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==Du ''Réveil cherbourgeois'' à ''La Presse de la Manche''==
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''La Presse de la Manche'' est l'héritière d'une lignée de journaux cherbourgeois débutée le 5 novembre [[1889]], avec ''[[Le Réveil cherbourgeois]]'', bihebdomadaire originellement tiré à 4 500 exemplaires<ref name="cartel">Alain Cartel, ''Les Médias et l'identité régionale : réalités et perspectives'', CESR de Basse-Normandie, avril 2000</ref>. Lancé par [[Jean-Baptiste Biard]], un ouvrier du Syndicat du livre, il se posait en concurrent du ''Progrès'', du ''[[Le Phare de la Manche|Phare de la Manche]]'', de ''La Croix'' et du ''Nouvelliste'', annonçant dans son premier numéro vouloir être un journal « absolument indépendant », aux informations impartiales.
''La Presse de la Manche'' est l'héritière d'une lignée de journaux cherbourgeois débutée le [[5 novembre]] [[1889]], avec ''[[Le Réveil cherbourgeois]]'', bihebdomadaire originellement tiré à 4 500 exemplaires<ref name="cartel">Alain Cartel, ''Les Médias et l'identité régionale : réalités et perspectives'', CESR de Basse-Normandie, avril 2000.</ref>. Lancé par [[Jean-Baptiste Biard]], un ouvrier du Syndicat du livre, il se posait en concurrent du ''Progrès'', du ''[[Le Phare de la Manche|Phare de la Manche]]'', de ''La Croix'' et du ''Nouvelliste'', annonçant dans son premier numéro vouloir être un journal « absolument indépendant », aux informations impartiales.


Au côté du bihebdomadaire ''Le Réveil'', Jean-Baptiste Biard fonde en [[1905]] le quotidien ''[[Cherbourg-Éclair]]''<ref name=cartel/>.  
Au côté du bihebdomadaire ''Le Réveil'', Jean-Baptiste Biard fonde en [[1905]] le quotidien ''[[Cherbourg-Éclair]]''<ref name=cartel/>.  


Il paraît sous l'occupation allemande, adoptant le discours collaborationniste. Le quotidien est condamné à la Libération. Il est alors confié par la Résistance à un groupe de personnes irréprochables. Il reparaîtra le 3 juillet [[1944]] sous le titre ''[[La Presse cherbourgeoise]]'', se positionnant comme « républicain et laïc ». Il sera le premier quotidien de la France libérée, sous-titre qu'il portera longtemps en bandeau.
Il paraît sous l'occupation allemande, adoptant le discours collaborationniste. Le quotidien est condamné à la Libération. Il est alors confié par la Résistance à un groupe de personnes irréprochables. Il reparaîtra le [[3 juillet]] [[1944]] sous le titre ''[[La Presse cherbourgeoise]]'', se positionnant comme « républicain et laïc ». Il sera le premier quotidien de la France libérée, sous-titre qu'il portera longtemps en bandeau.


Le journal sera redonné ultérieurement, après un procès, à la famille Biard, et notamment à la petite-fille de Jean-Baptiste Biard, Jeannette Biard. Celle-ci confiera la direction du quotidien à son mari, [[Marc Giustiniani]].
Le journal sera redonné ultérieurement, après un procès, à la famille Biard, et notamment à la petite-fille de Jean-Baptiste Biard, Jeannette Biard. Celle-ci confiera la direction du quotidien à son mari, [[Marc Giustiniani]].


Désirant affirmer son ambition départementale, le quotidien paraît pour la première fois sous le titre ''La Presse de la Manche'' le 5 octobre [[1953]]<ref name=cartel/>.
Désirant affirmer son ambition départementale, le quotidien paraît pour la première fois sous le titre ''La Presse de la Manche'' le [[5 octobre]] [[1953]]<ref name=cartel/>.


Le quotidien se développe sous la direction de Marc Giustiniani. À la mort de ce dernier, c'est son gendre [[Daniel Jubert]] qui reprend la direction opérationnelle.
Le quotidien se développe sous la direction de Marc Giustiniani. À la mort de ce dernier, c'est son gendre [[Daniel Jubert]] qui reprend la direction opérationnelle.


