Marcel Menant
De Wikimanche
Marcel Menant né à Blainville-sur-Mer le 3 mai 1907 est un résistant de la Manche[1].
Comptable de profession, il est secrétaire de la section socialiste de Saint-Lô[2]. Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier[1]. Rentré de captivité, il participe, dès 1941, à la reconstitution du parti socialiste clandestin et entre au sein du groupe de résistance Libération-Nord sous le pseudonyme de Jean Cabarreux[2]. Sa participation à l’aide aux prisonniers de guerre avec la Croix-Rouge et le Secours national lui offre une couverture pour ses activités clandestines : impression et diffusion de tracts reprenant l’essentiel des émissions radio de la France libre à Londres, puis des journaux Libération et Résistance paysanne[1]. Mais à partir de 1944, soupçonné par les Allemands d'être en lien avec la Résistance, il est l'objet de trois enquêtes ; prévenu à temps, il peut se mettre à l'abri avec ses documents compromettants[1].
Le 24 juillet 1944, lors de la libération de Saint-Lô, avec sa femme et ses enfants, il refuse de se soumettre à l'ordre allemand d'évacuation et reste dans la ville avec vingt-huit autres Saint-Lois qui risquent de servir de bouclier[3]. Le lendemain, ils faussent compagnie aux Allemands et sont les derniers à franchir le pont de Sainte-Suzanne avant qu'il saute[3].
Plus tard, il ne souhaite pas commémorer l'héroïsme des jeunes Américains venus libérer le pays, peut-être « parce qu'il a vu tous ces cadavres d'innocents, parce que les Américains ne libérèrent finalement que des ruines »[4].
Hommage
Une rue de Saint-Lô porte son nom.
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Musée de la Résistance (lire en ligne)
- ↑ 2,0 et 2,1 beaucoudray.free.fr, site internet consulté le 21 juin 2019. (lire en ligne)
- ↑ 3,0 et 3,1 Christelle Fouque, « C’était terrifiant, Saint-Lô n’existait plus », La Manche Libre, site internet, 19 juillet 2014. (lire en ligne)
- ↑ Jean Lesieur et Alain Louyot, « La victoire en pleurant », L'Express, 28 avril 1994. (lire en ligne)