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'''Luc Dietrich''', né à Dijon (Côte d'Or) le [[17 février]] [[1913]] et décédé à Paris le [[12 août]] [[1944]], est un écrivain lié au département de la [[Manche]].  
'''Luc Dietrich''', né à Dijon (Côte d'Or) le [[17 février]] [[1913]], mort à Paris le [[12 août]] [[1944]], est un écrivain lié au département de la [[Manche]].  


==Les bombardements tuent aussi les poètes==
==Les bombardements tuent aussi les poètes==


Orphelin de père dès l’âge de six ans, Luc Dietrich il vit une vie itinérante avec sa mère qui, minée par la drogue, meurt à son tour en [[1931]].  
Orphelin de père dès l’âge de six ans, Luc Dietrich mène une vie itinérante avec sa mère qui, minée par la drogue, meurt à son tour en [[1931]] <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier. </ref>.  


Il bascule alors dans une vie désarticulée, passant sans transition ni scrupules de la pauvreté la plus sordide à la richesse frelatée du milieu de la drogue et de la prostitution. Nul doute que sans la rencontre de quelques personnages d’importance, l’homme se serait perdu corps et âme.  
Il bascule alors dans une vie désarticulée, passant sans transition ni scrupules de la pauvreté la plus sordide à la richesse frelatée du milieu de la drogue et de la prostitution <ref name=dico/>. Nul doute que sans la rencontre de quelques personnages d’importance, l’homme se serait perdu corps et âme.  


C’est Lanza del Vasto, le premier, qui lui apprend à se regarder dans son désordre intérieur, lui révèle ses talents d’écrivain et le pousse sur la voie de la connaissance et de la vérité. De leur amitié naît «''Le Livre des rêves''» ([[1933]]), exploration du monde onirique de Dietrich. Cet ouvrage qui se met au service d’une véritable quête de soi scelle le ton et la démarche de l’œuvre.  
C’est Lanza del Vasto, le premier, qui lui apprend à se regarder dans son désordre intérieur, lui révèle ses talents d’écrivain et le pousse sur la voie de la connaissance et de la vérité <ref name=dico/>. De leur amitié naît ''Le Livre des rêves'' ([[1933]]), exploration du monde onirique de Dietrich <ref name=dico/>. Cet ouvrage qui se met au service d’une véritable quête de soi scelle le ton et la démarche de l’œuvre.  


En [[1935]], «''Le Bonheur des tristes''», son premier roman, décrit les vicissitudes de son enfance jusqu’à la mort de sa mère.  
En [[1935]], ''Le Bonheur des tristes'', son premier roman, décrit les vicissitudes de son enfance jusqu’à la mort de sa mère.  


En [[1942]], « ''L’Apprentissage de la ville''» reprend la confession . « ''Dans ces livres, tout m’y est apparu aussi véridique, aussi douloureux, aussi moral que dans l’œuvre de Dickens, de Baudelaire, de Van Gogh ''» écrit Paul Éluard.
En [[1942]], ''L’Apprentissage de la ville'' reprend la confession . « Dans ces livres, tout m’y est apparu aussi véridique, aussi douloureux, aussi moral que dans l’œuvre de Dickens, de Baudelaire, de Van Gogh », écrit Paul Éluard <ref name=dico/>.


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En [[1942]], la rencontre de l’enseignement de Gurdjieff et le poète René Daumal aiguisent encore sa soif d’être et de connaître. Désormais, tous les compartiments de l’humain l’intéressent. En [[1944]], il part à [[Saint-Lô]] rejoindre son ami le Docteur Benoît avec le projet d’écrire un livre sur les fous <ref name=dico/>. Pris sous les bombardements du 10 juin, blessé au pied, il est d’abord soigné à l’hôpital de campagne de la ville. La septicémie gagne la jambe <ref name=dico/>. Transporté à Paris, il y meurt.


==Source==
{{Notes et références}}
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562.


==Plus d’infos ==
==Lien interne==
[[Éditions Eurocibles]], [[Marigny]]  
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[[Catégorie:Biographie]][[Catégorie:Écrivain de la Manche]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Écrivain de la Manche]]

Version du 17 novembre 2018 à 17:21

Luc Dietrich, né à Dijon (Côte d'Or) le 17 février 1913, mort à Paris le 12 août 1944, est un écrivain lié au département de la Manche.

Les bombardements tuent aussi les poètes

Orphelin de père dès l’âge de six ans, Luc Dietrich mène une vie itinérante avec sa mère qui, minée par la drogue, meurt à son tour en 1931 [1].

Il bascule alors dans une vie désarticulée, passant sans transition ni scrupules de la pauvreté la plus sordide à la richesse frelatée du milieu de la drogue et de la prostitution [1]. Nul doute que sans la rencontre de quelques personnages d’importance, l’homme se serait perdu corps et âme.

C’est Lanza del Vasto, le premier, qui lui apprend à se regarder dans son désordre intérieur, lui révèle ses talents d’écrivain et le pousse sur la voie de la connaissance et de la vérité [1]. De leur amitié naît Le Livre des rêves (1933), exploration du monde onirique de Dietrich [1]. Cet ouvrage qui se met au service d’une véritable quête de soi scelle le ton et la démarche de l’œuvre.

En 1935, Le Bonheur des tristes, son premier roman, décrit les vicissitudes de son enfance jusqu’à la mort de sa mère.

En 1942, L’Apprentissage de la ville reprend la confession . « Dans ces livres, tout m’y est apparu aussi véridique, aussi douloureux, aussi moral que dans l’œuvre de Dickens, de Baudelaire, de Van Gogh », écrit Paul Éluard [1].

En 1942, la rencontre de l’enseignement de Gurdjieff et le poète René Daumal aiguisent encore sa soif d’être et de connaître. Désormais, tous les compartiments de l’humain l’intéressent. En 1944, il part à Saint-Lô rejoindre son ami le Docteur Benoît avec le projet d’écrire un livre sur les fous [1]. Pris sous les bombardements du 10 juin, blessé au pied, il est d’abord soigné à l’hôpital de campagne de la ville. La septicémie gagne la jambe [1]. Transporté à Paris, il y meurt.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.

Lien interne