Il publie son 10 000{{e}} numéro le 2 août [[1976]] <ref>« Nos années 70 », ''La Presse de la Manche'', hors-série, novembre 2012, p. 158. </ref>.
Il publie son 10 000{{e}} numéro le [[2 août]] [[1976]] <ref>« Nos années 70 », ''La Presse de la Manche'', hors-série, novembre 2012, p. 158. </ref>.


En octobre [[1987]], ''La Presse'' lance son édition dominicale<ref name=cartel/> et complète son édition du samedi avec un programme de télévision.  
En octobre [[1987]], ''La Presse'' lance son édition dominicale<ref name=cartel/> et complète son édition du samedi avec un programme de télévision.  
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Le centenaire du quotidien donnera lieu à diverses célébrations en [[1989]].
Le centenaire du quotidien donnera lieu à diverses célébrations en [[1989]].


En février [[1990]], le Groupe Ouest-France, après une grande bataille contre Hersant, soutenu par Daniel Jubert, et Havas, rachète ''La Presse de la Manche'', probablement pour 80 millions de francs, contre 35 de valeur estimée<ref name=amalou>Florence Amalou, « Les départementales de l'information : ''La Presse de la Manche'' et la nostalgie du "scoop" », ''Le Monde'', 11 août 1998</ref>. L’emploi est maintenu et la direction du journal est confiée à [[Emmanuel Hutin]], qui prendra sa retraite en [[1998]]. Nommé directeur délégué, puis directeur général en [[1996]], [[Marcel Clairet]] lui succède au poste de président du directoire, directeur de la publication et de la rédaction. Philippe Le Barillier, rédacteur en chef adjoint, est à la tête de la rédaction depuis [[1990]]. Les éditoriaux, signés par [[Jean Levallois]], membre de la rédaction depuis [[1969]], et par ailleurs élu divers-droite au Conseil régional de Basse-Normandie, sont régulièrement cités dans les médias nationaux.
En février [[1990]], le Groupe Ouest-France, après une grande bataille contre Hersant, soutenu par Daniel Jubert, et Havas, rachète ''La Presse de la Manche'', probablement pour 80 millions de francs, contre 35 de valeur estimée<ref name=amalou>Florence Amalou, « Les départementales de l'information : ''La Presse de la Manche'' et la nostalgie du "scoop" », ''Le Monde'', 11 août 1998.</ref>. L’emploi est maintenu et la direction du journal est confiée à [[Emmanuel Hutin]], qui prendra sa retraite en [[1998]]. Nommé directeur délégué, puis directeur général en [[1996]], [[Marcel Clairet]] lui succède au poste de président du directoire, directeur de la publication et de la rédaction. Philippe Le Barillier, rédacteur en chef adjoint, est à la tête de la rédaction depuis [[1990]]. Les éditoriaux, signés par [[Jean Levallois]], membre de la rédaction depuis [[1969]], et par ailleurs élu divers-droite au Conseil régional de Basse-Normandie, sont régulièrement cités dans les médias nationaux.


[[Fichier:2010-pressemanche01.JPG|thumb|right|200px|''23 avril : sortie du 20 000{{e}} numéro de "La Presse de la Manche"]]
[[Fichier:2010-pressemanche01.JPG|thumb|right|200px|''23 avril : sortie du 20 000{{e}} numéro de "La Presse de la Manche".]]


La rédaction est implantée à Cherbourg et le journal a deux agences dans le département, l’une à [[Valognes]] et l’autre, créée dans les années [[1970]], à [[Saint-Lô]]. Le journal emploie 120 personnes. La rédaction générale est composée de vingt-cinq journalistes, la rédaction sportive de six. Le journal est entièrement conçu à Cherbourg et conserve, depuis son rachat par le Groupe Ouest-France, son indépendance rédactionnelle.
La rédaction est implantée à Cherbourg et le journal a deux agences dans le département, l’une à [[Valognes]] et l’autre, créée dans les années [[1970]], à [[Saint-Lô]]. Le journal emploie 120 personnes. La rédaction générale est composée de vingt-cinq journalistes, la rédaction sportive de six. Le journal est entièrement conçu à Cherbourg et conserve, depuis son rachat par le Groupe Ouest-France, son indépendance rédactionnelle.
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Ses concurrents régionaux sont ''[[Ouest-France]]'' et ''[[La Manche Libre]]''.
Ses concurrents régionaux sont ''[[Ouest-France]]'' et ''[[La Manche Libre]]''.


