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La Manche Libre

De Wikimanche

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Siège à Agneaux.
Rédaction de Coutances.

La Manche Libre est un journal hebdomadaire de la Manche basé à Saint-Lô.

Il est fondé par Joseph Leclerc-Hardy. Son premier numéro paraît le 26 novembre 1944 .

Présentation

La Manche Libre est le premier des hebdomadaires régionaux français, depuis 1950. Son tirage frôle les 75 000 exemplaires à son apogée en 2008. Il est retombé en 2016 à 63 170 exemplaires.

Il est également le seul titre indépendant de la région [1].

La Manche Libre imprime sept éditions au format tabloïd : cinq dans la Manche (Saint-Lô, Avranches-Saint-Hilaire-du-Harcouët, Cherbourg, Coutances et Granville), et deux dans le Calvados (Bayeux et Vire). Ces deux éditions portent respectivement pour titres : Le Bessin Libre et Le Bocage Libre.

Le journal emploie 18 journalistes professionnels, répartis dans sept rédactions locales : Saint-Lô, Avranches, Cherbourg-Octeville, Coutances, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Bayeux et Vire. Il a également recours aux services de 130 correspondants locaux.

Histoire

Quelques mois après le Débarquement, Le Carpentier, délégué départemental à l'information, président du Comité de presse départemental, informe le préfet de la Manche que La Manche Libre va pouvoir paraître prochainement, maintenant qu'il a obtenu trois linotypes à Rennes, révisé ses statuts, formé la direction et le comité de rédaction [2]. La Manche Libre est fondée le 6 octobre 1944 par Joseph Leclerc-Hardy et sa femme Marie-Estelle à Coutances [1]. Dans un rapport du 23 novembre 1944, le préfet écrit : « Je compte beaucoup sur lui [le journal] pour prêcher dans notre département la propagande d'union et de concorde, et grouper ainsi, autour du gouvernement, la majorité de la population. Il doit être un grand journal départemental. » [2]. Le premier numéro paraît à Coutances le 26 novembre 1944, sortant des presses de l'Imprimerie Notre-Dame [3].

La Manche Libre est à sa naissance, un « organe assez virulent du MRP dans la Manche » [4]. Par la suite, elle évolue « petit à petit vers une « neutralité » politique qu'elle a pratiquement atteint de nos jours », soutient Jean Quellien [4]. Ceci étant, dans l'éditorial de l'entre-deux tours de la présidentielle 2007, La Manche Libre appelle à voter pour Nicolas Sarkozy [5]. Elle réitère cette prise de position, sans citer explicitement le nom du président sortant, en 2012 par un éditorial de Benoît Leclerc à la une de l'édition du 5 mai [6].

Dès 1950, ses cinq éditions font de La Manche Libre l'hebdomadaire de province français le plus vendu. En 1964, son 1 000e numéro est tiré à 48 000 exemplaires [7].

En 1966, Joseph Leclerc explique à un reporter du quotidien Le Monde que le succès de son journal est dû à son enracinement local : « Si quelque chose se passe à Avranches, de Saint-Lô, je peux le contrôler. C'est tout près de chez nous. Je connais la ville, les rues, je peux dire le poids des personnes » [8]. Et il va encore plus loin en consultant des sociologues et des directeurs d'études psychologiques « afin de mettre au moins une rédaction correspondant le plus possible aux besoins de son public » [8].

Une sixième édition est lancée en 1975 sous le titre du Bocage Libre, pour couvrir la région de Vire (Calvados). En 1980, La Manche Libre adopte la photocomposition-offset. Le titre franchit les 60 000 exemplaires en 1982, les 65 000 dix ans plus tard [7].

Enseigne rue des Fossés à Cherbourg.

En 1981, souhaitant s'implanter à Cherbourg : il remplace son correspondant par un journaliste professionnel et lance une campagne promotionnelle agressive qui lui vaut une plainte du quotidien local La Presse de la Manche [9].

Après avoir été le premier hebdomadaire à proposer un cahier TV/loisirs, en 1987, La Manche Libre est également le premier en 1998 de sa catégorie à inclure le supplément TV Magazine [7].

En 2003, le format change en adoptant un grand format pour le cahier commun, et le format tabloïd pour le cahier des éditions locales. La barre des 70 000 exemplaires diffusés est franchie [7].

L'apparition d'une septième édition, Le Bessin Libre à Bayeux, permet d'atteindre les 72 000 exemplaires vendus par numéro en 2006 [7].

Le 16 novembre 2016, le groupe lance une édition quotidienne en ligne payante La Manche Libre Le Soir, disponible du lundi au vendredi à partir de 18 h [10].

En décembre 2017, elle rachète l'hebdomadaire Le Courrier cauchois, à Yvetot (Seine-Maritime), appartenant à la Société cauchoise de presse et de publicité, dont elle assurait déjà l'impression [11].

En 2020, elle reçoit 94 671 euros d'aide publique et 911 178 euros en 2021 [12].

Diffusion

La diffusion de La Manche Libre s'établit ainsi (nombre d'exemplaires moyen par numéro) :

Année 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Diffusion 70 015 71 425 71 726 72 751 73 936 74 946 74 836 74 415 73 789 71 925 69 787
Année 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024
Diffusion 68 039 65 523 63 170 60 445 58 319 56 176 55 078 53 455 50 276 - -

Source : Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ex-OJD) (lire en ligne)

En 2000, le journal est présent dans toute la Manche et l'ouest du Calvados à travers six éditions différentes. La plus grosse édition est celle de Saint-Lô, qui représente 27,8 % de la diffusion totale, avant celle de Coutances (26 %) et celle d’Avranches-Granville (20,2 %). Le titre atteint un taux de pénétration de 88 % dans le canton de Coutances [1].

Présidents directeurs généraux

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Alain Cartel, Les Médias et l'identité régionale : réalités et perspectives, Conseil économique et social régional de Basse-Normandie, avril 2000.
  2. 2,0 et 2,1 Le Didac'doc, n° 56, février 2015, p. 42.
  3. « 75 ans de La Manche libre : une histoire exceptionnelle », La Manche Libre, site internet, 21 novembre 2019 (lire en ligne).
  4. 4,0 et 4,1 Jean Quellien, Les Élections dans la Manche, éd. Ocep, 1973, p. 164.
  5. référence manquante.
  6. « Demain la France », La Manche Libre, 5 mai 2012.
  7. 7,0 7,1 7,2 7,3 et 7,4 « Un peu d'histoire » La Manche Libre, site internet officiel (lire en ligne).
  8. 8,0 et 8,1 Jean Couvreur, « Les hebdomadaires de province sont un instrument de contact et de dialogue », Le Monde, 19 octobre 1966.
  9. Daniel Schneidermann, « Don Quichotte de la Manche libre contre les journaux gratuits », Le Monde, 23 janvier 1984.
  10. « Pourquoi La Manche Libre lance une édition quotidienne numérique », La Manche Libre, site internet, 16 novembre 2016.
  11. « La Manche Libre rachète le Courrier cauchois », La Lettre A, site internet, 12 décembre 2017.
  12. « Le scandale des aides publiques à la presse se poursuit », Billet de blog de Médiapart (lire en ligne).

Liens internes

Lien externe