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Fondé le [[7 février]] [[1869]] par [[Victor Chesnais]], avocat, l'hebdomadaire défend les idées républicaines, puis de gauche. Il est la propriété de Y. Caraes. Sa rédaction est dirigée par Édouard Lurienne, qui meurt en [[1941]].  
Fondé le [[7 février]] [[1869]] par [[Victor Chesnais]], avocat, l'hebdomadaire défend les idées républicaines, puis de gauche. Il est la propriété de Y. Caraes. Sa rédaction est dirigée par Édouard Lurienne, qui meurt en [[1941]].  


Le [[1er février|1{{er}} février]] [[1872]], l'imprimeur Gagnant, auparavant à Flers et à Argentan (Orne), où il dirigeait ''Le Grelot'', en devient le gérant et l'imprimeur <ref>''Le Didac'doc'', n° 56, février 2015. </ref>.
Le [[1er février|1{{er}} février]] [[1872]], il est repris par l'imprimeur Gagnant, auparavant à Flers et à Argentan (Orne), où il dirigeait ''Le Grelot'' <ref>''Le Didac'doc'', n° 56, février 2015. </ref>.
 
En [[1873]], la [[Cour d'assises de la Manche]] condamne Gagnant, propriétaire-gérant, à six mois de prison et 2 000 F d'amende, « condamnation sans précédent dans la presse », selon Fernand de Rodays, journaliste au ''Figaro'' <ref name=LF1>''Le Figaro'', 26 juin 1873. </ref>. ''Le Granvillais'', « un petit journal rouge [...] rédigé (quand il est rédigé) par des exilés, des communards de Jersey » <ref name=LF1/> avait publié des articles de Grard, auparavant rédacteur à ''[[La Digue de Cherbourg]]'', ridiculisant le [[Jérôme Hyacinthe Penhoat|vice-amiral Penhoat]], préfet maritime de Cherbourg <ref name=LDD1/>.  


Racheté par Georges Goueffic en octobre [[1942]], ''Le Granvillais'' cesse de paraître le [[2 juin]] [[1944]] pour renaître sous le nom du ''Renouveau'', le [[25 août]] [[1944]], puis de ''L'Essor de la Manche'' le [[27 avril]] [[1945]].
Racheté par Georges Goueffic en octobre [[1942]], ''Le Granvillais'' cesse de paraître le [[2 juin]] [[1944]] pour renaître sous le nom du ''Renouveau'', le [[25 août]] [[1944]], puis de ''L'Essor de la Manche'' le [[27 avril]] [[1945]].

Version du 21 novembre 2015 à 12:09

Une du Granvillais du 21 septembre 1940

Le Granvillais est un ancien journal de la Manche, publié à Granville de 1869 à 1944.

Il a d'abord pour sous-titre « Courrier de la Côte. Politique, littéraire, maritime et commercial », puis « Organe de défense républicaine » [1]. Le sous-titre disparaît en août 1940 [1].

Histoire

Fondé le 7 février 1869 par Victor Chesnais, avocat, l'hebdomadaire défend les idées républicaines, puis de gauche. Il est la propriété de Y. Caraes. Sa rédaction est dirigée par Édouard Lurienne, qui meurt en 1941.

Le 1er février 1872, il est repris par l'imprimeur Gagnant, auparavant à Flers et à Argentan (Orne), où il dirigeait Le Grelot [2].

En 1873, la Cour d'assises de la Manche condamne Gagnant, propriétaire-gérant, à six mois de prison et 2 000 F d'amende, « condamnation sans précédent dans la presse », selon Fernand de Rodays, journaliste au Figaro [3]. Le Granvillais, « un petit journal rouge [...] rédigé (quand il est rédigé) par des exilés, des communards de Jersey » [3] avait publié des articles de Grard, auparavant rédacteur à La Digue de Cherbourg, ridiculisant le vice-amiral Penhoat, préfet maritime de Cherbourg [4].

Racheté par Georges Goueffic en octobre 1942, Le Granvillais cesse de paraître le 2 juin 1944 pour renaître sous le nom du Renouveau, le 25 août 1944, puis de L'Essor de la Manche le 27 avril 1945.

Face à l'échec de ces titres, et au classement sans suite des accusations de collaboration contre Le Granvillais et Georges Goueffic, un nouvel hebdomadaire paraît en décembre 1948 sous le titre Le Républicain de la Manche.

Consultation

La bibliothèque municipale de Granville possède sa collection complète. À Saint-Lô, les Archives départementales de la Manche disposent d'une collection bien fournie. À Paris, la Bibliothèque nationale ne réunit que quelques exemplaires.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Françoise Poggioli, Bibliographie de la presse française - 50. Manche, Bibliothèque nationale, Paris, 1970.
  2. Le Didac'doc, n° 56, février 2015.
  3. 3,0 et 3,1 Le Figaro, 26 juin 1873.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées LDD1