Le 23 avril [[2010]], le quotidien sort son 20 000{{e}} numéro. À cette occasion, il publie un encart spécial, dont le rédacteur en chef est Michel Drucker, qui imagine ce que pourrait être Cherbourg en 2074 pour la sortie du 40 000{{e}} numéro <ref>''La Presse de la Manche'', 23 avril 2010 </ref>.
Le [[23 avril]] [[2010]], le quotidien sort son 20 000{{e}} numéro. À cette occasion, il publie un encart spécial, dont le rédacteur en chef est Michel Drucker, qui imagine ce que pourrait être Cherbourg en 2074 pour la sortie du 40 000{{e}} numéro <ref>''La Presse de la Manche'', 23 avril 2010. </ref>.
 
Le [[23 mars]] [[2013]], une panne d'électricité retarde l'impression du quotidien du jour <ref name=Dof1>« Panne à l'imprimerie de La Presse de la Manche », ''Dimanche Ouest-France'', 24 mars 2013. </ref>. Les journaux ne peuvent être imprimés qu'à partir de 15 h <ref name=Dof1/>.


== Un ratage, un scoop ==
== Un ratage, un scoop ==
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La vie de ''La Presse de la Manche'' a connu deux affaires, au contenu semblable, mais traitées de façon radicalement opposée.
La vie de ''La Presse de la Manche'' a connu deux affaires, au contenu semblable, mais traitées de façon radicalement opposée.


Le 24 décembre [[1969]], cinq vedettes des [[Constructions mécaniques de Normandie]] construites pour Israël quittent le port de Cherbourg en violation de l'embargo imposé par de Gaulle. Pourtant, l'affaire des Vedettes de Cherbourg n'est pas révélée par le quotidien local, mais par l'Agence centrale de presse (ACP). Marc Giustiniani refuse en effet la publication de l'information dans l'édition du samedi 26 décembre prétextant de ses liens amicaux avec [[Félix Amiot]], patron des CMN. Le quotidien manchois sera finalement le dernier à en parler : il ne traitera l'information que le lundi 29 décembre.  
Le [[24 décembre]] [[1969]], cinq vedettes des [[Constructions mécaniques de Normandie]] construites pour Israël quittent le port de Cherbourg en violation de l'embargo imposé par de Gaulle. Pourtant, l'affaire dite des [[Vedettes de Cherbourg]] n'est pas révélée par le quotidien local, mais par l'Agence centrale de presse (ACP). Marc Giustiniani refuse en effet la publication de l'information dans l'édition du samedi [[26 décembre]] prétextant de ses liens amicaux avec [[Félix Amiot]], patron des CMN. Le quotidien manchois sera finalement le dernier à en parler : il ne traitera l'information que le lundi [[29 décembre]].  


En [[1986]], ''La Presse de la Manche'' acquiert une réputation nationale en révélant ce qui allait devenir l'« affaire Luchaire ». Le 26 février, elle fait en effet sa une sur un « trafic d'obus pour Khomeiny ». Trois cargos avaient livré des armes en Iran, en dépit de l'embargo décrété contre l'Iran des mollahs. Reprise par l'AFP, la dépêche fait les titres des quotidiens nationaux, compromettant le gouvernement de Laurent Fabius (PS), et plus particulièrement le ministre de la Défense Charles Hernu. Ce scoop des journalistes [[Daniel Jubert]] et [[Jean-Pierre Beuve]] sera récompensé en [[1987]] par le prix de la Fondation Mumm<ref name=amalou/>.
En [[1986]], ''La Presse de la Manche'' acquiert une réputation nationale en révélant ce qui allait devenir l'« affaire Luchaire ». Le [[26 février]], elle fait en effet sa une sur un « trafic d'obus pour Khomeiny ». Trois cargos avaient livré des armes en Iran, en dépit de l'embargo décrété contre l'Iran des mollahs. Reprise par l'AFP, la dépêche fait les titres des quotidiens nationaux, compromettant le gouvernement de Laurent Fabius (PS), et plus particulièrement le ministre de la Défense Charles Hernu. Ce scoop des journalistes [[Daniel Jubert]] et Jean-Pierre Beuve est récompensé en [[1987]] par le prix de la Fondation Mumm<ref name=amalou/>.


== Diffusion ==
== Diffusion ==
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==Sources==
==Sources==
* ''[http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=La_Presse_de_la_Manche&oldid=17371650 La Presse de la Manche]'', Wikipédia, l'encyclopédie libre. 28 mai 2007
* ''[http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=La_Presse_de_la_Manche&oldid=17371650 La Presse de la Manche]'', Wikipédia, l'encyclopédie libre. 28 mai 2007



Version du 28 mars 2013 à 11:02

Siège du journal, 9 rue Gambetta.

La Presse de la Manche est un quotidien d’information départemental de la Manche, dont le siège se situe à Cherbourg-Octeville.

Le journal est édité par la Société cherbourgeoise d’éditions, propriété du groupe Ouest-France. Sa zone de diffusion est le Nord-Cotentin.

Du Réveil cherbourgeois à La Presse de la Manche

La Presse de la Manche est l'héritière d'une lignée de journaux cherbourgeois débutée le 5 novembre 1889, avec Le Réveil cherbourgeois, bihebdomadaire originellement tiré à 4 500 exemplaires[1]. Lancé par Jean-Baptiste Biard, un ouvrier du Syndicat du livre, il se posait en concurrent du Progrès, du Phare de la Manche, de La Croix et du Nouvelliste, annonçant dans son premier numéro vouloir être un journal « absolument indépendant », aux informations impartiales.

Au côté du bihebdomadaire Le Réveil, Jean-Baptiste Biard fonde en 1905 le quotidien Cherbourg-Éclair[1].

Il paraît sous l'occupation allemande, adoptant le discours collaborationniste. Le quotidien est condamné à la Libération. Il est alors confié par la Résistance à un groupe de personnes irréprochables. Il reparaîtra le 3 juillet 1944 sous le titre La Presse cherbourgeoise, se positionnant comme « républicain et laïc ». Il sera le premier quotidien de la France libérée, sous-titre qu'il portera longtemps en bandeau.

Le journal sera redonné ultérieurement, après un procès, à la famille Biard, et notamment à la petite-fille de Jean-Baptiste Biard, Jeannette Biard. Celle-ci confiera la direction du quotidien à son mari, Marc Giustiniani.

Désirant affirmer son ambition départementale, le quotidien paraît pour la première fois sous le titre La Presse de la Manche le 5 octobre 1953[1].

Le quotidien se développe sous la direction de Marc Giustiniani. À la mort de ce dernier, c'est son gendre Daniel Jubert qui reprend la direction opérationnelle.

Il publie son 10 000e numéro le 2 août 1976 [2].

En octobre 1987, La Presse lance son édition dominicale[1] et complète son édition du samedi avec un programme de télévision.

Le centenaire du quotidien donnera lieu à diverses célébrations en 1989.

En février 1990, le Groupe Ouest-France, après une grande bataille contre Hersant, soutenu par Daniel Jubert, et Havas, rachète La Presse de la Manche, probablement pour 80 millions de francs, contre 35 de valeur estimée[3]. L’emploi est maintenu et la direction du journal est confiée à Emmanuel Hutin, qui prendra sa retraite en 1998. Nommé directeur délégué, puis directeur général en 1996, Marcel Clairet lui succède au poste de président du directoire, directeur de la publication et de la rédaction. Philippe Le Barillier, rédacteur en chef adjoint, est à la tête de la rédaction depuis 1990. Les éditoriaux, signés par Jean Levallois, membre de la rédaction depuis 1969, et par ailleurs élu divers-droite au Conseil régional de Basse-Normandie, sont régulièrement cités dans les médias nationaux.

