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Mare de Bouillon

De Wikimanche

La mare et les écluses

La mare de Bouillon est un étang de la Manche, situé sur la commune de Jullouville.

Elle tient son nom de l'ancienne commune de Bouillon, depuis 1972 Jullouville.

Hydrographie

L'étendue du plan d'eau est d'environ 55 hectares. La mare est traversée par le Thar, une rivière qui longe Jullouville du sud au nord, pour ensuite se jeter dans la Manche, à Saint-Pair-sur-Mer.

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Toponymie

Attestations anciennes

  • Mara de Boullo [1]
  • Mare de Bouillon [2]

Histoire

Les moines du Mont-Saint-Michel possédaient le domaine de Bouillon et récoltaient un impôt sur les pêches effectuées dans l'étang. Le dernier seigneur de Bouillon, Louis-Martin de Bouillon, vendit son domaine en 1792 au sieur Le Marchant, qui entreprit de l'assécher. Il fut assassiné par des brigands avant de parvenir à ses fins. La mare de Bouillon devint ensuite un lieu d'agrément idéal pour la pêche et la chasse.

La mare de Bouillon est longtemps une propriété privée. Le 10 novembre 2011, elle est rachetée par le Conservatoire du littoral aux héritiers de l'éditeur Bernard Garnier pour deux millions d'euros [3].

La villa Garnier

Construite avant 1880, c'était d'abord une brasserie, transformée en villa de style balnéaire dans les années 1930[4]. Elle était adossée à une longère très ancienne[4]. Vers 1950, M. Boulay l'achète, il envisage de canaliser le Thar et assécher la mare pour en faire des terres agricoles et plante des milliers de peupliers[4]. En 1961, M. Boulay vend la propriété à Bernard Garnier qui en fait une réserve de chasse[4].

Laissée à l'abandon par le Conservatoire du littoral, la villa Garnier, vieille de 150 ans est démolie en novembre 2017 pour laisser place à un belvédère, la vieille longère est conservée.[4]

Les légendes de la mare de Bouillon

  • La mare de Bouillon se serait formée à la suite d'un évènement climatique exceptionnel et aurait englouti un village. Une tour et le clocher de l'église auraient été observés par les pêcheurs et ceux-ci auraient même coincé leurs rames dans une cheminée[5].
  • Les fées du Pignon Butor s'y rendaient pour y faire leur sabbat et y cherchaient des plantes aux vertus insoupçonnables sur les rives de la mare[5].
  • Des lutins se seraient attaqués aux chevaux des villageois. Ils auraient pris l'apparence de lapins ou de chats noirs pour accomplir leurs forfaits.
  • Les ouvriers employés par le sieur Le Marchant pour assécher la mare de Bouillon renflouaient la nuit le canal creusé le jour.

Notes et références

  1. Chartes du Mont-Saint-Michel
  2. Carte de Cassini
  3. Jean-Jacques Lerosier, « La mare de Bouillon restera l'hôtel des sarcelles », Ouest-France, 18 janvier 2012.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 « La maison Garnier est rasée », La Manche Libre, 9 décembre 2017
  5. 5,0 et 5,1 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées bul

Lien interne