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Lizinska de Mirbel

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buste de Madame de Mirbel par Dantan-Aîné.

Lizinska de Mirbel, à l'état civil Lizinska (parfois Linzinka) Aimée Zoé Rue, née à Cherbourg le 8 thermidor an IV et morte à Paris le 31 août 1849, est une personnalité artistique de la Manche, peintre miniaturiste de profession.

Biographie

Née d’un père contrôleur de la Marine et d’une mère créole d’une beauté éblouissante, elle apprend très jeune à maîtriser les techniques du portrait et de la miniature [1]

Elle part à Paris quand son père, contrôleur de la Marine, perd son emploi. Elle est recueillie par son oncle, le général Monthion.

Elle suit à 18 ans les cours du plus fameux miniaturiste parisien, Jean-Baptiste Augustin (1759-1832) [1].

Elle est belle, intelligente, spirituelle, romantique et immensément riche. Et, ce qui ne gâte rien, elle déborde de talent pour son art. Dessinatrice, portraitiste et miniaturiste la plus célèbre et la plus douée de son époque, Aimée Rue a une destinée fulgurante qui, aujourd’hui encore, laisse rêveur [1].

Dès 1818, elle accède à la gloire et la notoriété en peignant le portrait du gros Louis XVIII qui s’en montre tellement satisfait qu’il accorde à l’artiste le titre de « peintre en miniatures de la chambre de Sa Majesté ». On dit aussi qu’il lui attribue un appartement tout proche du sien dans le château de Saint-Cloud… [1].

Du jour au lendemain, Aimée Rue est devenue une « star » adulée par les plus hauts personnages de son temps. De Walter Scott à Prosper Mérimée, d’Ingres à la baronne de Rothschild, de Charles X à la reine des Belges, toutes les gloires mondaines, littéraires et politiques de l’Europe lui commandent leur portrait en miniature et fréquentèrent son fabuleux hôtel du faubourg Saint-Germain [1].

En 1824, la petite roturière épouse Charles Brisseau de Mirbel, un botaniste de renom récemment élu à l’Académie royale des Sciences. Ce mariage consacre son entrée dans le gotha, mais ne l’empêche pas de faire tourner quelques têtes couronnées et celles des ministres comme Decazes et Guizot dont on raconte encore qu’elle lui sauve la vie durant la révolution de 1849 [1].

On ne comprend pas le succès de cette femme hors du commun par son talent et par sa séduction si l’on ne se rappelle pas que le portrait miniature est alors l’équivalent de notre photo [1].

Hélas ! ce destin flamboyant est brusquement interrompu par l’épidémie de choléra de 1849 [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.

Lien interne