23 avril : sortie du 20 000e numéro de "La Presse de la Manche".

La rédaction est implantée à Cherbourg et le journal a deux agences dans le département, l’une à Valognes et l’autre, créée dans les années 1970, à Saint-Lô. Le journal emploie 120 personnes. La rédaction générale est composée de vingt-cinq journalistes, la rédaction sportive de six. Le journal est entièrement conçu à Cherbourg et conserve, depuis son rachat par le Groupe Ouest-France, son indépendance rédactionnelle.

Il dispose d'un lectorat fidélisé, abonné à près de 45 %, avec un taux de pénétration de plus de 40 % sur le Nord-Cotentin. Le territoire de la communauté urbaine de Cherbourg représente la moitié de sa diffusion. Il a été vendu à 25 865 exemplaires en 2008[4].

De plus, La Presse de la Manche diffuse à 56 200 exemplaires Publi 7, un hebdomadaire gratuit de petites annonces, depuis 1981.

Ses concurrents régionaux sont Ouest-France et La Manche Libre.

Le 23 avril 2010, le quotidien sort son 20 000e numéro. À cette occasion, il publie un encart spécial, dont le rédacteur en chef est Michel Drucker, qui imagine ce que pourrait être Cherbourg en 2074 pour la sortie du 40 000e numéro [5].

Le 23 mars 2013, une panne d'électricité retarde l'impression du quotidien du jour [6]. Les journaux ne peuvent être imprimés qu'à partir de 15 h [6].

Un ratage, un scoop

La vie de La Presse de la Manche a connu deux affaires, au contenu semblable, mais traitées de façon radicalement opposée.

Le 24 décembre 1969, cinq vedettes des Constructions mécaniques de Normandie construites pour Israël quittent le port de Cherbourg en violation de l'embargo imposé par de Gaulle. Pourtant, l'affaire dite des Vedettes de Cherbourg n'est pas révélée par le quotidien local, mais par l'Agence centrale de presse (ACP). Marc Giustiniani refuse en effet la publication de l'information dans l'édition du samedi 26 décembre prétextant de ses liens amicaux avec Félix Amiot, patron des CMN. Le quotidien manchois sera finalement le dernier à en parler : il ne traitera l'information que le lundi 29 décembre.

En 1986, La Presse de la Manche acquiert une réputation nationale en révélant ce qui allait devenir l'« affaire Luchaire ». Le 26 février, elle fait en effet sa une sur un « trafic d'obus pour Khomeiny ». Trois cargos avaient livré des armes en Iran, en dépit de l'embargo décrété contre l'Iran des mollahs. Reprise par l'AFP, la dépêche fait les titres des quotidiens nationaux, compromettant le gouvernement de Laurent Fabius (PS), et plus particulièrement le ministre de la Défense Charles Hernu. Ce scoop des journalistes Daniel Jubert et Jean-Pierre Beuve est récompensé en 1987 par le prix de la Fondation Mumm[3].

Diffusion

Les chiffres de la diffusion totale du quotidien, d'après l'OJD, sont les suivants :

La diffusion sur la Communauté urbaine de Cherbourg représente la moitié de la diffusion totale du journal[1].

Années 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Diffusion 26 995 26 599 26 359 26 387 26 014 25 873 25 903 25 862 25 574 25 299 25 103[7]

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Alain Cartel, Les Médias et l'identité régionale : réalités et perspectives, CESR de Basse-Normandie, avril 2000.
  2. « Nos années 70 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2012, p. 158.
  3. 3,0 et 3,1 Florence Amalou, « Les départementales de l'information : La Presse de la Manche et la nostalgie du "scoop" », Le Monde, 11 août 1998.
  4. OJD
  5. La Presse de la Manche, 23 avril 2010.
  6. 6,0 et 6,1 « Panne à l'imprimerie de La Presse de la Manche », Dimanche Ouest-France, 24 mars 2013.
  7. Déclaration sur l'honneur 2011

Sources