sa commune natale [1]. Mais ce subterfuge ne la sauve pas. Elle est réincarcérée immédiatement.

Dès le 19 messidor, elle est chargée sur une charrette avec les autres suspects de ce qu’on devait appeler la « fournée de Coutances » [1]. Le convoi arrive à Paris onze jours plus tard. Les prisonniers sont incarcérés dans les cachots de la Conciergerie.

Huit jours exactement avant l’arrestation de Robespierre, les Coutançais sont présentés devant le tribunal de Fouquier-Tinville qui, encore au hasard, en acquitte quatre. Marie-Élisabeth Kadot de Sébeville est condamnée à mort sans autre forme de procès, en même temps que son cousin, le chanoine Julien de Mons de Carantilly [1]. Elle est guillotinée le soir même sur la place du Trône sous les insultes de la populace. Puis son corps mutilé est enseveli dans une fosse commune du jardin des chanoines de Picpus [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier.