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Léon Robbes

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Carte de prisonnier politique
de Léon Robbes.

Léon Paul Robbes, né à Ger le 24 janvier 1910 et mort à Vire (Calvados) le 19 janvier 1969, est un résistant, déporté originaire de la Manche.

Biographie

En 1941, la section spéciale de la Cour d'Appel de Caen juge une affaire de détention et de distribution de tracts communistes, tant à Vire (Calvados) qu'à Paris. Léon Robbes est condamné à 5 ans de prison, 500 fr. d'amende, et privé de ses droits civiques et politiques pour 10 ans [1].

Léon Robbes fait partie du convoi qui part de Compiègne-Royallieu (Oise) le 12 mai 1944. Ce transport vers le camp de concentration de Buchenwald emporte 2 073 prisonniers. Dans les wagons se trouvent également les Manchois : Couraye du Parc, Duguépéroux, Gaultier de Carville, Huard et Lecluze.

À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 49543. Il intègre le kommando Harzungen, Anna ou encore appelé Mittelbau II dépendant de camp-mère de Dora qui a ouvert en avril 1944. Son activité principale est l'installation d'une usine souterraine dans la colline du Himmelberg.

Il est libéré 11 avril 1945 et meurt à Vire le 19 janvier 1969, âgé de 58 ans.

Archives allemandes sur sa déportation

Les archives allemandes sur la déportation donnent plus de renseignements sur les détentions de Léon Robbes dans les camps de Buckenwald et Dora. Sur la demande de sa famille, celle-ci a reçu cette réponse de la part d'Anett Dremel :

« Léon Robbes est déporté au camp de concentration de Buchenwald le 14 mai 1944. Environ trois semaines plus tard, le 6 juin 1944, il est emmené au sous-camp de Wieda. Le soi-disant « SS Baubrigade III » y est déployé. À Wieda, environ 300 prisonniers sont utilisées pour le travail forcé dans la construction de voies ferrées [2]
Fin août 1944, votre père a été transféré au camp secondaire de Harzungen. Ici, les prisonniers devaient travailler sur le creusement de tunnels et sur des chantiers de construction. En raison du dur travail physique et des conditions catastrophiques, de nombreux prisonniers sont tombés malades. Plus de 500 prisonniers sont morts à Harzungen. En octobre 1944, le camp de concentration de Mittelbau-Dora a été établi en tant que camp de concentration indépendant et Harzungen est devenu un sous-camp du camp de concentration de Mittelbau-Dora. A cette occasion, une liste alphabétique de tous les prisonniers du sous-camp de Harzungen a été préparée, sur laquelle figure également le nom de votre père. En février 1945, Léon Robbes est admis deux fois à l'infirmerie du camp de Harzungen pour grippe (du 1er au 6 février et du 24 au 27 février 1945). [3]
Le 13 mars 1945, les SS le transfère à la prison des camps du camp principal de Dora. Les prisonniers accusés de résistance dans le camp sont envoyés dans cette prison. Les SS et la Gestapo y interroge et torture des prisonniers pour obtenir des aveux et des noms d'autres membres de la résistance.
Début avril, les SS évacuent le camp de concentration de Mittelbau-Dora avant l'approche des troupes américaines et emmènent les prisonniers à pied ou dans des wagons de chemin de fer vers d'autres camps de concentration. Les SS ne laissent à Dora que quelques centaines de prisonniers faibles et malades. Ils sont libérés par les Américains le 11 avril 1945, parmi eux Léon Robbes, il est ramené en France le 15 mai suivant [4].
De plus, vous trouverez des documents numérisés sur le sort de l'emprisonnement de votre père dans la base de données en ligne des archives Arolsen [5] »

Notes et références

  1. « Vire », Un siècle d'histoire du Calvados, site internet , 28 juin 2020 (lire en ligne).
  2. Plus d'informations sur le sous-camp Wieda sur la page « des camps extérieurs de Mittelbau-Dora », Fondation pour la Mémoiresite internet, 2018, consulté le 30 mars 2021 (voir en ligne)
  3. De plus amples informations sur le sous-camp Harzungen sont également disponibles sur la page d'accueil du site aussenlager.dora.de (voir en ligne).
  4. Selon une biographie de Léon Robbes dans le livre "Le livre des 9000 Déportés de France à Mittelbau-Dora" de Laurent Thiery, il fait partie des libérés le 11 avril et a été ramené en France le 15 mai.
  5. Base de données en ligne des archives Arolsen (voir en ligne).

Source